L'évangélisme : ce christianisme aussi dangeureux que l'islamisme
Les Eglises évangélistes travaillent dans la discrétion, ne commettent pas d'attentats, mais montrent un pouvoir de nuisance aussi important que celui de l'islamisme.
L’évangélisme : ce christianisme aussi dangereux que l’islamisme
Les Églises évangélistes travaillent dans la discrétion, ne commettent pas d’attentats, mais montrent un pouvoir de nuisance aussi important que celui de l’islamisme. Fer de lance des services secrets américains, conservatrices et très souvent nationalistes, elles s’impliquent de plus en plus impliquées dans la politique. Elles mettent leur puissance financière et leur troupeau de fidèles au service des candidats les plus réactionnaires comme Donald Trump aux États-Unis ou Jair Bolsonaro au Brésil. En Afrique, ces églises prônent l’acceptation de la pauvreté et des systèmes en place.
Un mouvement de masse
Les Églises évangélistes sont des Églises protestantes divisées en des centaines de sectes dont il est souvent difficile de distinguer les points de divergence. Ces mouvements chrétiens comptent désormais de 600 à 665 millions de fidèles dans le monde. Les fidèles habitent majoritairement en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne. Très politisées, elles organisent de véritables meetings de masse pour soutenir aux États-Unis l’ex-président Trump et au Brésil le président Bolsonaro. On estime que les fidèles sont 92 millions aux USA et 51 millions au Brésil. Les chrétiens conservateurs américains refusent le droit des minorités, l’IVG et même la contraception. Ils combattent les théories de l’évolution et s’en tiennent à la version offerte par la Bible. Ils sont convaincus que les États-Unis vont connaître une véritable renaissance grâce à des bouleversements spirituels et politiques. Au Brésil, les grandes Églises évangéliques brésiliennes sont imprégnées de la morale néopentecôtiste et prônent un néolibéralisme acharné, un conservatisme sans faille des mœurs et un autoritarisme qu’en Europe on qualifierait de fascisant.
L’influence de l’orthodoxie en Russie et en Grèce
Si l’Europe a paru épargnée par le phénomène de l’intégrisme religieux, tel n’est plus le cas. La fonte du glacis soviétique a laissé réapparaître un christianisme réactionnaire et rétrograde. La religion marxiste a laissé la place aux anciennes croyances. En Russie, Poutine peut compter sur la fidèle complicité du patriarche Kirill, lui-même ancien fonctionnaire du KGB avant d’être ordonné prêtre. Il est dans la tradition du christianisme oriental de soutenir le pouvoir en place. Aussi le patriarche ukrainien a-t-il coupé les ponts avec l’Église russe. En Grèce, en Serbie, les églises ont joué la carte ultranationaliste au lieu de tenter d’apaiser les conflits latents. Néanmoins dans tous ces pays, l’évangélisme accomplit des progrès immenses.
L’Afrique un continent sous influence
Les évangélistes africains ont créé une doctrine qui rappelle la grâce calviniste et les théories puritaines britanniques : la pauvreté affligerait ceux qui n’auraient pas la foi et qui ne travailleraient pas assez. Pour l’Enlightened Christian Gathering, l’Assemblée chrétienne éclairée, par exemple, la pauvreté est une force démoniaque qu’on ne peut vaincre que par la guerre spirituelle. Les pasteurs évangélistes mettent alors la religion au service des pouvoirs en place. Pour ces pasteurs qui au passage s’enrichissent sans vergogne le salut de l’humanité est un accord contractuel avec Dieu. La foi et la dévotion au Christ conduisent non seulement à la rémission des péchés, mais aussi à une santé exceptionnelle et à une richesse extraordinaire. Par une pratique assidue de la prière, des confessions positives et de généreux dons à l’église, on accèderait à la promesse de prospérité faite jadis par Dieu. Profitant du désespoir des plus pauvres, ces pasteurs enseignent la résignation sociale notamment en Afrique du Sud où la fin de l’apartheid racial a laissé la place à un apartheid social aussi redoutable sinon plus, car il n’offre aucune espérance de libération aux 90 % de la population qui crèvent de misère. Deux des pasteurs évangélistes les plus en vue sont en prison pour viol, trafic d’êtres humains, racket. L’un d’entre eux possède une fortune évaluée à cent millions de dollars. Et les prédicateurs osent même encourager les pauvres à améliorer leur sort individuel par des dons qui leur sont adressés. Dans des pays minés par le chômage, le fait religieux prend alors toute la valeur que Karl Marx accordait aux églises : les dispensatrices de l’opium du peuple.
Qui dit religion ne dit pas foi
Autant la foi est parfaitement respectable, autant les religions se transforment toujours en outil d’oppression des systèmes en place. L’islamisme a attiré toutes les attentions à cause de sa violence meurtrière. Mais l’islam, le catholicisme, le protestantisme, le bouddhisme, le judaïsme dans leur forme intégriste sont des dangers aussi importants, mais plus pernicieux, car le poison diffuse lentement, mais détruit tout autant.
GXC
Les Églises évangélistes travaillent dans la discrétion, ne commettent pas d’attentats, mais montrent un pouvoir de nuisance aussi important que celui de l’islamisme. Fer de lance des services secrets américains, conservatrices et très souvent nationalistes, elles s’impliquent de plus en plus impliquées dans la politique. Elles mettent leur puissance financière et leur troupeau de fidèles au service des candidats les plus réactionnaires comme Donald Trump aux États-Unis ou Jair Bolsonaro au Brésil. En Afrique, ces églises prônent l’acceptation de la pauvreté et des systèmes en place.
Un mouvement de masse
Les Églises évangélistes sont des Églises protestantes divisées en des centaines de sectes dont il est souvent difficile de distinguer les points de divergence. Ces mouvements chrétiens comptent désormais de 600 à 665 millions de fidèles dans le monde. Les fidèles habitent majoritairement en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique subsaharienne. Très politisées, elles organisent de véritables meetings de masse pour soutenir aux États-Unis l’ex-président Trump et au Brésil le président Bolsonaro. On estime que les fidèles sont 92 millions aux USA et 51 millions au Brésil. Les chrétiens conservateurs américains refusent le droit des minorités, l’IVG et même la contraception. Ils combattent les théories de l’évolution et s’en tiennent à la version offerte par la Bible. Ils sont convaincus que les États-Unis vont connaître une véritable renaissance grâce à des bouleversements spirituels et politiques. Au Brésil, les grandes Églises évangéliques brésiliennes sont imprégnées de la morale néopentecôtiste et prônent un néolibéralisme acharné, un conservatisme sans faille des mœurs et un autoritarisme qu’en Europe on qualifierait de fascisant.
L’influence de l’orthodoxie en Russie et en Grèce
Si l’Europe a paru épargnée par le phénomène de l’intégrisme religieux, tel n’est plus le cas. La fonte du glacis soviétique a laissé réapparaître un christianisme réactionnaire et rétrograde. La religion marxiste a laissé la place aux anciennes croyances. En Russie, Poutine peut compter sur la fidèle complicité du patriarche Kirill, lui-même ancien fonctionnaire du KGB avant d’être ordonné prêtre. Il est dans la tradition du christianisme oriental de soutenir le pouvoir en place. Aussi le patriarche ukrainien a-t-il coupé les ponts avec l’Église russe. En Grèce, en Serbie, les églises ont joué la carte ultranationaliste au lieu de tenter d’apaiser les conflits latents. Néanmoins dans tous ces pays, l’évangélisme accomplit des progrès immenses.
L’Afrique un continent sous influence
Les évangélistes africains ont créé une doctrine qui rappelle la grâce calviniste et les théories puritaines britanniques : la pauvreté affligerait ceux qui n’auraient pas la foi et qui ne travailleraient pas assez. Pour l’Enlightened Christian Gathering, l’Assemblée chrétienne éclairée, par exemple, la pauvreté est une force démoniaque qu’on ne peut vaincre que par la guerre spirituelle. Les pasteurs évangélistes mettent alors la religion au service des pouvoirs en place. Pour ces pasteurs qui au passage s’enrichissent sans vergogne le salut de l’humanité est un accord contractuel avec Dieu. La foi et la dévotion au Christ conduisent non seulement à la rémission des péchés, mais aussi à une santé exceptionnelle et à une richesse extraordinaire. Par une pratique assidue de la prière, des confessions positives et de généreux dons à l’église, on accèderait à la promesse de prospérité faite jadis par Dieu. Profitant du désespoir des plus pauvres, ces pasteurs enseignent la résignation sociale notamment en Afrique du Sud où la fin de l’apartheid racial a laissé la place à un apartheid social aussi redoutable sinon plus, car il n’offre aucune espérance de libération aux 90 % de la population qui crèvent de misère. Deux des pasteurs évangélistes les plus en vue sont en prison pour viol, trafic d’êtres humains, racket. L’un d’entre eux possède une fortune évaluée à cent millions de dollars. Et les prédicateurs osent même encourager les pauvres à améliorer leur sort individuel par des dons qui leur sont adressés. Dans des pays minés par le chômage, le fait religieux prend alors toute la valeur que Karl Marx accordait aux églises : les dispensatrices de l’opium du peuple.
Qui dit religion ne dit pas foi
Autant la foi est parfaitement respectable, autant les religions se transforment toujours en outil d’oppression des systèmes en place. L’islamisme a attiré toutes les attentions à cause de sa violence meurtrière. Mais l’islam, le catholicisme, le protestantisme, le bouddhisme, le judaïsme dans leur forme intégriste sont des dangers aussi importants, mais plus pernicieux, car le poison diffuse lentement, mais détruit tout autant.
GXC