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Stop aux constructions anarchiques et à l'urbanisation effrénée !

Branle-bas de combat en mairie d'Île Rousse.
STOP AUX CONSTRUCTIONS ANARCHIQUES ET À L’URBANISATION EFFRÉNÉE !


Branle-bas de combat en mairie d’Île-Rousse, Ça y est, le PLU est sur les rails et ce en moins d’un an !

Le PLU, c’était le l’objectif-phare durant la campagne de Angèle Bastiani. L’équipe « battante » rencontrée en début d’année est toujours aussi dynamique avec une Angèle Bastiani qui booste énergiquement son entourage et a pris les dispositions relatives à ses engagements de campagne.
À l’issue de leur élection, Angèle Bastiani et ses colistiers avaient noté que les services de l’État et ceux de la CdC leur avaient signifiés que les orientations prises par l’ancienne majorité ne correspondaient pas au PADUC et autres dispositions légales. En début d’année reprenant le dossier, l’équipe municipale s’était donnée un délai de trois ans pour le mettre en place aidée de l’État par un accompagnement et une aide à la maîtrise de l’ouvrage pour être rapide et œuvrer au plus juste, « banco » ils sont en passe de réussir. Suite au Conseil municipal une cinquantaine de citoyens d’Île-Rousse étaient présents pour assister au débat démocratique organisé par les élus et qui avait lieu toujours à l’Hôtel de ville, favorisant la discussion sur les projets municipaux et de la discussion jaillit en principe toujours la lumière.

Angèle Bastiani a rappelé que l’année 2021 se terminait sur un bon score avec l’objectif de Plan Local d’Urbanisme de la commune qui va franchir une nouvelle étape à partir d’un Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) document indispensable à la réalisation d’un PLU.

Ce projet politique a été présenté au Conseil municipal dans un premier temps et aux administrés dans un second temps. Il définit les grandes orientations de la commune souhaitées par la majorité municipale en matière d’aménagement, d’urbanisme et de transports. Sylvie Escoffier urbaniste a développé de façon très claire les lignes à suivre et indiqué aux élus que le PADD était en quelque sorte la « feuille de route du PLU ».

C’est le document indispensable à la réalisation du PLU, pour faire court sans PADD pas de PLU ce serait illégal.
Il se divise en quatre parties :
Une politique favorisant la population non installée à l’année, un urbanisme de qualité et respectueux de l’environnement, la mise en valeur d’un patrimoine vernaculaire et de nouvelles structures d’espaces verts pour tenter de « maquiller » les bâtiments qui enlaidissent la ville.
Le développement explicatif de Sylvie Escoffier fut long mais très enrichissant pour les administrés qui ont été informés des règlements et lois en vigueur, choses qu’ils ignoraient peut-être. Or, nul n’est censé ignorer la loi dit un proverbe….
Angèle Bastiani s’est dit satisfaite du travail accompli depuis un an et heureuse de pouvoir mettre fin au développement de l’urbanisme anarchique de la ville. Le 1er adjoint Antoine Guerrini a rappelé qu’il existait un code de l’urbanisme pour les 360 communes de Corse et les milliers de France, mais que le chemin à parcourir était encore long pour certaines, ce qui ne sera pas le cas de l’Île-Rousse qui veut mettre fin à ces dérives.

Le Conseil municipal se doit de faire des choix, ne pas oublier le tertiaire qui est capital sans omettre l’agricole Île-Rousse étant en zone rurale même si elle est en bord de mer. Benjamin Genuini a détaillé le contenu du PADD durant près d’une heure en résumant nous voulons enrayer « le tout béton ». Quant aux promoteurs qui se targuent « d’être en règle » au regard d’anciens règlements, ils ne doivent plus imposer de projets qui défigurent et désorganisent l’environnement. Il faut savoir aussi qu’une fois le PADD accepté il ne pourra être remis en question en dehors d’une nouvelle réunion qui s’accompagnerait de nouvelles lois.
L’équipe municipale rappelle qu’elle n’a rien contre les bâtiments modernes à condition qu’ils ne dénaturent pas le paysage et qu’il faut impérativement conserver les bâtisses anciennes qui ont une valeur patrimoniale importante et une histoire à raconter. L’objectif rappelons-le étant de contrôler les futures constructions.
Construire oui mais de manière maîtrisée et geler au besoin certains programmes pour retrouver une « ville plus verte et plus apaisée ». Avec ses 250 ha très urbanisés Île-Rousse joyau de la Balagne est une très charmante petite ville dont il faut absolument réguler les installations chaotiques dans l’intérêt collectif et le respect du patrimoine. A l’issue de toutes ces explications la parole était donnée au public. Certaines questions portant sur d’éventuelles constructions de boutiques en bord de mer, d’autres sur le stationnement, sur la création de jardins… Les élus ont répondu à chacun et Angèle Bastiani rappelé
les orientations en cours : aider les commerces de proximité, aménagements de parking, création d’un théâtre de verdure, d’une salle de spectacle, agrandissement de l’école, aide à la personne, équipements scolaires et sportifs qui sont un bon facteur de réussite scolaire pour la santé et la cohésion sociale… À propos de constructions de boutiques en bord de mer elle a souligné qu’ils étaient soumis à la Loi littoral et ne pouvaient pas faire n’importe quoi, n’importe comment. Rien n’est facile à cet endroit il y a plusieurs propriétaires les CFC, la voie de chemin de fer passe en ville, la gare maritime… Il y aura plus tard des réunions relatives à ce cadre là. De nouveaux parkings verront le jour et concernant la circulation du centre ville une étude est en cours dont ils seront informés.

En raison du dérèglement climatique et du fait que la ville soit entre terre et mer l’équipe municipale est très attentive aux risques tels que les tempêtes, vagues submersion, inondations et surtout feux de forêt et incendies.
Le but pour Angèle Bastiani c’est que les gens soient heureux de venir à l’Île-Rousse, qu’ils y restent et s’y installent à l’année. Éviter la promotion immobilière ou touristique sauvage avec des personnes qui ne viennent qu’épisodiquement. Ce qui ne veut pas dire « rejet des touristes ». Ils seront toujours les bienvenus mais l’équipe municipale donne sa préférence aux locations annuelles. Île-Rousse a ce qu’il faut en matière d’établissements scolaires, médicaux, sportifs etc… tout ce dont une grande ville peut rêver, avec une petite différence un autre cadre de vie. Ce petit plus peut attirer des familles qui voudraient s’installer dans un environnement plus chaleureux et moins agressif que celui d’une grande agglomération.

Angèle Bastiani veut garder ses habitants et pour cela elle se battra bec et ongles. Il est évident que sans PLU depuis tant d’années avec un RNU bien vague et pas du tout adapté aux enjeux et pressions tout reste à faire, mais ça ils le savaient depuis longtemps, certains étaient élus dans la précédente mandature. Ils ont du pain sur la planche mais la volonté d’aller jusqu’au bout et ce n’est que du bonheur pour toute la population. Du reste à la fin de ce beau débat, sans crêpage de chignon et dans le calme, tous ont vivement remercié Angèle Bastiani et son conseil pour le travail effectué et celui qui reste à faire. Un cahier de demandes et de questions se trouve en mairie pour les administrés qui le désirent, ils peuvent également envoyer un courrier postal, un mail par internet ou demander un rendez-vous à un conseiller. Il leur sera répondu de manière claire et précise. Cet excellent procédé d’échanges permet un rapprochement mairie-citoyens plus chaleureux et plus humain. Dans les mois à venir il y aura certainement d’autres réunions-débats citoyens concernant ce projet PADD-PLU.

Impressions de quelques Isolani :
Pascale : il était temps de prendre une décision, certaines constructions dégradent notre ville avec toutes ces couleurs disparates. On se croirait dans les favelas du Brésil.
Antoine : un débat très intéressant pour les électeurs. Jusqu’à présent ça construisait n’importe comment, en dépit du bon sens, pourvu que ça rapporte sans regarder l’environnement, c’est révoltant. Évidemment, il n’y avait pas de PLU et les promoteurs en profitaient. Angèle Bastiani pose des barrières et un encadrement c’est bien.
Jean : L’urbaniste a bien expliqué le chemin à suivre, merci au conseil municipal Mme. Bastiani a raison de s’entourer de règles et de lois. Il faut penser aux monuments historiques, l’église de l’Immaculée Conception (Ghjesgia di l’Immaculata Cuncezziò) qui a plus de 130 ans et tant d’autres. Ce sera long à mettre en place mais l’équipe municipale est jeune, elle y parviendra. C’est un crève-cœur de voir Île-Rousse bétonnée comme ça.


Danielle Campinchi
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