La performance de Loïc Paris
Quand sport se conjugue avec environement
Quand sport se conjugue avec environnement : la performance de Loïc Paris.
Le pari était fou : traverser la Méditerranée entre Continent et Corse en yole. Le Kiné de Borgo l’a en partie relevé.
Rien ne prédisposait au départ Loïc Paris à se lancer dans une telle aventure. Kiné spécialiste du sport, sportif lui-même, c’est en naviguant sur son trimaran que Loïc Paris prend conscience du drame qui est en train de se jouer en mer. La pollution aux plastiques est omniprésente. Il prend contact alors avec des associations de défense de l’environnement comme J’aime ma mer. L’aventure débute. Au fil des semaines, des mois, il murit un projet. Faire la transversée entre Continent et Corse pour sensibiliser le public à ce véritable assassinat de la mer et de sa faune. Parallèlement il se rend régulièrement dans les écoles pour porter la bonne parole, sensibiliser le jeune public, intéressé au 1er chef. Des ramassages de déchets sont aussi opérés sur les plages avec les bénévoles de son association.
Un projet alliant éducation scolaire et défi sportif.
« Que ce soit le plastique ou les pastilles de traitements des eaux, qu’elles soient corses ou italiennes, nos plages en sont remplies. C’est désolant, dramatique. En pleine mer le plastique est aussi hélas bien présent ». En quelques mois le projet prend forme. A Monaco, est finalement préféré Villefranche sur mer comme port de départ. L’arrivée se fera à St Florent, son village de cœur, 190 km plus loin. Elle se fera sur une yole de 6 m de long et 80 cm de large prêtée par la société Rowing Sport Boat. Pour réussir son challenge, L. Paris se plie à un entrainement intensif : course à pied et marche avec son club Lucciana Atletismu et aviron avec son autre club, l’Aviron Haute-Corse. « Ces entraînements m’ont permis de tester et doser mes efforts ». Les encouragements sont nombreux, tel celui
de l'océanographe François Galgani, responsable de projet à l'antenne de Bastia de l'Ifremer. Le créneau choisi est mi-mai, en fonction de la météo. Une fenêtre s’ouvre entre le 19 et 21 mai. Tout se met en place.
127 km en 33h45 !
Jeudi 19 mai : 18h. Loïc donne ses premiers coups de rames. C’est parti. La mer est belle, le vent faible. Derrière lui, son assistance. Un catamaran qui traine derrière lui un filet manta, pour récupérer des déchets plastiques dans l’eau. Alors que la journée de vendredi se passe bien et que la progression est bonne, dans la nuit de vendredi à samedi se lève le vent d’ouest. Il est 4 h du matin, cela devient trop dangereux « Le vent soufflait à 40 km/h, un vent latéral, le pire pour une yole. Les vagues de 1m50 emplissaient d’eau l’embarcation ». Loïc reprendra les rames à l’approche des cotes corses. La célèbre plage de La Roya l’accueille à 11h du matin. « C’est un regret de n’avoir pu boucler la totalité des 190 km mais côté environnemental, c’est une réussite. Il y a eu une sacrée émulation, sensibilisation à cette pollution. De voir tout ce monde à l’arrivée, les mails, les lettres, les dessins des enfants reçus, c’est formidable. Sur le plan physique c’était dur. Mais les moments difficiles ont été compensés par des moments magiques avec des dauphins et des baleines. C’est un vrai cadeau ». Pour Loïc et son association, la lutte continue. Soyons nombreux à le rejoindre.
Ph.J.
Le pari était fou : traverser la Méditerranée entre Continent et Corse en yole. Le Kiné de Borgo l’a en partie relevé.
Rien ne prédisposait au départ Loïc Paris à se lancer dans une telle aventure. Kiné spécialiste du sport, sportif lui-même, c’est en naviguant sur son trimaran que Loïc Paris prend conscience du drame qui est en train de se jouer en mer. La pollution aux plastiques est omniprésente. Il prend contact alors avec des associations de défense de l’environnement comme J’aime ma mer. L’aventure débute. Au fil des semaines, des mois, il murit un projet. Faire la transversée entre Continent et Corse pour sensibiliser le public à ce véritable assassinat de la mer et de sa faune. Parallèlement il se rend régulièrement dans les écoles pour porter la bonne parole, sensibiliser le jeune public, intéressé au 1er chef. Des ramassages de déchets sont aussi opérés sur les plages avec les bénévoles de son association.
Un projet alliant éducation scolaire et défi sportif.
« Que ce soit le plastique ou les pastilles de traitements des eaux, qu’elles soient corses ou italiennes, nos plages en sont remplies. C’est désolant, dramatique. En pleine mer le plastique est aussi hélas bien présent ». En quelques mois le projet prend forme. A Monaco, est finalement préféré Villefranche sur mer comme port de départ. L’arrivée se fera à St Florent, son village de cœur, 190 km plus loin. Elle se fera sur une yole de 6 m de long et 80 cm de large prêtée par la société Rowing Sport Boat. Pour réussir son challenge, L. Paris se plie à un entrainement intensif : course à pied et marche avec son club Lucciana Atletismu et aviron avec son autre club, l’Aviron Haute-Corse. « Ces entraînements m’ont permis de tester et doser mes efforts ». Les encouragements sont nombreux, tel celui
de l'océanographe François Galgani, responsable de projet à l'antenne de Bastia de l'Ifremer. Le créneau choisi est mi-mai, en fonction de la météo. Une fenêtre s’ouvre entre le 19 et 21 mai. Tout se met en place.
127 km en 33h45 !
Jeudi 19 mai : 18h. Loïc donne ses premiers coups de rames. C’est parti. La mer est belle, le vent faible. Derrière lui, son assistance. Un catamaran qui traine derrière lui un filet manta, pour récupérer des déchets plastiques dans l’eau. Alors que la journée de vendredi se passe bien et que la progression est bonne, dans la nuit de vendredi à samedi se lève le vent d’ouest. Il est 4 h du matin, cela devient trop dangereux « Le vent soufflait à 40 km/h, un vent latéral, le pire pour une yole. Les vagues de 1m50 emplissaient d’eau l’embarcation ». Loïc reprendra les rames à l’approche des cotes corses. La célèbre plage de La Roya l’accueille à 11h du matin. « C’est un regret de n’avoir pu boucler la totalité des 190 km mais côté environnemental, c’est une réussite. Il y a eu une sacrée émulation, sensibilisation à cette pollution. De voir tout ce monde à l’arrivée, les mails, les lettres, les dessins des enfants reçus, c’est formidable. Sur le plan physique c’était dur. Mais les moments difficiles ont été compensés par des moments magiques avec des dauphins et des baleines. C’est un vrai cadeau ». Pour Loïc et son association, la lutte continue. Soyons nombreux à le rejoindre.
Ph.J.