Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer
Vers une protection neuronale
Vers une protection neuronale
Le 21 septembre, c’était la journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer. Une affection terrible, en deuxième position des maladies qui font le plus peur aux Français, derrière le cancer. Et pour cause. La maladie d’Alzheimer est l’une des principales causes de décès prématuré et la forme de démence la plus répandue à travers le monde. Jusqu’à présent, aucun traitement n’est capable d’en venir à bou
Terrible Alois
Alzheimer est une maladie neurodégénérative ou neuro-évolutive qui apparaît généralement chez des personnes de plus de 65 ans. S’il est communément connu que la mémoire est la première affectée, toutes les fonctions cognitives finissent par être touchées. Il existe trois stades de la maladie d’Alzheimer. Le premier dure de 2 à 5 ans et constitue la période durant laquelle le diagnostic est posé. Le stade deux est celui qui est le plus long et constitue le cœur de la maladie. Le stade trois est le dernier, celui où tous les symptômes d’aggravent et s’intensifient, et dure 3 ans environ. Certains signes de la maladie doivent alerter. Les pertes de mémoire pour le quotidien, des informations simples et récentes qui ne sont plus enregistrées. Des troubles du langage peuvent apparaître, avec des propos incohérents. Une certaine difficulté à réaliser des tâches quotidiennes, comme cuisiner, faire son lit… Se retrouver désorienté dans le temps et l’espace, égarer des choses, des sautes d’humeur, un changement de personnalité sont autant de signes d’alerte qui doivent conduire à consulter leur médecin. Seulement 50 % des personnes malades d’Alzheimer ou atteintes par une pathologie apparentée seraient aujourd’hui diagnostiquées en France.
Prise en charge précoce
Habituellement, pour diagnostiquer cette maladie, le patient passe une IRM et fait un bilan neuropsychologique. Une ponction lombaire est également possible. Le diagnostic est compliqué, parfois imprécis. Au mieux, les résultats de ces examens peuvent indiquer une démence « proche de la maladie d’Alzheimer ». En France, 225 000 nouvelles personnes sont plongées chaque année dans l’incertitude accompagnées de leur entourage. Cette maladie dégénérative touche près de 6 000 familles en Corse. La déclinaison territoriale du volet médico-social du « Plan Maladies neurodégénératives » est confiée aux agences régionales de santé (ARS). L’ARS de Corse met à la disposition des patients et aidants des personnes atteintes de maladies neurodégénératives, une brochure spécifique pour les orienter dans le parcours thérapeutique. Car la maladie d’Alzheimer a une prise en charge pluridisciplinaire, selon le stade de la maladie. La plupart des spécialistes s’accordent pour dire que, quelle que soit l’approche thérapeutique, l’essentiel réside dans le diagnostic précoce et précis. En attendant, la recherche avance dans le monde.
Innovations thérapeutiques
Le plan Maladies neurodégénératives pour la période 2014-2019 vise à améliorer la synergie entre les actions de recherche, les soins et l’accompagnement des personnes concernées par une problématique commune, celle de la protection « neuronale ». L’idée d’un capital cérébral fait son chemin dans la communauté scientifique mondiale, qui redouble d’efforts pour le préserver, prévenir la maladie et avoir des traitements efficaces. L’objectif est de mieux comprendre la maladie pour mieux la prévenir, et bien sûr la traiter. Si la plupart des chercheurs ont éliminé le facteur héréditaire, prédire et éliminer cette maladie ne sont pas encore possible. De nouvelles pistes ont été trouvées, porteuses d’espoir. À Marseille, l'entreprise française Alzohis a mis au point une prise de sang pour affiner le diagnostic précoce. Pour l’instant, le test n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie, les frais sont à la charge du patient. Des chercheurs de l’université de Washington viennent de tester un algorithme capable de prédire quand les premiers symptômes apparaîtront. Outre le diagnostic, les recherches de traitements avancent. La start-up AC Immune a annoncé des « résultats intéressants » pour son projet de médicament basé sur la molécule semorinemab. À l’heure actuelle, seuls quatre médicaments anti-Alzheimer sont disponibles. Leur rapport-bénéfice/risque étant jugé insuffisant, ils sont déremboursés en France depuis 2018. Les chercheurs orientent leurs recherches sur des traitements plus efficaces. Des essais cliniques sont en cours pour sortir de l’impasse médicale de la maladie d’Alzheimer.
Maria Mariana
Le 21 septembre, c’était la journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer. Une affection terrible, en deuxième position des maladies qui font le plus peur aux Français, derrière le cancer. Et pour cause. La maladie d’Alzheimer est l’une des principales causes de décès prématuré et la forme de démence la plus répandue à travers le monde. Jusqu’à présent, aucun traitement n’est capable d’en venir à bou
Terrible Alois
Alzheimer est une maladie neurodégénérative ou neuro-évolutive qui apparaît généralement chez des personnes de plus de 65 ans. S’il est communément connu que la mémoire est la première affectée, toutes les fonctions cognitives finissent par être touchées. Il existe trois stades de la maladie d’Alzheimer. Le premier dure de 2 à 5 ans et constitue la période durant laquelle le diagnostic est posé. Le stade deux est celui qui est le plus long et constitue le cœur de la maladie. Le stade trois est le dernier, celui où tous les symptômes d’aggravent et s’intensifient, et dure 3 ans environ. Certains signes de la maladie doivent alerter. Les pertes de mémoire pour le quotidien, des informations simples et récentes qui ne sont plus enregistrées. Des troubles du langage peuvent apparaître, avec des propos incohérents. Une certaine difficulté à réaliser des tâches quotidiennes, comme cuisiner, faire son lit… Se retrouver désorienté dans le temps et l’espace, égarer des choses, des sautes d’humeur, un changement de personnalité sont autant de signes d’alerte qui doivent conduire à consulter leur médecin. Seulement 50 % des personnes malades d’Alzheimer ou atteintes par une pathologie apparentée seraient aujourd’hui diagnostiquées en France.
Prise en charge précoce
Habituellement, pour diagnostiquer cette maladie, le patient passe une IRM et fait un bilan neuropsychologique. Une ponction lombaire est également possible. Le diagnostic est compliqué, parfois imprécis. Au mieux, les résultats de ces examens peuvent indiquer une démence « proche de la maladie d’Alzheimer ». En France, 225 000 nouvelles personnes sont plongées chaque année dans l’incertitude accompagnées de leur entourage. Cette maladie dégénérative touche près de 6 000 familles en Corse. La déclinaison territoriale du volet médico-social du « Plan Maladies neurodégénératives » est confiée aux agences régionales de santé (ARS). L’ARS de Corse met à la disposition des patients et aidants des personnes atteintes de maladies neurodégénératives, une brochure spécifique pour les orienter dans le parcours thérapeutique. Car la maladie d’Alzheimer a une prise en charge pluridisciplinaire, selon le stade de la maladie. La plupart des spécialistes s’accordent pour dire que, quelle que soit l’approche thérapeutique, l’essentiel réside dans le diagnostic précoce et précis. En attendant, la recherche avance dans le monde.
Innovations thérapeutiques
Le plan Maladies neurodégénératives pour la période 2014-2019 vise à améliorer la synergie entre les actions de recherche, les soins et l’accompagnement des personnes concernées par une problématique commune, celle de la protection « neuronale ». L’idée d’un capital cérébral fait son chemin dans la communauté scientifique mondiale, qui redouble d’efforts pour le préserver, prévenir la maladie et avoir des traitements efficaces. L’objectif est de mieux comprendre la maladie pour mieux la prévenir, et bien sûr la traiter. Si la plupart des chercheurs ont éliminé le facteur héréditaire, prédire et éliminer cette maladie ne sont pas encore possible. De nouvelles pistes ont été trouvées, porteuses d’espoir. À Marseille, l'entreprise française Alzohis a mis au point une prise de sang pour affiner le diagnostic précoce. Pour l’instant, le test n’est pas pris en charge par l’Assurance Maladie, les frais sont à la charge du patient. Des chercheurs de l’université de Washington viennent de tester un algorithme capable de prédire quand les premiers symptômes apparaîtront. Outre le diagnostic, les recherches de traitements avancent. La start-up AC Immune a annoncé des « résultats intéressants » pour son projet de médicament basé sur la molécule semorinemab. À l’heure actuelle, seuls quatre médicaments anti-Alzheimer sont disponibles. Leur rapport-bénéfice/risque étant jugé insuffisant, ils sont déremboursés en France depuis 2018. Les chercheurs orientent leurs recherches sur des traitements plus efficaces. Des essais cliniques sont en cours pour sortir de l’impasse médicale de la maladie d’Alzheimer.
Maria Mariana