Sous les oliviers, la vigne
Le samedi 29 janvier, le conférencier et chercheur Fabien Gaveau était présent dans le village de Santa Lucia di Tallà pour raconter le patrimoine viticole de la commune.
Sous les oliviers, la vigne.
Le samedi 29 janvier, le conférencier et chercheur Fabien Gaveau était présent dans le village de Santa Lucia di Tallà pour raconter le patrimoine viticole de la commune.
Ce fut un voyage temporel qui transporta l’auditoire à travers toutes les dimensions des vins de Tallà.
Un produit autour duquel s’est d’abord construit un imaginaire collectif dans la mesure où ses qualités gustatives reconnues et qui répondait aux exigences des palais d’antan faisait couler de l’encre dans la presse nationale, au gré des banquets d’Etat et manifestations nationales où trônaient les fameux vins de Tallano
Cette manifestation était placée sous l’égide de Saint-Martin, grâce à la présence sans faille de Christian et Jean-Baptiste Andreani qui depuis 14 ans égrainent le « Festivale di a ruralità » au gré de manifestations culturelles mettant à l’honneur le patrimoine de chaque village à travers les occurrences de Saint-Martin, rencontrées dans la toponymie et les croyances locales.
Une cinquantaine de personne a fait le déplacement pour boire les paroles du conférencier.
Vignerons, élus territoriaux, universitaires, professionnels du tourisme avaient soif de nouvelle connaissance, nouvelles perspectives.
La journée fut riche en enseignement et chacun y trouva son compte ; les agriculteurs la confirmation qu’une viticulture plus élevée est vraisemblablement ce vers quoi tend la culture de demain (comme les anciens l’ont montré) , élus territoriaux et professionnels du tourisme qu’un modèle de l’économie du savoir est possible et à portée de bras ( grâce à l’exposé de Christian Andreani notamment).
« Car sous nos cieux, tout pousse. »
Le petit adage, prononcé par l’érudit Henri Ortoli au détour de son ouvrage « La piève d’Attallà », a le mérite de résumer en quelques mots la qualité de la vie et du terroir de ce village aux aspects de forteresse médiévale. Sainte-Lucie-de-Tallano s’exhibe face à la vallée du Rizzanesi sur un promontoire aujourd’hui jouxté par d’épaisses chênaies. Ces dernières dissimulent le reliquat d’une culture de la terre autrefois prospère et qui visait à combler les besoins multiples des populations villageoises.
Dans ce contexte précis, Tallano représente une appellation géographique qui se réfère à l’ancien canton administratif. Le toponyme renvoie alors aux terres situées aux portes de l’Alta Rocca vers l’ouest, là où le voyageur quitte la plaine du Rizzanesi pour entamer son ascension vers les reliefs accentués et le climat doux de moyenne montagne qui caractérise Sainte-Lucie-de-Tallano ainsi que les villages de son ancien canton : Saint-André, Mela, Altagène, Olmiccia, Poggio, Loreto et Cargiaca.
Entre une main d’œuvre déclinante et l’irruption de produits venus d’Afrique du Nord, une des solutions pour éviter l’abandon des parcelles viticoles fût leur conversion, ce grâce à la plantation d’oliviers plus susceptibles de traverser les vicissitudes de la nature et de l’économie marchande.
Fruit d’une production florissante au XIX ème siècle, l’activité viticole dans le tallanais a peu à peu périclité sous l’effet conjugué d’une offre concurrentielle émergent sur le marché du vin ainsi que de la dépréciation des territoires ruraux qui s’est accélérée après la deuxième guerre mondiale.
Jean Colonna
Le samedi 29 janvier, le conférencier et chercheur Fabien Gaveau était présent dans le village de Santa Lucia di Tallà pour raconter le patrimoine viticole de la commune.
Ce fut un voyage temporel qui transporta l’auditoire à travers toutes les dimensions des vins de Tallà.
Un produit autour duquel s’est d’abord construit un imaginaire collectif dans la mesure où ses qualités gustatives reconnues et qui répondait aux exigences des palais d’antan faisait couler de l’encre dans la presse nationale, au gré des banquets d’Etat et manifestations nationales où trônaient les fameux vins de Tallano
Cette manifestation était placée sous l’égide de Saint-Martin, grâce à la présence sans faille de Christian et Jean-Baptiste Andreani qui depuis 14 ans égrainent le « Festivale di a ruralità » au gré de manifestations culturelles mettant à l’honneur le patrimoine de chaque village à travers les occurrences de Saint-Martin, rencontrées dans la toponymie et les croyances locales.
Une cinquantaine de personne a fait le déplacement pour boire les paroles du conférencier.
Vignerons, élus territoriaux, universitaires, professionnels du tourisme avaient soif de nouvelle connaissance, nouvelles perspectives.
La journée fut riche en enseignement et chacun y trouva son compte ; les agriculteurs la confirmation qu’une viticulture plus élevée est vraisemblablement ce vers quoi tend la culture de demain (comme les anciens l’ont montré) , élus territoriaux et professionnels du tourisme qu’un modèle de l’économie du savoir est possible et à portée de bras ( grâce à l’exposé de Christian Andreani notamment).
« Car sous nos cieux, tout pousse. »
Le petit adage, prononcé par l’érudit Henri Ortoli au détour de son ouvrage « La piève d’Attallà », a le mérite de résumer en quelques mots la qualité de la vie et du terroir de ce village aux aspects de forteresse médiévale. Sainte-Lucie-de-Tallano s’exhibe face à la vallée du Rizzanesi sur un promontoire aujourd’hui jouxté par d’épaisses chênaies. Ces dernières dissimulent le reliquat d’une culture de la terre autrefois prospère et qui visait à combler les besoins multiples des populations villageoises.
Dans ce contexte précis, Tallano représente une appellation géographique qui se réfère à l’ancien canton administratif. Le toponyme renvoie alors aux terres situées aux portes de l’Alta Rocca vers l’ouest, là où le voyageur quitte la plaine du Rizzanesi pour entamer son ascension vers les reliefs accentués et le climat doux de moyenne montagne qui caractérise Sainte-Lucie-de-Tallano ainsi que les villages de son ancien canton : Saint-André, Mela, Altagène, Olmiccia, Poggio, Loreto et Cargiaca.
Entre une main d’œuvre déclinante et l’irruption de produits venus d’Afrique du Nord, une des solutions pour éviter l’abandon des parcelles viticoles fût leur conversion, ce grâce à la plantation d’oliviers plus susceptibles de traverser les vicissitudes de la nature et de l’économie marchande.
Fruit d’une production florissante au XIX ème siècle, l’activité viticole dans le tallanais a peu à peu périclité sous l’effet conjugué d’une offre concurrentielle émergent sur le marché du vin ainsi que de la dépréciation des territoires ruraux qui s’est accélérée après la deuxième guerre mondiale.
Jean Colonna