Foutue humanité !
Changer radicalement ou disparaître....
Foutue humanité !
Au cours du XVIIIe siècle, la France a ouvert une brèche lumineuse dans une Europe monarchiste et absolutiste en façonnant l’idéologie des Lumières. Le bonheur de l’homme arriverait par la porte du progrès technique. Au XIXe puis au XXe siècle, la révolution industrielle permit d’incontestables avancées techniques et médicales mais aussi d’atroces conflits. Cela s’accompagna de deux conceptions de l’avenir. La première était issue du protestantisme : le travail devait primer sur les plaisirs, mais procurer des profits pour entretenir sa dynamique. C’était le capitalisme. La seconde, plus messianique, prédisait une sortie de l’Égypte du profit vers une terre promise : le socialisme. Le nouveau peuple élu était le prolétariat. Force est de constater en ce début de XXIe siècle que les deux façons d’agir et de penser ont abouti à une destruction de notre propre écosystème, nous condamnant à changer radicalement ou à disparaître.
La 26 COP ou comment faire du surplace
Or que constate-t-on dans la réalité ? Les pays qui émettent 40 % des destructeurs d’ozone ne sont pas présents à cette réunion qualifiée « de la dernière chance » par les scientifiques. On entend des représentants du Brésil et du Congo, massacreurs de forêts primaires jurer la main sur le cœur qu’en 2030 on ne touchera plus un seul arbre. Au jour d’aujourd’hui, les forêts reculent d’une surface équivalente à 27 terrains de football chaque minute. Dramatique paradoxe : l’humanité est de plus en plus riche et de plus en plus nombreuse donc de plus en plus consommatrice. Prétendre qu’on va tout arrêter en 2030 est une sinistre plaisanterie, car, à cette date, si une immense catastrophe n’a pas ramené à la raison l’humanité, les besoins seront plus grands que ceux actuels. Alors pour promettre on promet… Ò ce qui avait déjà été promis il y a dix ans.
Du méthane partout
Ce gaz est produit par les émanations telluriques causées par la disparition du sol gelé et de la fonte des glaciers himalayens. Mais il a aussi pour cause les mines de charbon notamment celles de la Chine et les forages insensés menés par les États-Unis. Enfin 40 % de ce gaz — 25 % plus destructeur d’ozone que le CO2 — provient du pet des bovins dont le nombre croît exponentiellement à cause de la consommation de viande. Pour résumer, la quasi-totalité du méthane provient directement ou indirectement de l’activité humaine. Qui peut croire une seconde qu’en l’état actuel de la situation, les hommes vont renoncer au chauffage, au refroidissement, à la viande, aux constructions immobilières tant que le sol ne se dérobera pas sous leurs pieds ? Il s’en suivrait des soulèvements populistes qui immoleraient les acteurs d’un tel changement. La montée actuelle des néo-fascismes en est hélas l’illustration. Pour imposer une telle révolution, il faudrait sacrifier en premier lieu le maigre confort des plus nombreux et donc des plus pauvres. Mais il paraît qu’il faut continuer d’espérer.