La lente décomposition du paysage politique français
Et si.........
La lente décomposition du paysage politique français
Et si Zemmour n’était que le premier étage d’une fusée qui en comporterait plusieurs pour détruire le RN et ouvrir la route à Marion Maréchal ?
Et si Hollande, attendait, tapi dans son fief corrézien, la catastrophe promise à Hidalgo ?
Et si déjà, les petits technocrates qui entourent le président Macron préparaient la relève pour 2027 ?
Et si enfin les caciques de la droite avaient voté pour Pécresse dans l’espoir que celle-ci s’effondrerait et préparer les lendemains de la présidentielle ?
Et si nous assistions à la décomposition du paysage politique français en attendant sa recomposition ?
Une période de déconstruction
La période ouverte par le dégagisme de Macron est loin d’être terminée. Les élections de 2022 vont vraisemblablement accélérer l’effondrement de la France politique traditionnelle. Apprêtons-nous à assister à de nombreux départs en retraite. Marine Le Pen a prévenu que cette campagne risquait fort d’être pour elle la dernière. Auquel cas, elle laissera un mouvement (plutôt qu’un parti) en déshérence. Qui prendra la relève dans une mouvance qui requiert « un homme fort ». Le cas est identique pour LFI. Mélenchon joue également sa dernière partie signant par là même la fin des Insoumis. Nul doute que tous les petits seigneurs de guerre qu’il ralliait sous son panache rouge, vont, après sa défaite s’égayer chacun à la recherche d’un territoire. Même scénario pour les Verts déchirés entre une aile « raisonnable », celle de Jadot et une aile wokiste, menée par Sandrine Rousseau. Quant au PS, ce grand cadavre debout, il aura bien du mal à se relever d’une nième défaite. Le symptôme le plus criant de cette décomposition est le phénomène Zemmour. Alors que, selon les sondages, le score de l’extrême droite rassemblée atteindrait les 30 %, leur division est l’assurance d’échec qui fracturera le RN. À droite également, Valérie Pécresse aura bien du mal à concilier les positions d’extrême droite d’un Ciotti et celles modérées de l’UDI. Et quand bien même, elle parviendrait au second tour, elle va devoir satisfaire ou les uns ou les autres. Mission impossible. On voit mal les Républicains se remettre d’une pareille chute.
L’avenir se décide aujourd’hui
La gauche traditionnelle a vécu et nul ne peut affirmer qu’elle parviendra à renaître de ses cendres. Le sympathique Roussel, candidat communiste, va enterrer son parti tout simplement parce que la sociologie de la France a changé. Privés du socle social que formait le prolétariat traditionnel, les partis de gauche ont oublié la lutte des classes et proposé un programme qui se différenciait très peu de celui des centristes. Macron a pris la place et installé un centre qui prend à gauche et à droite et qui, autrefois, était tenu par les radicaux. De Gaulle lui aussi occupait une place bonapartiste, condamnant le centriste Lecanuet à jouer les figurants. Pompidou puis Giscard d’Estaing, les Auvergnats, furent également des centristes dans tous les sens du terme. Mitterrand, après deux années de gauche, agit pareillement en plaçant Fabius à Matignon. Et que dire de Jacques Chirac dont le maître à penser était le Corrézien Henri Queuille lequel avait pour devise : « L’immobilisme est en marche. Rien ne saura l’arrêter ». Dans un tel contexte, l’opération Zemmour devient limpide. Il a pour mission de détruire le RN. Et si LR ne survit pas, la recomposition va permettre l’émergence d’un pôle de la droite dure peut-être sous la houlette de Marion Maréchal. Cette dynamique à la Gianfranco Fini, passé du fascisme à la droite dure. Ainsi la partie modérée du bloc de droite rejoindra le mouvement macroniste marginalisant plus encore ce qu’il restera de la gauche tandis que le mouvement macroniste fera office de pôle majoritaire.
Peu nombreux seront les élus
Une dérive à l’américaine. D’une certaine manière Marx avait raison : l’économie détermine la façon d’être. Les États-Unis nous ont imposé leur manière de gérer le capitalisme, leur nourriture, leur musique et désormais leur façon de faire de la politique. La France est en train de procéder à la naissance d’un parti démocrate, celui de Macron et un parti républicain. L’ordre centralisé laisse peu la place à une société morcelée dans laquelle la contestation de la rue risque fort d’être permanente tout simplement parce que notre république monarchique ne possède plus de rois mais des prétendants permanents.
GXC
Et si Zemmour n’était que le premier étage d’une fusée qui en comporterait plusieurs pour détruire le RN et ouvrir la route à Marion Maréchal ?
Et si Hollande, attendait, tapi dans son fief corrézien, la catastrophe promise à Hidalgo ?
Et si déjà, les petits technocrates qui entourent le président Macron préparaient la relève pour 2027 ?
Et si enfin les caciques de la droite avaient voté pour Pécresse dans l’espoir que celle-ci s’effondrerait et préparer les lendemains de la présidentielle ?
Et si nous assistions à la décomposition du paysage politique français en attendant sa recomposition ?
Une période de déconstruction
La période ouverte par le dégagisme de Macron est loin d’être terminée. Les élections de 2022 vont vraisemblablement accélérer l’effondrement de la France politique traditionnelle. Apprêtons-nous à assister à de nombreux départs en retraite. Marine Le Pen a prévenu que cette campagne risquait fort d’être pour elle la dernière. Auquel cas, elle laissera un mouvement (plutôt qu’un parti) en déshérence. Qui prendra la relève dans une mouvance qui requiert « un homme fort ». Le cas est identique pour LFI. Mélenchon joue également sa dernière partie signant par là même la fin des Insoumis. Nul doute que tous les petits seigneurs de guerre qu’il ralliait sous son panache rouge, vont, après sa défaite s’égayer chacun à la recherche d’un territoire. Même scénario pour les Verts déchirés entre une aile « raisonnable », celle de Jadot et une aile wokiste, menée par Sandrine Rousseau. Quant au PS, ce grand cadavre debout, il aura bien du mal à se relever d’une nième défaite. Le symptôme le plus criant de cette décomposition est le phénomène Zemmour. Alors que, selon les sondages, le score de l’extrême droite rassemblée atteindrait les 30 %, leur division est l’assurance d’échec qui fracturera le RN. À droite également, Valérie Pécresse aura bien du mal à concilier les positions d’extrême droite d’un Ciotti et celles modérées de l’UDI. Et quand bien même, elle parviendrait au second tour, elle va devoir satisfaire ou les uns ou les autres. Mission impossible. On voit mal les Républicains se remettre d’une pareille chute.
L’avenir se décide aujourd’hui
La gauche traditionnelle a vécu et nul ne peut affirmer qu’elle parviendra à renaître de ses cendres. Le sympathique Roussel, candidat communiste, va enterrer son parti tout simplement parce que la sociologie de la France a changé. Privés du socle social que formait le prolétariat traditionnel, les partis de gauche ont oublié la lutte des classes et proposé un programme qui se différenciait très peu de celui des centristes. Macron a pris la place et installé un centre qui prend à gauche et à droite et qui, autrefois, était tenu par les radicaux. De Gaulle lui aussi occupait une place bonapartiste, condamnant le centriste Lecanuet à jouer les figurants. Pompidou puis Giscard d’Estaing, les Auvergnats, furent également des centristes dans tous les sens du terme. Mitterrand, après deux années de gauche, agit pareillement en plaçant Fabius à Matignon. Et que dire de Jacques Chirac dont le maître à penser était le Corrézien Henri Queuille lequel avait pour devise : « L’immobilisme est en marche. Rien ne saura l’arrêter ». Dans un tel contexte, l’opération Zemmour devient limpide. Il a pour mission de détruire le RN. Et si LR ne survit pas, la recomposition va permettre l’émergence d’un pôle de la droite dure peut-être sous la houlette de Marion Maréchal. Cette dynamique à la Gianfranco Fini, passé du fascisme à la droite dure. Ainsi la partie modérée du bloc de droite rejoindra le mouvement macroniste marginalisant plus encore ce qu’il restera de la gauche tandis que le mouvement macroniste fera office de pôle majoritaire.
Peu nombreux seront les élus
Une dérive à l’américaine. D’une certaine manière Marx avait raison : l’économie détermine la façon d’être. Les États-Unis nous ont imposé leur manière de gérer le capitalisme, leur nourriture, leur musique et désormais leur façon de faire de la politique. La France est en train de procéder à la naissance d’un parti démocrate, celui de Macron et un parti républicain. L’ordre centralisé laisse peu la place à une société morcelée dans laquelle la contestation de la rue risque fort d’être permanente tout simplement parce que notre république monarchique ne possède plus de rois mais des prétendants permanents.
GXC