Vergogna à tè chi vendi u Mare !
Projet de création de sept ports flottants sur le littoral de San Fiurenzu à l'intérieur du périmètre du Parc naturel marin
Dossier U Levante
Projet de création de sept ports flottants sur le littoral de San Fiurenzu à l’intérieur du périmètre du Parc naturel marin
Vergogna à tè chi vendi u Mare !
“France Relance” et “Corse Relance” pour des ports flottants
La commune de San Fiurenzu veut aménager sept « ports flottants », certains très proches du rivage, à l’intérieur de l’aire marine « protégée » du Parc naturel marin, pour accueillir les navires de grande et très grande plaisance. La surface marine totale prise sur ce site Natura 2000 directive habitats égale 31,1 hectares. Ce seront bien des « ports flottants » puisque appelés « infrastructures portuaires » par la DREAL :
Préalable – Les yachts de grande taille (24 m et plus), appelés « grandes unités », témoins de la très grande richesse de leurs propriétaires, sont de plus en plus nombreux. La Corse accueille chaque année la moitié de cette luxueuse flotte méditerranéenne.
Depuis 2016 (AP N° 155/2016 du Préfet de méditerranée du 24 juin 2016) le mouillage des grandes unités n’était autorisé qu’au large, au-delà d’une bathymétrie de 30 mètres environ. Sur le littoral de la commune de San FIurenzu, le même arrêté autorisait déjà ces grands navires mouiller dans la zone déterminée par le rectangle rouge de l’image ci-dessous. Autrement dit, tous ceux qui mouillaient face aux plages du Lotu ou du Fiume Santu étaient dans l’illégalité … mais non sanctionnés.
NB : la plage de Saleccia n’est pas (pas encore ?) concernée puiqu’elle dépend de la commune de Santu Petru di Tenda.
L’arrêté du Préfet maritime de Méditerranée daté du 18 mai 2021 avait déjà annoncé une zone de mouillage face à la plage du Lotu (quadrilatère bleu sur l’image ci-dessous) mais pas celle du Fiume Santu.
Le projet de la commune de San Fiurenzu comprend donc sept « ports flottants » constitués par des coffres d’amarrage à destination des navires de grande et très grande plaisance :
La profondeur des zones de mouillage est faible : entre 9 et 15 mètre
Bien entendu le projet est présenté comme une réduction des mouillages sauvages actuellement observés, comme une amélioration de la protection de la biodiversité marine et une solution pour développer l’économie bleue tout en protégeant les fonds marins. Or, par un communiqué de presse du 17 mai 2021, la commission européenne définit dans le cadre du pacte vert pour l’Europe une stratégie de développement d’une économie bleue durable dont l’objectif numéro 1 est d’atteindre la neutralité climatique et l’objectif zéro pollution. L’installation de ces coffres va à l’encontre de cet objectif dans la mesure où elle encourage les grosses unités à venir en Corse. Leur empreinte carbone est énorme. Elles causeront très près de nos côtes des pollutions sonores, lumineuses, etc.
A défaut d’économie bleue durable, c’est une économie de rente spéculative qui nous est imposée dans le cadre du plan France Relance (220 millions d’euros octroyés à la Corse) dont 4 millions d’euros inscrits dans la feuille de route territoriale pour la relance du tourisme en Corse. Ainsi le plan mer consiste-t-il à développer les activités de loisirs en mer et l’accueil, comme par hasard sur les sites les plus emblématiques et préservés de l’île, des navires de grande plaisance. Ces sites pourtant déjà victimes d’une surfréquentation très nocive pour la préservation de la biodiversité marine et littorale, la santé et la qualité de vie des habitants de l’île.
Cette politique d’envergure en cours tout autour de l’île est réalisée de manière discrète et accélérée et sans vrai débat public. La population de l’île, dont le taux de pauvreté ne cesse de croître, n’apprécierait peut-être pas d’accueillir ces gros navires qui sont les marqueurs ostentatoires de personnes très fortunées ?
Nous assistons à une tentative jamais osée et massive d’exploitation et de rentabilisation destructrices de nos plus beaux sites marins au service d’une économie touristique dérégulée et prédatrice. Ces projets de mouillages France Relance financés à 80 % par l’État sont devenus des plans Corse Relance en complément du plan Salvezza e Rilanciu post-Covid de la Collectivité De Corse. Cette dernière a fait écho à l’offre d’État en lançant par l’intermédiaire du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate (projet Fulasca) un appel d’offres pour l’installation de ces coffres tout autour des côtes du Cap Corse et de l’Agriate à destination des maires ou de partenaires privés. Ainsi, après ceux du littoral de St Florent, d’autres sites d’implantation pour grosses unités sont en gestation : Centuri, Barcaggio, Erbalunga, sans compter la création de ZMEL pour petites unités dans des endroits jusqu’alors peu fréquentés comme au pied de la tour de Nonza.
Projet de création de sept ports flottants sur le littoral de San Fiurenzu à l’intérieur du périmètre du Parc naturel marin
Vergogna à tè chi vendi u Mare !
“France Relance” et “Corse Relance” pour des ports flottants
La commune de San Fiurenzu veut aménager sept « ports flottants », certains très proches du rivage, à l’intérieur de l’aire marine « protégée » du Parc naturel marin, pour accueillir les navires de grande et très grande plaisance. La surface marine totale prise sur ce site Natura 2000 directive habitats égale 31,1 hectares. Ce seront bien des « ports flottants » puisque appelés « infrastructures portuaires » par la DREAL :
Préalable – Les yachts de grande taille (24 m et plus), appelés « grandes unités », témoins de la très grande richesse de leurs propriétaires, sont de plus en plus nombreux. La Corse accueille chaque année la moitié de cette luxueuse flotte méditerranéenne.
Depuis 2016 (AP N° 155/2016 du Préfet de méditerranée du 24 juin 2016) le mouillage des grandes unités n’était autorisé qu’au large, au-delà d’une bathymétrie de 30 mètres environ. Sur le littoral de la commune de San FIurenzu, le même arrêté autorisait déjà ces grands navires mouiller dans la zone déterminée par le rectangle rouge de l’image ci-dessous. Autrement dit, tous ceux qui mouillaient face aux plages du Lotu ou du Fiume Santu étaient dans l’illégalité … mais non sanctionnés.
NB : la plage de Saleccia n’est pas (pas encore ?) concernée puiqu’elle dépend de la commune de Santu Petru di Tenda.
L’arrêté du Préfet maritime de Méditerranée daté du 18 mai 2021 avait déjà annoncé une zone de mouillage face à la plage du Lotu (quadrilatère bleu sur l’image ci-dessous) mais pas celle du Fiume Santu.
Le projet de la commune de San Fiurenzu comprend donc sept « ports flottants » constitués par des coffres d’amarrage à destination des navires de grande et très grande plaisance :
- Deux face à la plage du Lotu destinés à des bateaux jusqu’à 70 mètres
- Un face à la plage du Fiume Santu destiné à des bateaux jusqu’à 50 mètres
- Quatre au large de la plage de La Roya : un coffre pour des bateaux jusqu’à 50 mètres, deux coffres pour des bateaux jusqu’à 70 mètres et un coffre pour des bateaux jusqu’à 190 mètres.
La profondeur des zones de mouillage est faible : entre 9 et 15 mètre
Bien entendu le projet est présenté comme une réduction des mouillages sauvages actuellement observés, comme une amélioration de la protection de la biodiversité marine et une solution pour développer l’économie bleue tout en protégeant les fonds marins. Or, par un communiqué de presse du 17 mai 2021, la commission européenne définit dans le cadre du pacte vert pour l’Europe une stratégie de développement d’une économie bleue durable dont l’objectif numéro 1 est d’atteindre la neutralité climatique et l’objectif zéro pollution. L’installation de ces coffres va à l’encontre de cet objectif dans la mesure où elle encourage les grosses unités à venir en Corse. Leur empreinte carbone est énorme. Elles causeront très près de nos côtes des pollutions sonores, lumineuses, etc.
A défaut d’économie bleue durable, c’est une économie de rente spéculative qui nous est imposée dans le cadre du plan France Relance (220 millions d’euros octroyés à la Corse) dont 4 millions d’euros inscrits dans la feuille de route territoriale pour la relance du tourisme en Corse. Ainsi le plan mer consiste-t-il à développer les activités de loisirs en mer et l’accueil, comme par hasard sur les sites les plus emblématiques et préservés de l’île, des navires de grande plaisance. Ces sites pourtant déjà victimes d’une surfréquentation très nocive pour la préservation de la biodiversité marine et littorale, la santé et la qualité de vie des habitants de l’île.
Cette politique d’envergure en cours tout autour de l’île est réalisée de manière discrète et accélérée et sans vrai débat public. La population de l’île, dont le taux de pauvreté ne cesse de croître, n’apprécierait peut-être pas d’accueillir ces gros navires qui sont les marqueurs ostentatoires de personnes très fortunées ?
Nous assistons à une tentative jamais osée et massive d’exploitation et de rentabilisation destructrices de nos plus beaux sites marins au service d’une économie touristique dérégulée et prédatrice. Ces projets de mouillages France Relance financés à 80 % par l’État sont devenus des plans Corse Relance en complément du plan Salvezza e Rilanciu post-Covid de la Collectivité De Corse. Cette dernière a fait écho à l’offre d’État en lançant par l’intermédiaire du Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate (projet Fulasca) un appel d’offres pour l’installation de ces coffres tout autour des côtes du Cap Corse et de l’Agriate à destination des maires ou de partenaires privés. Ainsi, après ceux du littoral de St Florent, d’autres sites d’implantation pour grosses unités sont en gestation : Centuri, Barcaggio, Erbalunga, sans compter la création de ZMEL pour petites unités dans des endroits jusqu’alors peu fréquentés comme au pied de la tour de Nonza.