• Le doyen de la presse Européenne

Les saucissons poussent dans les arbres

Pauvre petite fille riche , Marine Le Pen a joué les " malheurs de Sophie " dans l'intimiité d'une salle de 5000 personnes.
Les saucissons poussent dans les arbres


Pauvre petite fille riche, Marine Le Pen a joué les “malheurs de Sophie” dans l’intimité d’une salle de 5000 personnes. “Fille de”, attentat, divorce de ses parents, tout le pathos pour chat y est passé. Et en pleurnicherie finale, la mère de famille homoparentale. Si l’on pense aux caissières de supermarché, qui en la matière, en connaissent un rayon, il faut avoir l’estomac bien amarré pour faire chavirer la ménagère. Devant leurs télés les nounous qui s’affairaient à son service au Chateau de Saint-Cloud, mordaient la télécommande.


Que Marine Le Pen déballe ses confessions debout sur le divan c’est son problème. Si les médias sont spontanément dans l’ironie, on respire sans s’étouffer dans le masque. Mais pendant une semaine, les journalistes politiques en meute attendrie nous ont fatigués sur le thème de “la femme qui a fendu l’armure”. Même quand elle a osé une cinquième vague de larmes sur la médiatisation du divorce de ses parents, personne ne lui a rappelé que c'était sa propre maman, la Pierrette, qui avait fait le ménage en porte jarretelles sur quatre pages dans Lui.

Fendre l’armure c’est l’insupportable scorie à la mode chez les néo commentateurs du barnum politique. Ils supplient Valérie Pécresse de le faire. Alors que madame a sorti le karsher dès le premier jour de sa campagne. Le deuxième, lors de sa virée en Grèce avec Ciotti en guide spirituel et touristique, elle a promis du barbelé aux confins de l’Europe. Le troisième, elle a donné aux flics le droit de faire un carton. Oh les gars, ça suffit pas? Vous voulez quoi encore, la une de Play-Boy?

Naziland. Si on avait joué son tapis, sur le fait que la fille de Jean-Marie Le Pen accuserait un jour un Parti d’abriter des nazis, on serait tous tombés de l’armoire blindés de pognon. Elle dénonce devant le Conseil National de la Résistance la complicité de Zemmour avec la Kommandantur. Tout cela en dit un bras sur l’amnésie collective.

Le nœud de cravate. La tête à Jadot ne rentre plus dans son casque. Sans rire, il a confié pourquoi il dégringolait dans les sondages. Parce qu’il est nul? Pas du tout. On lui a fait une révélation: “ce que vous dites est fantastique (sic), mais nous sommes attachés à la fonction présidentielle, mettez une cravate”. Alors il est allé se rhabiller chez Plumeau. Il a peut-être une tête à cravate. Il a surtout une tête à porter le chapeau. Dans la secte du quinoa on prépare déjà la motion du nœud coulissant si Jadot se retrouve au mois d’avril cravaté mais nu comme un “vert”.

Ah Taubira Taubira, tout recommencera tu verras tu verras... Christiane s’est pris les pieds dans une liane qui rampait dans les locaux de la Fondation de l’abbé Pierre. En réponse à une question sur le RSA, les yeux perdus dans le ciel de Cayenne, elle a aligné les “euh” sur des kilomètres. “L’icône de la gauche morale” et de la génération woke, était partie pour se prendre un platane. Pour ne pas rejouer la jospinade de 2002, elle se rapproche de Jadot. Pas de doute, ce duo va nous sauver la planète.

Top chef. Il a suffi d’un steak, d’un bout de fromage et d’un verre de vin, pour faire de Fabien Roussel l’idole des plateaux repas. Tous les blablateurs politiques saluent le bon goût de son pâté de campagne. Avec ces flatteuses critiques, il laisse Hidalgo et Taubira pédaler dans la semoule, et à ce rythme, Jadot dans le potage. Même si cela ne mange pas de pain, ne lui rapporte pas une étoile au Michelin, il part en tournée des popotes. A Marseille, le Roussel gonflé comme un ballon de rouge a envoyé son dernier plat. Le “Roussellement”. Les chaines infos, encore et toujours unanimes, ont crié au génie pendant 35 heures. En puisant son inspiration chez Thierry Marx, plutôt que chez Karl Marx, Roussel a trouvé la recette du succès... d’estime.

La porte rouge. 77 rue de Miromesnil Paris 8eme, le bureau de Nicolas Sarkozy où Valérie Pécresse s’est rendue après une semaine compliquée. Si la droite, à fortiori sa candidate, n’arrive pas à s’émanciper de l’emprise de Paul Bismuth, elle ne s’en sortira jamais. La star du jour c’est la porte d’entrée de l’immeuble, filmée pendant 2h non-stop. Une porte en bois rouge. Un rouge basque, avec des carrés de marbre autour des poignées. A part ça, le journaliste de LCI qui faisait le planton ce jour-là, pour qualifier la rencontre, a évoqué un “échange approfondi”. Sûrement une métaphore.

A la pompe en jaune. Pour protester, entre autres, contre le prix des carburants, ils ont fait le plein. A défaut de sens, il en faut de l’essence pour rejoindre Bruxelles via Paris. Ils n’ont toujours pas changé de tailleur. Alors ils nous ressortent ce gilet que l’on aurait du mal à porter, même en panne sur l’autoroute une nuit où il tombe des orchestres à cordes. Ils sont rejoints par des anti-vax allumés qui font déjà regretter les black-blocks. Maigre consolation, on revoit la plus belle tête à claques de ce mandat, le préfet Lallement et sa casquette qui lui va comme une moufle.

.Sgaiuffu
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