Pascale Colantonio maintient le cap à la halle aux poissons d’Ajaccio
Installée depuis vingt-cinq ans à la halle aux poissons, près du marché d’Ajaccio, Pascale Colantonio s’est rapidement adaptée aux restrictions imposées par le confinement.
Seule durant près d’un mois, elle a misé sur les réseaux sociaux, le savoir-faire et l’ambiance conviviale inhérente à la profession pour maintenir l’activité…
S’il permet de freiner la pandémie et reste, en cela, nécessaire, le confinement fait du mal aux commerçants. Grilles fermées, mesures restrictives oblige, tous s’en remettent aux aides proposées par l’Etat, notamment le report des charges sociales. Mais l’incertitude demeure. Et en attendant, certains font de la résistance. C’est le cas, notamment, de Pascale Colantonio, l’une des sept personnes installées à la halle aux poissons. Depuis vingt-cinq ans, elle vend le poisson pêché par Marc son mari, à bord du Luciano 2, suivi, depuis quelques années, par Jean-Marc, le fils. « C’est un métier très difficile, avoue l’intéressée, il y a de moins en moins de poisson, peut-être aussi trop de pêche illicite et des contraintes importantes pour la corporation. Mais la passion est toujours intacte. Nous sommes tous enfants de pêcheurs. »
Déjà en difficulté, la profession souffre particulièrement de la pandémie. « Le confinement est une nécessité et la priorité reste l’aspect sanitaire. Pour autant, la situation économique n’est guère évidente. D’autant que le Premier Ministre avait, dans un premier temps, décidé la fermeture des marchés. Et comme les restaurateurs étaient, eux aussi, fermés, les pêcheurs ne sortaient plus. Il est, en outre, impensable pour la clientèle, de congeler le poisson… »
Une page Facebook en guise de publicité
La réouverture de ces structures, vers le 20 mars, a constitué une vraie bouffée d’oxygène. Pascale en a profité pour reprendre l’activité, même seule. Mais il a fallu s’adapter. Elle a alors commencé par créer une page facebook (Pêche du jour Pascale) en y postant la vidéo de son stand avec les poissons du jour, les tarifs (revus à la baisse) et son numéro de téléphone. Une initiative qui lui a permis de conserver l’activité. Depuis, mustelles, chapons, corbs, rougets, daurades, soupe, oursins ou langoustes font le bonheur des Ajacciens. « Il a fallu modifier les horaires. Les gens ont peur, ils sortent donc rarement et ne veulent pas rester longtemps. J’ouvre donc à sept heures au lieu de huit heures et je termine vers midi. Ils sont très patients et les règles sont respectées. Nous travaillons avec gants et masque et veillons au respect des distances. Il y a, en outre, de la place pour se garer et pas d’embouteillage en ville. Le temps est clément, donc propice à la pêche et les gens ont le temps de cuisiner… »
Pascale est restée seule durant trois semaines, ce qui ne l’a guère empêchée de conseiller et de maintenir une ambiance de proximité. Elle a été rejointe depuis la semaine dernière par Sylvia et Pierrette. Pour le plus grand plaisir d’une clientèle très friande des produits de la mer, plus particulièrement durant la Semaine Sainte. Le tout dans l’esprit très « Aiaccinu » que perpétue ce métier…
S’il permet de freiner la pandémie et reste, en cela, nécessaire, le confinement fait du mal aux commerçants. Grilles fermées, mesures restrictives oblige, tous s’en remettent aux aides proposées par l’Etat, notamment le report des charges sociales. Mais l’incertitude demeure. Et en attendant, certains font de la résistance. C’est le cas, notamment, de Pascale Colantonio, l’une des sept personnes installées à la halle aux poissons. Depuis vingt-cinq ans, elle vend le poisson pêché par Marc son mari, à bord du Luciano 2, suivi, depuis quelques années, par Jean-Marc, le fils. « C’est un métier très difficile, avoue l’intéressée, il y a de moins en moins de poisson, peut-être aussi trop de pêche illicite et des contraintes importantes pour la corporation. Mais la passion est toujours intacte. Nous sommes tous enfants de pêcheurs. »
Déjà en difficulté, la profession souffre particulièrement de la pandémie. « Le confinement est une nécessité et la priorité reste l’aspect sanitaire. Pour autant, la situation économique n’est guère évidente. D’autant que le Premier Ministre avait, dans un premier temps, décidé la fermeture des marchés. Et comme les restaurateurs étaient, eux aussi, fermés, les pêcheurs ne sortaient plus. Il est, en outre, impensable pour la clientèle, de congeler le poisson… »
Une page Facebook en guise de publicité
La réouverture de ces structures, vers le 20 mars, a constitué une vraie bouffée d’oxygène. Pascale en a profité pour reprendre l’activité, même seule. Mais il a fallu s’adapter. Elle a alors commencé par créer une page facebook (Pêche du jour Pascale) en y postant la vidéo de son stand avec les poissons du jour, les tarifs (revus à la baisse) et son numéro de téléphone. Une initiative qui lui a permis de conserver l’activité. Depuis, mustelles, chapons, corbs, rougets, daurades, soupe, oursins ou langoustes font le bonheur des Ajacciens. « Il a fallu modifier les horaires. Les gens ont peur, ils sortent donc rarement et ne veulent pas rester longtemps. J’ouvre donc à sept heures au lieu de huit heures et je termine vers midi. Ils sont très patients et les règles sont respectées. Nous travaillons avec gants et masque et veillons au respect des distances. Il y a, en outre, de la place pour se garer et pas d’embouteillage en ville. Le temps est clément, donc propice à la pêche et les gens ont le temps de cuisiner… »
Pascale est restée seule durant trois semaines, ce qui ne l’a guère empêchée de conseiller et de maintenir une ambiance de proximité. Elle a été rejointe depuis la semaine dernière par Sylvia et Pierrette. Pour le plus grand plaisir d’une clientèle très friande des produits de la mer, plus particulièrement durant la Semaine Sainte. Le tout dans l’esprit très « Aiaccinu » que perpétue ce métier…