Travail, emploi : des raisons d'espérer
De bonnes perspectives en termes d'emploi semblent se confirmer.
Pôle Emploi : des tendances positives
Si les effets de la crise sanitaire se font toujours sentir dans tous les secteurs de la société corse, les chiffres présentés par le Pôle Emploi de Corse et l’INSEE semblent confirmer de bonnes perspectives en termes d’emploi.
Alors que le variant Omicron continue de sévir dans l’île, force est de constater que nous ne sommes sans doute plus très loin du bout du tunnel en ce qui concerne le secteur économique. Et par de voie de fait, celui de l’emploi.
La crise sanitaire a-t-elle impacté ce secteur ? « On a été touché comme tous les autres secteurs, explique Christian Sanfilippo, directeur du Pôle Emploi en Corse, pour autant les aides gouvernementales ont permis de limiter la casse et les chiffres confirment une tendance plutôt positive. »
Une situation meilleure que fin 2019
Au 31 décembre dernier, on recensait, en effet, 13070 demandeurs d’emploi dans le secteur A (demandeurs immédiatement disponibles) et 19470 sur les trois secteurs A, B, C (activité partielle ou à temps complet. Soit une baisse de 16,3 % par rapport à 2020 (secteur A) et de 5,4 % pour les secteurs A, B et C. Des chiffres en deçà (-13,2 pour le secteur A) ou similaires (-6 % pour l’ensemble des secteurs) de la moyenne nationale. « Ces chiffres, rappelle le directeur du Pôle Emploi de Corse, s’expliquent par une reprise d’activité globale qui est plus importante ici, on est plus bas que lors de l’avant Covid avec une situation qui est meilleure qu’au 31 décembre 2019. Reste à savoir si les tendances vont se confirmer en 2022. »
D’après les experts (INSEE, Banque de France), la reprise de l’activité économique semble pourtant se confirmer. Selon l’INSEE, le taux de chômage serait de 7,2 % en Corse, soit une baisse par rapport à la moyenne nationale (7,9%). « En Corse, ajoute Christian Sanfilippo, on distinguait, au 31 décembre 2021, deux bassins d’emploi important dans le Cortenais (6 % de taux de chômage) et le Grand Ajaccio (6,2%). Des chiffres qui expliquent le dynamisme de l’île pour l’activité saisonnière et des emplois pérennes. »
Une tension sur le recrutement
Pour ce qui est des entreprises, la tendance s’articule autour de quatre grands secteurs : Hôtellerie, restauration et tourisme (23 % des offres déposées au Pôle Emploi), commerce, vente et grande distribution (18%), BTP (10%), service à la personne et aux collectivités (10%). Quant aux métiers, les personnels de cuisine, service en restauration, personnel d’étage, magasinage et préparation commande ou mise en rayon semblent les plus privilégiés.
Reste à savoir, désormais comment ces tendances vont se matérialiser courant 2022. À cet effet, le salon des métiers, qui s’est effectué en digital (du 8 février au 14 mars) apporte un élément de réponse. « On s’était fixé 500 postes sur la période, on est déjà à plus de la moitié. Nous allons atteindre les objectifs. Le problème majeur concerne, avec la baisse des demandeurs d’emploi, une certaine tension sur le recrutement. »
Plusieurs enquêtes prévisionnelles ont mis en exergue des besoins en main d’oeuvre et une concurrence, principalement dans le secteur de l’hôtellerie. Pour contribuer à maintenir une certaine dynamique, le Pôle Emploi a mis en place des leviers d’actions pour aider les demandeurs d’emploi (depuis plus d’un an) et favoriser le recrutement des entreprises. Des leviers qui se caractérisent par l’immersion en entreprise (30 jours), l’aide à la formation préalable au recrutement et la préparation opérationnelle à l’emploi, via un centre de formation. Autant de mesures appelées à favoriser l’embauche et contribuer, ainsi, à la relance économique que l’ensemble de l’île appelle de ses vœux.
Philippe Peraut
Si les effets de la crise sanitaire se font toujours sentir dans tous les secteurs de la société corse, les chiffres présentés par le Pôle Emploi de Corse et l’INSEE semblent confirmer de bonnes perspectives en termes d’emploi.
Alors que le variant Omicron continue de sévir dans l’île, force est de constater que nous ne sommes sans doute plus très loin du bout du tunnel en ce qui concerne le secteur économique. Et par de voie de fait, celui de l’emploi.
La crise sanitaire a-t-elle impacté ce secteur ? « On a été touché comme tous les autres secteurs, explique Christian Sanfilippo, directeur du Pôle Emploi en Corse, pour autant les aides gouvernementales ont permis de limiter la casse et les chiffres confirment une tendance plutôt positive. »
Une situation meilleure que fin 2019
Au 31 décembre dernier, on recensait, en effet, 13070 demandeurs d’emploi dans le secteur A (demandeurs immédiatement disponibles) et 19470 sur les trois secteurs A, B, C (activité partielle ou à temps complet. Soit une baisse de 16,3 % par rapport à 2020 (secteur A) et de 5,4 % pour les secteurs A, B et C. Des chiffres en deçà (-13,2 pour le secteur A) ou similaires (-6 % pour l’ensemble des secteurs) de la moyenne nationale. « Ces chiffres, rappelle le directeur du Pôle Emploi de Corse, s’expliquent par une reprise d’activité globale qui est plus importante ici, on est plus bas que lors de l’avant Covid avec une situation qui est meilleure qu’au 31 décembre 2019. Reste à savoir si les tendances vont se confirmer en 2022. »
D’après les experts (INSEE, Banque de France), la reprise de l’activité économique semble pourtant se confirmer. Selon l’INSEE, le taux de chômage serait de 7,2 % en Corse, soit une baisse par rapport à la moyenne nationale (7,9%). « En Corse, ajoute Christian Sanfilippo, on distinguait, au 31 décembre 2021, deux bassins d’emploi important dans le Cortenais (6 % de taux de chômage) et le Grand Ajaccio (6,2%). Des chiffres qui expliquent le dynamisme de l’île pour l’activité saisonnière et des emplois pérennes. »
Une tension sur le recrutement
Pour ce qui est des entreprises, la tendance s’articule autour de quatre grands secteurs : Hôtellerie, restauration et tourisme (23 % des offres déposées au Pôle Emploi), commerce, vente et grande distribution (18%), BTP (10%), service à la personne et aux collectivités (10%). Quant aux métiers, les personnels de cuisine, service en restauration, personnel d’étage, magasinage et préparation commande ou mise en rayon semblent les plus privilégiés.
Reste à savoir, désormais comment ces tendances vont se matérialiser courant 2022. À cet effet, le salon des métiers, qui s’est effectué en digital (du 8 février au 14 mars) apporte un élément de réponse. « On s’était fixé 500 postes sur la période, on est déjà à plus de la moitié. Nous allons atteindre les objectifs. Le problème majeur concerne, avec la baisse des demandeurs d’emploi, une certaine tension sur le recrutement. »
Plusieurs enquêtes prévisionnelles ont mis en exergue des besoins en main d’oeuvre et une concurrence, principalement dans le secteur de l’hôtellerie. Pour contribuer à maintenir une certaine dynamique, le Pôle Emploi a mis en place des leviers d’actions pour aider les demandeurs d’emploi (depuis plus d’un an) et favoriser le recrutement des entreprises. Des leviers qui se caractérisent par l’immersion en entreprise (30 jours), l’aide à la formation préalable au recrutement et la préparation opérationnelle à l’emploi, via un centre de formation. Autant de mesures appelées à favoriser l’embauche et contribuer, ainsi, à la relance économique que l’ensemble de l’île appelle de ses vœux.
Philippe Peraut