Toussaint Martinetti passe derrière la caméra
" Les forts ne disent rien " son premier court- métrage dans les rues de la Cité Impériale
Toussaint Martinetti passe derrière la caméra
Après une solide expérience en tant qu’acteur, l’Ajaccien a tourné il y a une quinzaine de jours son premier court-métrage dans les rues de la Cité Impériale. Intitulé,« Les forts ne disent rien », ce film raconte l’histoire d’un quadragénaire veuf sans histoire dont la fille est tombée amoureuse d’un dealer…
Depuis plus de dix ans, Toussaint Martinetti s’est fait un nom dans le monde du septième art. Sorti de la prestigieuse école Acting International, il a participé à des master-class et découvert le monde du cinéma à travers la dernière saison de « Mafiosa », la saison 2 de « Marseille » avec Depardieu, OPJ, diffusée sur France Télévision ou Rock ‘n Roll, de Guillaume Canet. Pour autant, passer derrière la caméra a toujours été son rêve. « J’ai toujours écrit des synopsis de petites histoires, raconte-t-il, elles sont restées dans les tiroirs. Et puis, il y a quelques temps, m’est venue l’idée d’écrire un scénario en m’inspirant du monde la nuit que j’ai côtoyé durant très longtemps. »
Le monde de la nuit, un problème de société
Ainsi, « Les forts ne disent rien », titre emprunté à un poème de Robert Forst, va raconter le parcours de Pierrot, un quadragénaire veuf, chauffeur à la CAPA. Un homme sans histoires qui élève seul, Victoria, sa fille de 15 ans, lycéenne au Fesch. Mais la situation se complique quand cette dernière tombe amoureuse de Damien, un dealer, véritable prince de la nuit qui travaille pour une « grosse équipe ». «Je n’ai pas voulu faire un court-métrage pour faire un court-métrage reprend l’auteur, on voit de tout. J’ai voulu raconter le côté « noir » du monde de la nuit chez les jeunes. C’est une fiction mais un mélange inspiré d’expériences et de personnages rencontrés. Le père va découvrir la descente aux enfers de sa famille. Cet homme, qui n’a pas de réseaux et ne connaît personne, va poser un questionnement : comment vit-on une telle situation quand on est seul sans aucun relationnel ? »
Toussaint Martinetti et son équipe ont sillonné les quartiers de la Cité Impériale il y a une quinzaine de jours pour tourner le court-métrage. Une équipe où l’on retrouve à ses côtés, Anaïs Versini et Tom Mattei, la production étant assurée par Séquence Clé et Novita Prod pour un film financé en partie par la CdC. « Les élus ont été sensibles à cette thématique et je dois souligner que de nombreuses personnes ont mis leur établissement à disposition comme Marion du Lamparo ou Georges de l’Entracte. »
Sortie en janvier 2023
Côté casting, le réalisateur a choisi d’innover et de donner leur chance à des débutants ou acteurs en devenir à l’exception de Guillaume Arnault (« Une chance de trop », « Marseille », « Un vrai bonhomme »), qui joue le rôle de Damien, le dealer. On retrouve à ses côtés, Toussaint Martinetti (Pierrot, le père), Julia Rafini, jeune prometteuse préférée à une actrice confirmée (Victoria, la fille) et d’autres encore comme Andrea Cossu, Lisandru Vincenti ou encore l’ancien footballeur du GFCA Laurent Muselli.
« Ce film évoque un problème qui touche la société corse dans son ensemble. Je souhaiterais le diffuser dans les collèges et lycées afin de sensibiliser les plus jeunes. »
« Les forts ne disent rien » devrait, si tout va bien sortir en janvier prochain. D’ici là, Toussait Martinetti ne manque pas d’idées. Devant la caméra avec « La petite bande », une comédie (stand by me des temps modernes) de Pierre Salvadory et derrière, deux projets, l’un avec Thierry de Peretti et l’autre personnel, toujours en lien, bien sûr, avec la Corse. Mais nous aurons l’occasion d’en reparler. En attendant, les cinéphiles ajacciens attendent avec impatience le premier court-métrage de Toussaint Martinetti...