Adeptes de la restauration rapide
Les actifs, les étudiants et les enfants vont de plus en plus souvent dans des fast-foods.
Adeptes de la restauration rapide
Les actifs, les étudiants et les enfants vont de plus en plus régulièrement dans des fast-foods. Les enseignes de fast food ne constituent pas uniquement un élément désormais banal et générique de nos paysages urbains, périurbains ou ruraux, elles font également pleinement partie de la vie de chacun, pour le meilleur, pas sûr, pour les calories, plus certain.
Prospère MacDo
En 1986, la France ne comptait que 34 restaurants McDonald’s. Aujourd’hui, l’enseigne en exploite plus de 1 607, faisant de la France le second marché au monde pour McDo après les États-Unis. McDo ouvre en moyenne 25 nouveaux restos chaque année en France. En quelques chiffres, McDo, c’est plus de 33 000 restaurants dans 119 pays, qui nourrissent 68 millions de consommateurs. Dans l’Hexagone, on compte 1 228 restaurants répartis dans 934 communes métropolitaines. Il n’est pas présent au Monténégro ni au Vatican. Dans le premier pays, certains adeptes ont pu savourer un Big Mac jusqu'aux années 2000. Seulement depuis 2003, les restaurants McDonald's ont tout simplement disparu. Depuis 2009, il n'y a plus de McDonald's en Islande. Quant au Vatican, il n'y a tout simplement pas la place. L’Afrique ne compte pas non plus énormément de McDonald’s. Seuls quatre pays ont des fast-foods de l’enseigne américaine qui sont : l’Afrique du Sud, le Maroc, l’île Maurice, et l’Égypte. L’Algérie n’a pas de McDo sur son sol ni la Tunisie, c’est probablement un choix de ces deux pays. En Corse, en 2012, Jean-Marc Pierson, alors directeur de l’action économique à CCI de Corse-du-Sud, était formel : « Tant qu’il n’y aura pas de porteur de projet, d’actionnaire pour investir, aucun McDo ne verra le jour en Corse ». Depuis, les choses ont changé.
Vive le fast-food
Si en 2012 la Corse n’était pas une terre de fast-food, le virage a été pris depuis. Certes. KFC et Subway ont fait le choix de ne pas s’y installer. En revanche, Flunch compte une enseigne à Furiani, à 10 kilomètres de Bastia. Quick s’y est implanté à Ajaccio, et à Furiani, au pied du stade de football. Toutes les régions et tous les terroirs sont donc couverts, l’offre McDo ayant été acclimatée, quelles que soient les traditions culturelles locales. En quelques décennies seulement, le restaurant McDo a acquis droit de cité sur tout le territoire et il fait désormais partie du décor quotidien de millions de Français. Toutes les classes d’âge suivantes se sont forgé leurs habitudes alimentaires et leurs références culturelles dans un environnement dans lequel l’enseigne n’a cessé de renforcer sa visibilité, donnant naissance à ce que nous pouvons appeler une « génération McDo ». L’habitude acquise dès l’enfance, principalement dans le cadre familial, a ensuite été développée et entretenue par les jeunes eux-mêmes durant leur adolescence et est aujourd’hui extrêmement répandue parmi ces jeunes adultes. 51 % d’entre eux mangent en effet McDo au moins une fois par mois (dont 22 % plusieurs fois par mois) et 35 % sont des consommateurs occasionnels (une fois ou quelques fois dans l’année).
Fin du jambon beurre
Selon un rapport de l'Anses, la consommation de restauration rapide a augmenté en France ces 10 dernières années. En 2005, plus d'un tiers des adultes actifs et des étudiants affirmaient ne jamais manger de fast-food. 10 ans plus tard, cette part d'irréductibles ne représente plus qu'une personne sur 10. Dans le même temps, la proportion d'amateurs de restauration rapide occasionnels (1 à 3 fois par mois) et réguliers (au moins 4 repas par mois) est, elle, devenue majoritaire, passant de 28 % à 55 %. L'Anses alerte sur la qualité nutritionnelle dégradée de la restauration rapide, pourtant de plus en plus fréquentée par les Français. Le fast-food n’est pas devenu la norme, mais sa fréquentation au moins une fois par semaine a doublé entre 2006 et 2014, aussi bien chez les adultes que chez les enfants et adolescents, laissant présager une contribution plus importante à l’avenir dans l’ensemble de la population. L'Agence affirme que chez les adolescents, la restauration rapide semble constituer un concurrent direct aux restaurants scolaires, pourtant de meilleure qualité d’un point de vue nutritionnel. Car la restauration rapide est souvent plus riche en lipides, plus riches en acides gras saturés, plus riches en glucides et nettement plus gourmande en sucre et en sel. Des habitudes que la crise sanitaire pourrait avoir modifié avec l’attrait pour le fait maison.
Maria Mariana
Les actifs, les étudiants et les enfants vont de plus en plus régulièrement dans des fast-foods. Les enseignes de fast food ne constituent pas uniquement un élément désormais banal et générique de nos paysages urbains, périurbains ou ruraux, elles font également pleinement partie de la vie de chacun, pour le meilleur, pas sûr, pour les calories, plus certain.
Prospère MacDo
En 1986, la France ne comptait que 34 restaurants McDonald’s. Aujourd’hui, l’enseigne en exploite plus de 1 607, faisant de la France le second marché au monde pour McDo après les États-Unis. McDo ouvre en moyenne 25 nouveaux restos chaque année en France. En quelques chiffres, McDo, c’est plus de 33 000 restaurants dans 119 pays, qui nourrissent 68 millions de consommateurs. Dans l’Hexagone, on compte 1 228 restaurants répartis dans 934 communes métropolitaines. Il n’est pas présent au Monténégro ni au Vatican. Dans le premier pays, certains adeptes ont pu savourer un Big Mac jusqu'aux années 2000. Seulement depuis 2003, les restaurants McDonald's ont tout simplement disparu. Depuis 2009, il n'y a plus de McDonald's en Islande. Quant au Vatican, il n'y a tout simplement pas la place. L’Afrique ne compte pas non plus énormément de McDonald’s. Seuls quatre pays ont des fast-foods de l’enseigne américaine qui sont : l’Afrique du Sud, le Maroc, l’île Maurice, et l’Égypte. L’Algérie n’a pas de McDo sur son sol ni la Tunisie, c’est probablement un choix de ces deux pays. En Corse, en 2012, Jean-Marc Pierson, alors directeur de l’action économique à CCI de Corse-du-Sud, était formel : « Tant qu’il n’y aura pas de porteur de projet, d’actionnaire pour investir, aucun McDo ne verra le jour en Corse ». Depuis, les choses ont changé.
Vive le fast-food
Si en 2012 la Corse n’était pas une terre de fast-food, le virage a été pris depuis. Certes. KFC et Subway ont fait le choix de ne pas s’y installer. En revanche, Flunch compte une enseigne à Furiani, à 10 kilomètres de Bastia. Quick s’y est implanté à Ajaccio, et à Furiani, au pied du stade de football. Toutes les régions et tous les terroirs sont donc couverts, l’offre McDo ayant été acclimatée, quelles que soient les traditions culturelles locales. En quelques décennies seulement, le restaurant McDo a acquis droit de cité sur tout le territoire et il fait désormais partie du décor quotidien de millions de Français. Toutes les classes d’âge suivantes se sont forgé leurs habitudes alimentaires et leurs références culturelles dans un environnement dans lequel l’enseigne n’a cessé de renforcer sa visibilité, donnant naissance à ce que nous pouvons appeler une « génération McDo ». L’habitude acquise dès l’enfance, principalement dans le cadre familial, a ensuite été développée et entretenue par les jeunes eux-mêmes durant leur adolescence et est aujourd’hui extrêmement répandue parmi ces jeunes adultes. 51 % d’entre eux mangent en effet McDo au moins une fois par mois (dont 22 % plusieurs fois par mois) et 35 % sont des consommateurs occasionnels (une fois ou quelques fois dans l’année).
Fin du jambon beurre
Selon un rapport de l'Anses, la consommation de restauration rapide a augmenté en France ces 10 dernières années. En 2005, plus d'un tiers des adultes actifs et des étudiants affirmaient ne jamais manger de fast-food. 10 ans plus tard, cette part d'irréductibles ne représente plus qu'une personne sur 10. Dans le même temps, la proportion d'amateurs de restauration rapide occasionnels (1 à 3 fois par mois) et réguliers (au moins 4 repas par mois) est, elle, devenue majoritaire, passant de 28 % à 55 %. L'Anses alerte sur la qualité nutritionnelle dégradée de la restauration rapide, pourtant de plus en plus fréquentée par les Français. Le fast-food n’est pas devenu la norme, mais sa fréquentation au moins une fois par semaine a doublé entre 2006 et 2014, aussi bien chez les adultes que chez les enfants et adolescents, laissant présager une contribution plus importante à l’avenir dans l’ensemble de la population. L'Agence affirme que chez les adolescents, la restauration rapide semble constituer un concurrent direct aux restaurants scolaires, pourtant de meilleure qualité d’un point de vue nutritionnel. Car la restauration rapide est souvent plus riche en lipides, plus riches en acides gras saturés, plus riches en glucides et nettement plus gourmande en sucre et en sel. Des habitudes que la crise sanitaire pourrait avoir modifié avec l’attrait pour le fait maison.
Maria Mariana