Cristinacce : L'ASL << A Chiusella >> est née
Une trentaine de propriétaires terriens se sont fédérés en Association Syndicale Libre ASL....
CRISTINACCE : L’ASL « A CHIUSELLA » EST NÉE
Une trentaine de propriétaires terriens se sont fédérés en Association Syndicale Libre (ASL) suite à une proposition qui leur avait été soumise par leur maire Antoine Versini il y a plus d’un an. Une façon courante de fonctionner en Corse comme sur le Continent comme le souligne Antoine : « Les parcelle sont mises en commun, sans transfert de propriété et gérées par l’ASL ».
Ainsi l’exploitation pourrait être confiée à un ou des agriculteurs suivant l’étendue des surfaces, lesquels pourraient exploiter arbres fruitiers, potagers, ruches, ovins…. Les avantages de cette association sont nombreux, beaucoup de propriétaires ne vivent plus au village, les populations sont vieillissantes, les jeunes travaillent « à la ville » et il leur est difficile d’entretenir leurs parcelles. Rien à voir avec la Corse d’il y a une quarantaine d’années où les familles étaient sédentaires avec potagers et vergers.
Aujourd’hui ces terrains sont souvent à l’abandon, le but est donc le « retour aux circuits courts ». Ce regain d’intérêt a été suscité notamment par la Fondation Umani avec son programme « Rifà di a Corsica u giardinu ». Antoine Versini y voit une façon d’attirer de jeunes actifs au village lesquels favoriseraient l’économie, se réapproprieraient le savoir-faire des anciens et permettraient de lutter d’une part contre la désertification et d’autre part, être des pare-feu en exploitant ces terres.
Il évoque les incendies qui frappent fréquemment le pourtour méditerranéen même en plein hiver comme en février 2020 entre Quenza et Solaro avec 5000 hectares dévastés par les flammes et tant d’autres.
Il a rappelé ses paroles de l’an dernier aux propriétaires des parcelles concernées : mutualiser les outils de chacun dans l’intérêt de tous, pour que la commune soit en mesure de répondre aux enjeux prioritaires du troisième millénaire qui sont démographiques, environnementaux et économiques. A cette époque après avoir fait une étude de fond avec son équipe sur un moyen de gestion et d’exploitation des parcelles non exploitées et à l’abandon il tirait la sonnette d’alarme incendie. En août 2020 donc, il réunissait les propriétaires des parcelles concernées pour leur soumettre le projet de création d’une ASL. Bon nombre d’entre eux étaient séduits, d’autres demandaient à réfléchir finalement tous ont adhéré. Certains ont vendu leur bien à la commune qui pour l’heure est entrain de les acquérir, ceux qui étaient en indivis ont reçu un courrier de la SAFER en charge d’expertiser leur bien et ont reçu une proposition d’achat. Pour l’heure les réactions sont positives.
A la finale, une fois toutes les démarches d’acquisition effectuées, l’ASL « A Chiusella » avec ses 30 propriétaires s’étendra sur une superficie d’environ 15 hectares. Le maire et Michèle Chirat de l’ODARC ont rappelé les nombreux avantages de cette gestion avant de procéder à la constitution officielle de l’association.
L’ASL se charge de la gestion des terres précise Michèle Chirat, l’exploitation de ce type de structure est généralement confiée à un professionnel. L’entretien, le démaquisage, l’accès aux parcelles, les travaux éventuels sont pris en charge par l’ASL, tout comme les marchés publics qui seraient nécessaires. Statuts et règlements ont été explicités et soumis à l’approbation des propriétaires, portés aux voix et adoptés à l’unanimité tout comme la désignation des membres du bureau de l’ASL « A Chiusella ». Pascal Aude, Hélène Marcangeli-Lefaibre, Inès Marquez, Didier Maranelli et Elisabeth Agostini sont donc élus pour une durée de 6 ans.
Le plan d’action est d’ores et déjà tracé indique Pascal Aude le président, nous espérons concrétiser nos ambitions d’ici à 5 ans. Dans l’immédiat l’exploitation des terrains sera donnée à un jeune agriculteur titulaire d’un bac pro, lequel cultivera en permaculture dans une visée tant économique que didactique. Les enfants du village et les scolaires alentours pourraient venir découvrir ces métiers. Un grand bravo à Antoine Versini qui tire ses administrés vers le haut pour un mieux vivre ensemble.
Danielle Campinchi
Une trentaine de propriétaires terriens se sont fédérés en Association Syndicale Libre (ASL) suite à une proposition qui leur avait été soumise par leur maire Antoine Versini il y a plus d’un an. Une façon courante de fonctionner en Corse comme sur le Continent comme le souligne Antoine : « Les parcelle sont mises en commun, sans transfert de propriété et gérées par l’ASL ».
Ainsi l’exploitation pourrait être confiée à un ou des agriculteurs suivant l’étendue des surfaces, lesquels pourraient exploiter arbres fruitiers, potagers, ruches, ovins…. Les avantages de cette association sont nombreux, beaucoup de propriétaires ne vivent plus au village, les populations sont vieillissantes, les jeunes travaillent « à la ville » et il leur est difficile d’entretenir leurs parcelles. Rien à voir avec la Corse d’il y a une quarantaine d’années où les familles étaient sédentaires avec potagers et vergers.
Aujourd’hui ces terrains sont souvent à l’abandon, le but est donc le « retour aux circuits courts ». Ce regain d’intérêt a été suscité notamment par la Fondation Umani avec son programme « Rifà di a Corsica u giardinu ». Antoine Versini y voit une façon d’attirer de jeunes actifs au village lesquels favoriseraient l’économie, se réapproprieraient le savoir-faire des anciens et permettraient de lutter d’une part contre la désertification et d’autre part, être des pare-feu en exploitant ces terres.
Il évoque les incendies qui frappent fréquemment le pourtour méditerranéen même en plein hiver comme en février 2020 entre Quenza et Solaro avec 5000 hectares dévastés par les flammes et tant d’autres.
Il a rappelé ses paroles de l’an dernier aux propriétaires des parcelles concernées : mutualiser les outils de chacun dans l’intérêt de tous, pour que la commune soit en mesure de répondre aux enjeux prioritaires du troisième millénaire qui sont démographiques, environnementaux et économiques. A cette époque après avoir fait une étude de fond avec son équipe sur un moyen de gestion et d’exploitation des parcelles non exploitées et à l’abandon il tirait la sonnette d’alarme incendie. En août 2020 donc, il réunissait les propriétaires des parcelles concernées pour leur soumettre le projet de création d’une ASL. Bon nombre d’entre eux étaient séduits, d’autres demandaient à réfléchir finalement tous ont adhéré. Certains ont vendu leur bien à la commune qui pour l’heure est entrain de les acquérir, ceux qui étaient en indivis ont reçu un courrier de la SAFER en charge d’expertiser leur bien et ont reçu une proposition d’achat. Pour l’heure les réactions sont positives.
A la finale, une fois toutes les démarches d’acquisition effectuées, l’ASL « A Chiusella » avec ses 30 propriétaires s’étendra sur une superficie d’environ 15 hectares. Le maire et Michèle Chirat de l’ODARC ont rappelé les nombreux avantages de cette gestion avant de procéder à la constitution officielle de l’association.
L’ASL se charge de la gestion des terres précise Michèle Chirat, l’exploitation de ce type de structure est généralement confiée à un professionnel. L’entretien, le démaquisage, l’accès aux parcelles, les travaux éventuels sont pris en charge par l’ASL, tout comme les marchés publics qui seraient nécessaires. Statuts et règlements ont été explicités et soumis à l’approbation des propriétaires, portés aux voix et adoptés à l’unanimité tout comme la désignation des membres du bureau de l’ASL « A Chiusella ». Pascal Aude, Hélène Marcangeli-Lefaibre, Inès Marquez, Didier Maranelli et Elisabeth Agostini sont donc élus pour une durée de 6 ans.
Le plan d’action est d’ores et déjà tracé indique Pascal Aude le président, nous espérons concrétiser nos ambitions d’ici à 5 ans. Dans l’immédiat l’exploitation des terrains sera donnée à un jeune agriculteur titulaire d’un bac pro, lequel cultivera en permaculture dans une visée tant économique que didactique. Les enfants du village et les scolaires alentours pourraient venir découvrir ces métiers. Un grand bravo à Antoine Versini qui tire ses administrés vers le haut pour un mieux vivre ensemble.
Danielle Campinchi
