Lutter contre l'écoanxiété
Jour du dépassement, crise climatique, catastrophes naturelles, pollutions.....
Lutter contre l’écoanxiété
Jour du dépassement, crise climatique, catastrophes naturelles, pollutions… Les nouvelles environnementales n’ont pas de quoi réjouir, voire pire, sont à l’origine d’un nouveau mal : l’écoanxiété. Que la crise du Covid-19 accentue. Quand la crise climatique conduit à la détresse psychologique, et plus.
Souffrance écologique
Les images des inondations, des incendies, de la sécheresse, de la fonte des glaces… diffusées dans les médias ravivent les peurs les plus élémentaires et ramènent chacun face à sa fragile humanité.
On ne peut contrôler ni le climat ni la nature. De plus en plus de personnes se sentent démunies face au dérèglement climatique. L’écoanxiété n’est pas une maladie officiellement reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; elle a été théorisée dès 1996 par la médecin-chercheuse Véronique Lapaige.
L'écoanxiété, ou solastalgie est une détresse psychologique provoquée par la prise de conscience de l'ampleur du changement climatique. Le terme de solastalgie, qui désigne une forme de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux, a été inventé en 2003 par le philosophe australien de l’environnement Glenn Albrecht.
En 2018, 85 % des Français se déclaraient inquiets, dont 29 % « très inquiets », face aux conséquences du dérèglement climatique selon un sondage de l’institut IFOP. Ce sentiment d’angoisse et d’impuissance touche surtout la plus jeune génération. Les personnes âgées de 18 à 24 ans sont en effet plus nombreuses à se dire préoccupées par la question climatique (93 %), que les aînés, où l’inquiétude est élevée, mais moins unanime (80 % chez les 65 ans et plus).
Alors cette jeune génération qui a peur pour son avenir prend des décisions radicales. Comme celle de ne plus vouloir d’enfant.
Choix radicaux
Puisque la planète part à vau-l’eau, à quoi bon vouloir des enfants ? C’est la conclusion à laquelle arrivent les adolescents qui questionnent beaucoup leur avenir à la lumière des rapports sur l’état de la planète. Et le dernier rapport du GIEC, avec ses constats très alarmants, alimente cette écoanxiété qui nourrit ce choix de plus en plus partagé de ne pas avoir d’enfant.
Le taux de fécondité pourrait encore décroitre du fait de cette anticipation d’un futur sombre avec une planète au climat déréglé.
D’autres choix intimes peuvent être remis en question (métiers, études, aspirations, alimentation) et produire une tout autre philosophie de vie. On ne nait pas écoanxieux, on le devient et on s’adapte. Préférer le vrac, les produits bio, locaux, limiter l’usage de la voiture, préférer les transports en commun, le vélo, opter pour des vêtements de seconde main ou des meubles d’occasion, réduire sa consommation de viande, se convertir au zéro déchet, créer un compost…
L’engagement personnel pour participer à changer la donne est une des façons de lutter contre l’écoanxiété, de se redonner de l’espoir.
Passer à l’action
La prise de conscience écologique est un moteur pour l’engagement et le meilleur moyen de ne pas rester climato-déprimé. Les mobilisations aux marches pour le climat restent importantes dans le monde, malgré la crise sanitaire, voire parce que la crise sanitaire. Il est plus que temps d’agir scandent les marcheurs pour le climat.
Des engagements vécus comme une thérapie pour les écodéprimés, pour donner à cette souffrance une dimension plus collective, et redonner du sens. Aider le public à ouvrir les yeux sur ces problématiques sociales et environnementales, participer à trouver des alternatives sont autant de pistes pour aller mieux, pour ne pas rester dans le « à quoi bon ». Et la crise sanitaire a eu un effet positif sur cette prise de conscience écologique, surtout pour l'impact des déplacements sur l'environnement.
Même si les méthodes de calcul pour établir l’empreinte carbone sont de plus en plus décriées, cela donne un état du monde et une idée de l’urgence de modifier nos comportements consuméristes des ressources disponibles. Si l’action individuelle est bienvenue, seule la coopération internationale pourra peser rapidement dans la balance et faire reculer les échéances de plus en plus proches calculées par les spécialistes.
Les enjeux pour le climat sont connus. En novembre prochain, tous les yeux seront braqués sur Glasgow, où se tiendra la COP26. Parce que la transition écologique est une affaire autant globale qu’individuelle. Les petits gestes du quotidien font les grands changements pour un futur meilleur.
Maria Mariana
Jour du dépassement, crise climatique, catastrophes naturelles, pollutions… Les nouvelles environnementales n’ont pas de quoi réjouir, voire pire, sont à l’origine d’un nouveau mal : l’écoanxiété. Que la crise du Covid-19 accentue. Quand la crise climatique conduit à la détresse psychologique, et plus.
Souffrance écologique
Les images des inondations, des incendies, de la sécheresse, de la fonte des glaces… diffusées dans les médias ravivent les peurs les plus élémentaires et ramènent chacun face à sa fragile humanité.
On ne peut contrôler ni le climat ni la nature. De plus en plus de personnes se sentent démunies face au dérèglement climatique. L’écoanxiété n’est pas une maladie officiellement reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ; elle a été théorisée dès 1996 par la médecin-chercheuse Véronique Lapaige.
L'écoanxiété, ou solastalgie est une détresse psychologique provoquée par la prise de conscience de l'ampleur du changement climatique. Le terme de solastalgie, qui désigne une forme de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux, a été inventé en 2003 par le philosophe australien de l’environnement Glenn Albrecht.
En 2018, 85 % des Français se déclaraient inquiets, dont 29 % « très inquiets », face aux conséquences du dérèglement climatique selon un sondage de l’institut IFOP. Ce sentiment d’angoisse et d’impuissance touche surtout la plus jeune génération. Les personnes âgées de 18 à 24 ans sont en effet plus nombreuses à se dire préoccupées par la question climatique (93 %), que les aînés, où l’inquiétude est élevée, mais moins unanime (80 % chez les 65 ans et plus).
Alors cette jeune génération qui a peur pour son avenir prend des décisions radicales. Comme celle de ne plus vouloir d’enfant.
Choix radicaux
Puisque la planète part à vau-l’eau, à quoi bon vouloir des enfants ? C’est la conclusion à laquelle arrivent les adolescents qui questionnent beaucoup leur avenir à la lumière des rapports sur l’état de la planète. Et le dernier rapport du GIEC, avec ses constats très alarmants, alimente cette écoanxiété qui nourrit ce choix de plus en plus partagé de ne pas avoir d’enfant.
Le taux de fécondité pourrait encore décroitre du fait de cette anticipation d’un futur sombre avec une planète au climat déréglé.
D’autres choix intimes peuvent être remis en question (métiers, études, aspirations, alimentation) et produire une tout autre philosophie de vie. On ne nait pas écoanxieux, on le devient et on s’adapte. Préférer le vrac, les produits bio, locaux, limiter l’usage de la voiture, préférer les transports en commun, le vélo, opter pour des vêtements de seconde main ou des meubles d’occasion, réduire sa consommation de viande, se convertir au zéro déchet, créer un compost…
L’engagement personnel pour participer à changer la donne est une des façons de lutter contre l’écoanxiété, de se redonner de l’espoir.
Passer à l’action
La prise de conscience écologique est un moteur pour l’engagement et le meilleur moyen de ne pas rester climato-déprimé. Les mobilisations aux marches pour le climat restent importantes dans le monde, malgré la crise sanitaire, voire parce que la crise sanitaire. Il est plus que temps d’agir scandent les marcheurs pour le climat.
Des engagements vécus comme une thérapie pour les écodéprimés, pour donner à cette souffrance une dimension plus collective, et redonner du sens. Aider le public à ouvrir les yeux sur ces problématiques sociales et environnementales, participer à trouver des alternatives sont autant de pistes pour aller mieux, pour ne pas rester dans le « à quoi bon ». Et la crise sanitaire a eu un effet positif sur cette prise de conscience écologique, surtout pour l'impact des déplacements sur l'environnement.
Même si les méthodes de calcul pour établir l’empreinte carbone sont de plus en plus décriées, cela donne un état du monde et une idée de l’urgence de modifier nos comportements consuméristes des ressources disponibles. Si l’action individuelle est bienvenue, seule la coopération internationale pourra peser rapidement dans la balance et faire reculer les échéances de plus en plus proches calculées par les spécialistes.
Les enjeux pour le climat sont connus. En novembre prochain, tous les yeux seront braqués sur Glasgow, où se tiendra la COP26. Parce que la transition écologique est une affaire autant globale qu’individuelle. Les petits gestes du quotidien font les grands changements pour un futur meilleur.
Maria Mariana