En rade
Toulon dimanche 6 mars, 17 heures, le Zenith Omega.
En rade
Toulon dimanche 6 mars, 17 heures, le Zenith Omega. Marion Marechal nous voilà, entonné par une foule de 8000 fidèles. Elle vient à la relance d’une campagne défigurée par les sorties de route du goret. Pas sûr que son discours de blonde suffise, au pied de la dernière ascension, à relancer un candidat aux semelles plombées.
Philippe de Villiers : « elle est belle, elle est blonde, c’est une sirène... » Et elle est enceinte jusqu’au sternum. Pas banal pour une sirène. Normalement ça ne peut pas le faire. Quoi que. Côté sirène son discours sent le poisson pêché dans la rade : « Éric nous n’avons pas la même origine, la même religion le même parcours etc. » On peut continuer pour elle : je suis blanche tu es orange, je suis grande tu es tout petit, je suis une girelle royale tu es un blage, je suis belle... L’odeur de la carpe farcie avec ce message plein de compassion à l’adresse des réfugiés : « L’UE est un vaste camping géant. » Côté blonde comme les blés d’Ukraine, des pompes à vélo à la gloire du sauveur de la race blanche, alors que Z n’est plus vraiment blanc depuis qu’il dort dans la cabine à UV de Séguéla. Tout ça aligné devant un parterre incandescent. Rien qui incite un bébé à vouloir sortir du ventre de sa mère, surtout s'il est noir. À savoir. Une semaine plus tôt casque d'or est au Forum des Halles, dans l'espace librairie de la FNAC. Une vendeuse s'approche d’elle : « je peux vous aider ? » ... « je cherche un livre » ... « quel auteur ? » ... « heu, vingt centimètres ! » ... « Vincent qui ? ».
Zemmour bombarde Toulon. Les Marion Marion scandés par les gamins de la génération Z sont couverts par le fracas des bombes en Ukraine. Le Zenith, métamorphosé en Temple Solaire, abrite une foule lunaire intouchable à ce qui se passe sur terre. Ils ont leur bimbo en chair et en os, plus seulement en poster dans la chambre. Ils sont en transe, peu importe le reste. Collard avec une coupe style Jacquouille, pas invité à discourir, fait le museau. Zemmour ressert un grand remplacement devenu obsolète depuis le grand chambardement Poutinesque. Dressé sur la pointe des ergots, plus il crie moins on l’entend, pendant que Vladimir susurre ses folies à des généraux qui regardent la moquette. Là où Z est champion du monde c’est dans le postillon. Oh putain le déluge. D’abord le postillon arrive sur la lèvre inférieure. Pile au milieu. Bien blanc, on voit tout de suite que c’est du lourd, du solide. Ensuite il est projeté à la vitesse du son. Un tir tendu, précis, imparable. Et il renouvelle mécaniquement l’opération. Une machine à tuer. Il doit avoir un dérèglement salivaire pour ne jamais être à court de munitions. Si jamais il atteint le second tour, le débat peut faire mal. Pour éviter les scuds, Macron n’a que deux solutions. Soit il demande à Poutine de lui prêter sa table XXL, ça tombe bien en ce moment ils s’appellent tous les jours et se tutoient, soit il se met sur la tête un casque intégral. S'il relève la visière, il est mort.
Avec la guerre en fond d’écran quoi qu’ils disent on ne les entend plus.
La campagne officielle est ouverte. Elle nous promet un voyage au bout de l’ennui. Même un Mélenchon plutôt bon dans l'exercice a du mal à se faire entendre. Il martèle sa dernière trouvaille. Le non-alignement. Une neutralité pas tout à fait comme la Suisse, mais un peu, sans les banques, bref à la sauce Méluche. Lui aussi doit faire oublier ses tendres envolées Poutiniennes. L’anesthésiste Macron nous refait le coup du Grand Débat. Quel manque de panache. Avec le soutien indéfectible de Poutine il aurait pu se mettre sans risque en danger. Affronter le débat, le vrai. Espérons que pour celui de l’entre-deux tour, il se retrouve face à Zemmour ou Mélenchon, histoire de souffrir un peu avant de se rasseoir sur son trône.
Sgaiuffu
Toulon dimanche 6 mars, 17 heures, le Zenith Omega. Marion Marechal nous voilà, entonné par une foule de 8000 fidèles. Elle vient à la relance d’une campagne défigurée par les sorties de route du goret. Pas sûr que son discours de blonde suffise, au pied de la dernière ascension, à relancer un candidat aux semelles plombées.
Philippe de Villiers : « elle est belle, elle est blonde, c’est une sirène... » Et elle est enceinte jusqu’au sternum. Pas banal pour une sirène. Normalement ça ne peut pas le faire. Quoi que. Côté sirène son discours sent le poisson pêché dans la rade : « Éric nous n’avons pas la même origine, la même religion le même parcours etc. » On peut continuer pour elle : je suis blanche tu es orange, je suis grande tu es tout petit, je suis une girelle royale tu es un blage, je suis belle... L’odeur de la carpe farcie avec ce message plein de compassion à l’adresse des réfugiés : « L’UE est un vaste camping géant. » Côté blonde comme les blés d’Ukraine, des pompes à vélo à la gloire du sauveur de la race blanche, alors que Z n’est plus vraiment blanc depuis qu’il dort dans la cabine à UV de Séguéla. Tout ça aligné devant un parterre incandescent. Rien qui incite un bébé à vouloir sortir du ventre de sa mère, surtout s'il est noir. À savoir. Une semaine plus tôt casque d'or est au Forum des Halles, dans l'espace librairie de la FNAC. Une vendeuse s'approche d’elle : « je peux vous aider ? » ... « je cherche un livre » ... « quel auteur ? » ... « heu, vingt centimètres ! » ... « Vincent qui ? ».
Zemmour bombarde Toulon. Les Marion Marion scandés par les gamins de la génération Z sont couverts par le fracas des bombes en Ukraine. Le Zenith, métamorphosé en Temple Solaire, abrite une foule lunaire intouchable à ce qui se passe sur terre. Ils ont leur bimbo en chair et en os, plus seulement en poster dans la chambre. Ils sont en transe, peu importe le reste. Collard avec une coupe style Jacquouille, pas invité à discourir, fait le museau. Zemmour ressert un grand remplacement devenu obsolète depuis le grand chambardement Poutinesque. Dressé sur la pointe des ergots, plus il crie moins on l’entend, pendant que Vladimir susurre ses folies à des généraux qui regardent la moquette. Là où Z est champion du monde c’est dans le postillon. Oh putain le déluge. D’abord le postillon arrive sur la lèvre inférieure. Pile au milieu. Bien blanc, on voit tout de suite que c’est du lourd, du solide. Ensuite il est projeté à la vitesse du son. Un tir tendu, précis, imparable. Et il renouvelle mécaniquement l’opération. Une machine à tuer. Il doit avoir un dérèglement salivaire pour ne jamais être à court de munitions. Si jamais il atteint le second tour, le débat peut faire mal. Pour éviter les scuds, Macron n’a que deux solutions. Soit il demande à Poutine de lui prêter sa table XXL, ça tombe bien en ce moment ils s’appellent tous les jours et se tutoient, soit il se met sur la tête un casque intégral. S'il relève la visière, il est mort.
Avec la guerre en fond d’écran quoi qu’ils disent on ne les entend plus.
La campagne officielle est ouverte. Elle nous promet un voyage au bout de l’ennui. Même un Mélenchon plutôt bon dans l'exercice a du mal à se faire entendre. Il martèle sa dernière trouvaille. Le non-alignement. Une neutralité pas tout à fait comme la Suisse, mais un peu, sans les banques, bref à la sauce Méluche. Lui aussi doit faire oublier ses tendres envolées Poutiniennes. L’anesthésiste Macron nous refait le coup du Grand Débat. Quel manque de panache. Avec le soutien indéfectible de Poutine il aurait pu se mettre sans risque en danger. Affronter le débat, le vrai. Espérons que pour celui de l’entre-deux tour, il se retrouve face à Zemmour ou Mélenchon, histoire de souffrir un peu avant de se rasseoir sur son trône.
Sgaiuffu