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"Clash tes stéréotytpes" ,acte II

Deuxième édition du concours " Clash tes stéréotypes "

« Clash tes stéréotypes », acte II


Organisée par l’Académie de Corse et le Medef, la deuxième édition du concours « Clash tes stéréotypes » a été officiellement lancée la semaine dernière à Ajaccio. Collégiens et lycéens réaliseront un clip destiné à dénoncer les préjugés en lien avec le monde du travail.


Combattre les clichés dans le milieu professionnel. C’est le but du concours « Clash tes stéréotypes » dont la deuxième édition a démarré le 12 octobre dans l’île. Un challenge réservé aux collégiens et aux lycéens insulaires qui a trois objectifs : « dénoncer les stéréotypes sexistes, racistes, liés au handicap ou aux classes sociales, favoriser une prise de conscience chez les jeunes de l’existence de ces stéréotypes, et les aider à tourner le dos aux préjugés en lien avec le monde professionnel », indique l’Académie de Corse.

Répartis en petits groupes, les élèves devront réaliser un clip pour dénoncer une idée reçue. Il sera ensuite évalué par un jury composé de représentants du monde de l’entreprise, de l’éducation, des médias et du secteur artistique. « Le sujet pourra être traité de manière humoristique, dramatique ou neutre. »

Pour lancer cette nouvelle édition, organisée en partenariat avec le Medef de Corse, une animation-débat entre des élèves des lycées Fesch et Jules Antonini a été organisée la semaine dernière à Ajaccio. Dans l’établissement professionnel des Salines, cette première prise de contact avait pour thème le sexisme dans le monde professionnel. Et la question « métier d’homme ou métier de femme ? » a alimenté les échanges.


Entre témoignages et interrogations


Face aux élèves, Alexandra et Audrey ont évoqué leur expérience professionnelle, elles qui travaillent toutes deux dans la même entreprise de telecoms. La première dirige la firme, la seconde est conducteur de travaux. « Même si la société dans laquelle on vit a beaucoup évolué, il y a encore du travail, explique la première précitée avant de livrer cette anecdote : récemment, j’ai fait faire un devis pour acheter du matériel pour l’entreprise dans laquelle j’ai un associé. Je précise que ce dernier n‘est absolument pas mon mari. Le monsieur au téléphone m’a dit « on va appeler votre mari pour qu’il puisse signer le contrat ». J’ai alors répondu que je n’étais pas la femme d’un dirigeant, mais que j’étais la dirigeante et que j’allais signer moi-même. Parfois, on me présente aussi comme la secrétaire de mon associé. » Quant à Audrey, elle souligne être la seule femme au poste de conducteur de travaux dans l’entreprise.

Dans la salle de classe, la question des stéréotypes sexistes fait réagir les lycéens. Le débat s’installe. « Je pense qu'une personne peut faire le métier qu'elle veut même s'il est principalement féminin ou masculin, répond un élève de seconde du Fesch à l’un de ses camarades qui avançait le contraire.

« On entend souvent c’est un métier de femme ou c’est un métier d’homme et ça peut nous bloquer pour choisir notre voie », glisse une autre élève, quelque peu déconcertée. « Moi, poursuit sa camarade,
je veux être chef d’entreprise mais je me demande souvent si je peux y arriver. »


Résultats en avril 2022


De leur côté, les enseignants suivent attentivement les échanges entre leurs élèves. « Quand ils s'interpellent au lycée, c’est souvent sur des caractéristiques physiques ou des origines, indique Jeanne Salvador Battini, qui enseigne l’architecture et encadre les premières du LP des Salines dans ce projet. Ils sont aussi beaucoup dans la macagna et on ne sait pas toujours jusqu'où ça peut aller. » Et la professeure d’ajouter : « Aujourd’hui, pour cette animation-débat, on était sur la thématique du genré, mais je pense qu’ils vont se diriger naturellement vers d’autres sujets. »


Réponse au mois d’avril prochain, lors de la remise des prix de ce
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