Avant de péter les plombs
Le retour de Stromae n'est pas passé inaperçu, sur un sujet qui dépasse le cadre musical.
Avant de péter les plombs
Le retour de Stromae n’est pas passé inaperçu, sur un sujet qui dépasse le cadre musical. Évoquer au journal télévisé ses pensées suicidaires a eu pour effet de remettre sur le tapis le suicide, première cause de mortalité chez les jeunes. Cela a relancé des plans de santé publique, sur le suicide et le burn-out. La santé mentale sort de l’ombre.
Santé mentale
Avec 14 suicides pour 100 000 habitants, pour une moyenne européenne de 10,3 pour 100 000 habitants, la France présente, au sein des pays européens, un des taux de suicide les plus élevés derrière les pays de l'Est, la Finlande et la Belgique. Le suicide représente en France encore près de 9 300 décès et 200 000 tentatives de suicide par an, soit plus de 24 décès par jour. On compte ainsi un suicide toutes les heures, soit trois fois plus que les décès liés aux accidents de la route. Chaque année le suicide est responsable de la mort de près de 400 adolescents en France, ce qui en fait la 2e cause de mortalité pour cette tranche d’âge. D’après les données de l’Observatoire national du suicide, l’adolescence constitue l’âge de la vie pour lequel les tentatives de suicide sont les plus fréquentes : de 1 à 4 % des jeunes de 15 à 19 ans ont dû être hospitalisés après un geste suicidaire. L’Île-de-France et la Corse comptent le plus faible taux d’adolescents ayant fait une tentative de suicide ou ayant des pensées suicidaires. En Corse, en 2015, le taux standardisé de suicides s’élevait à 9,5 pour 100 000 habitants, inférieur au taux national (14/100 000). En 2021, 528 passages aux urgences pour gestes suicidaires ont été comptabilisés en Corse, soit 1,4 recours quotidien. On considère qu’un suicide endeuille en moyenne 7 proches et impacte plus de 20 personnes. Il est aussi démontré que le risque de suicide augmente significativement dans l’entourage d’une personne suicidée (famille, camarades de classe, collègues de travail, etc.).
Contre la morbidité suicidaire
D’après la définition de l’OMS, « le terme suicide se réfère à l’acte de se donner délibérément la mort » et « le terme tentative de suicide est employé pour se référer à tout comportement suicidaire non mortel et à un acte d’auto-intoxication, d’automutilation ou d’autoagression avec intention de mourir ou pas », et souligne que « l’intention de suicide peut être difficile à évaluer du fait de l’ambivalence et de la dissimulation qui lui sont associées ». Le suicide est un phénomène complexe qui résulte de l’interaction de nombreux facteurs. Ces déterminants biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux sont de mieux en mieux connus. Parmi les principaux facteurs de risque figurent les troubles psychiques, les antécédents familiaux, l'appartenance à un groupe vulnérable, la précarité des conditions de vie, l'isolement, etc. Les idées suicidaires et des antécédents personnels de comportement suicidaire comptent également parmi les facteurs de risque les plus importants. En France métropolitaine, les tentatives de suicide (TS) entrainent près de 100 000 hospitalisations et environ 200 000 passages aux urgences par an, soit environ 20 tentatives de suicide pour un décès. Le risque suicidaire est majeur pour les personnes ayant un antécédent de TS. La prévention du suicide constitue une priorité de santé publique. Le suicide est en grande partie évitable.
Aider Informer Agir
Deux dispositifs sont désormais actifs en Corse : le 3114, numéro d’urgence et VigilanS, un dispositif d’accompagnement pour les malades et leur entourage. Près de 200 k€ annuels sont consacrés au fonctionnement du dispositif VigilanS et 174 k€ sont alloués au lancement de 3114 en Corse. En Corse, Vigilans a été créé le 16 décembre 2021. En six semaines d’activité, il avait déjà inclus 10 patients. Vigilans est piloté par la Communauté Psychiatrique de Territoire (CPT) : les centres hospitaliers de Castelluccio, de Bastia et la clinique San Ornello. Le dispositif VigilanS a pour objectif général de contribuer à faire baisser le nombre de suicides et le nombre de récidives de tentative de suicide. Ce dispositif consiste en un système de recontact et d'alerte en organisant autour de la personne ayant fait une tentative de suicide un réseau de professionnels de santé qui assureront une veille et garderont le contact avec le patient. La santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une société. Il n’y a pas de santé sans santé mentale.
Maria Mariana
Le retour de Stromae n’est pas passé inaperçu, sur un sujet qui dépasse le cadre musical. Évoquer au journal télévisé ses pensées suicidaires a eu pour effet de remettre sur le tapis le suicide, première cause de mortalité chez les jeunes. Cela a relancé des plans de santé publique, sur le suicide et le burn-out. La santé mentale sort de l’ombre.
Santé mentale
Avec 14 suicides pour 100 000 habitants, pour une moyenne européenne de 10,3 pour 100 000 habitants, la France présente, au sein des pays européens, un des taux de suicide les plus élevés derrière les pays de l'Est, la Finlande et la Belgique. Le suicide représente en France encore près de 9 300 décès et 200 000 tentatives de suicide par an, soit plus de 24 décès par jour. On compte ainsi un suicide toutes les heures, soit trois fois plus que les décès liés aux accidents de la route. Chaque année le suicide est responsable de la mort de près de 400 adolescents en France, ce qui en fait la 2e cause de mortalité pour cette tranche d’âge. D’après les données de l’Observatoire national du suicide, l’adolescence constitue l’âge de la vie pour lequel les tentatives de suicide sont les plus fréquentes : de 1 à 4 % des jeunes de 15 à 19 ans ont dû être hospitalisés après un geste suicidaire. L’Île-de-France et la Corse comptent le plus faible taux d’adolescents ayant fait une tentative de suicide ou ayant des pensées suicidaires. En Corse, en 2015, le taux standardisé de suicides s’élevait à 9,5 pour 100 000 habitants, inférieur au taux national (14/100 000). En 2021, 528 passages aux urgences pour gestes suicidaires ont été comptabilisés en Corse, soit 1,4 recours quotidien. On considère qu’un suicide endeuille en moyenne 7 proches et impacte plus de 20 personnes. Il est aussi démontré que le risque de suicide augmente significativement dans l’entourage d’une personne suicidée (famille, camarades de classe, collègues de travail, etc.).
Contre la morbidité suicidaire
D’après la définition de l’OMS, « le terme suicide se réfère à l’acte de se donner délibérément la mort » et « le terme tentative de suicide est employé pour se référer à tout comportement suicidaire non mortel et à un acte d’auto-intoxication, d’automutilation ou d’autoagression avec intention de mourir ou pas », et souligne que « l’intention de suicide peut être difficile à évaluer du fait de l’ambivalence et de la dissimulation qui lui sont associées ». Le suicide est un phénomène complexe qui résulte de l’interaction de nombreux facteurs. Ces déterminants biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux sont de mieux en mieux connus. Parmi les principaux facteurs de risque figurent les troubles psychiques, les antécédents familiaux, l'appartenance à un groupe vulnérable, la précarité des conditions de vie, l'isolement, etc. Les idées suicidaires et des antécédents personnels de comportement suicidaire comptent également parmi les facteurs de risque les plus importants. En France métropolitaine, les tentatives de suicide (TS) entrainent près de 100 000 hospitalisations et environ 200 000 passages aux urgences par an, soit environ 20 tentatives de suicide pour un décès. Le risque suicidaire est majeur pour les personnes ayant un antécédent de TS. La prévention du suicide constitue une priorité de santé publique. Le suicide est en grande partie évitable.
Aider Informer Agir
Deux dispositifs sont désormais actifs en Corse : le 3114, numéro d’urgence et VigilanS, un dispositif d’accompagnement pour les malades et leur entourage. Près de 200 k€ annuels sont consacrés au fonctionnement du dispositif VigilanS et 174 k€ sont alloués au lancement de 3114 en Corse. En Corse, Vigilans a été créé le 16 décembre 2021. En six semaines d’activité, il avait déjà inclus 10 patients. Vigilans est piloté par la Communauté Psychiatrique de Territoire (CPT) : les centres hospitaliers de Castelluccio, de Bastia et la clinique San Ornello. Le dispositif VigilanS a pour objectif général de contribuer à faire baisser le nombre de suicides et le nombre de récidives de tentative de suicide. Ce dispositif consiste en un système de recontact et d'alerte en organisant autour de la personne ayant fait une tentative de suicide un réseau de professionnels de santé qui assureront une veille et garderont le contact avec le patient. La santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une société. Il n’y a pas de santé sans santé mentale.
Maria Mariana