Guide Michelin 2020 : une révélation, des confirmations
Comme l’an passé, le Guide Michelin 2020 a couronné cinq restaurants insulaires, dont un pour la première fois : A casa di Mà, à Lumiu. Quant au Casadelmar de Porto-Vecchio, il demeure toujours le seul établissement de l’île à arborer deux macarons.
Un nouveau venu dans le cercle fermé des restaurants étoilés de Corse. Le 27 janvier dernier, au cours d’une cérémonie organisée au Pavillon Gabriel, à deux pas des Champs Élysées, La Table di Mà a obtenu sa première étoile au Guide Michelin. Propriété de Joseph Fondacci et situé à Lumiu, le restaurant de l’hôtel A casa di Mà fait partie des 68 nouvelles tables étoilées de France en 2020.
Arrivé en Balagne en 2018 après être passé par les cuisines parisiennes des prestigieux Raphaël et Royal Monceau, son chef, Romain Roland, accroche pour la première fois le célèbre macaron à son tablier.
Rebaptisée en 2019 par son patron balanin, A casa di Mà n’est autre que l’ancien Chez Charles, dont la table avait déjà été étoilée par le célèbre guide rouge en 2010, du temps où Olivier Lozac’h officiait derrière les fourneaux. Mais il y a trois ans, Joseph Fondacci avait décidé de ne plus y figurer. « 2017 : renoncer à l’étoile, se concentrer que sur l’essentiel, revenir à l’essence même du goût, peut-on lire sur le compte Facebook de l’établissement balanin. Essayer de faire de l’excellent avec du simple. Revenir aux valeurs essentielles où l’émotion dans ce métier vient directement du plaisir que l’on prend et que l’on donne à cuisiner et à servir. Y mettre son cœur, sa personnalité, ses propres émotions, avec humanité et sens du partage. » Une récompense qui rend aussi hommage à la mère du patron des lieux, décédée en décembre dernier, et à qui le nom de l’hôtel-restaurant fait évidemment référence.
Unique Casadelmar
Si certains insulaires refont leur entrée dans la « bible de la gastronomie », d’autres s’y installent durablement, sans discontinuer. C’est le cas du Casadelmar de Porto-Vecchio. Son chef, l’Italien Fabio Bragagnolo, conserve son deuxième macaron obtenu pour la première fois en 2015. L’hôtel grand luxe posé en face de la Cité du sel est à ce jour le seul de l’île à afficher un tel palmarès. Un peu plus tôt dans la journée du 27 janvier, toujours à Paris, le Casadelmar avait été récompensé au Pavillon Ledoyen : il pénétrait en effet dans le club très fermé des « plus grandes tables du monde », un cercle réunissant 188 restaurants dans 25 pays. Une sacrée reconnaissance pour cet établissement ouvert en 2004, qui avait obtenu ses deux premières étoiles en 2009 (avec le chef Davide Bisetto), avant d’en perdre une en 2014 puis de la récupérer l’année suivante avec Fabio Bragagnolo.
La Signoria confirme
Toujours à Porto-Vecchio, mais dans la baie de Santa Ghjulia, U Santa Marina et son cuisinier breton, Nikolaz Le Cheviller, sont eux « macaronisés » pour la troisième année consécutive. Idem pour Mathieu Pacaud, qui officie à La Table de la ferme du domaine de Murtoli. Originaire de Corbara par sa mère, le fils de Bernard Pacaud (chef triplement étoilé de l’Ambroisie à Paris) est doublement mis à l’honneur dans cette édition 2020 : son restaurant parisien, Anne au Pavillon de la Reine, est également cité au palmarès.
À Calvi, le chef Alexandre Fabris de La Signoria confirme. Récompensée pour la première fois l’an passé, sa cuisine continue de figurer dans le nouveau Michelin. Ce n’est en revanche plus le cas du Lido, à Propriano. Couronné tous les ans depuis 2012, il est le seul de l’île à ne pas conserver son étoile cette année. Cela fait suite à une volonté délibérée de la part de la direction du restaurant après le départ de son chef, Romuald Royer, au printemps dernier.
À l’instar du palmarès 2019, la Corse compte toujours cinq de ses tables dans le célèbre petit guide rouge. Une édition 2020 qui fait cependant couler beaucoup d’encre. La faute à la polémique suscitée par la perte de la troisième étoile du restaurant de Paul Bocuse, près de Lyon. Une institution qui possédait trois macarons sans discontinuer depuis 1965…
2015, année faste :
Si cinq restaurants insulaires sont au palmarès de la « bible rouge » cette année, la Corse en a compté jusqu’à neuf en 2015. Cette année-là, le Casadelmar et son chef Fabio Bragagnolo récupéraient leur deuxième étoile perdue l’année précédente. L’établissement de Porto-Vecchio était déjà le seul de l’île à en afficher autant. Concernant les huit autres restaurants « macaronisés », ils confirmaient tous leur classement de 2014. À Propriano, Romuald Royer figurait pour la quatrième fois d’affilée dans le Michelin. Au Palm Beach d’Ajaccio, on fêtait le sixième macaron depuis 2010. À Lecci de Porto-Vecchio, La Table du Grand Hôtel de Cala Rossa faisait office de grande habituée du célèbre guide gastronomique. Au nord-ouest de l’île, la Roya (Saint-Florent), le Pasquale Paoli (Ile-Rousse), Chez Charles (Lumiu) et La Table de La Villa (Calvi) faisaient de la Balagne-Nebbiu la microrégion la plus étoilée. Le Cap Corse répondait également présent avec le célèbre Pirate d’Erbalunga, un ancien « garage à bateau de pêche » devenu l’une des plus belles tables de l’île.
Arrivé en Balagne en 2018 après être passé par les cuisines parisiennes des prestigieux Raphaël et Royal Monceau, son chef, Romain Roland, accroche pour la première fois le célèbre macaron à son tablier.
Rebaptisée en 2019 par son patron balanin, A casa di Mà n’est autre que l’ancien Chez Charles, dont la table avait déjà été étoilée par le célèbre guide rouge en 2010, du temps où Olivier Lozac’h officiait derrière les fourneaux. Mais il y a trois ans, Joseph Fondacci avait décidé de ne plus y figurer. « 2017 : renoncer à l’étoile, se concentrer que sur l’essentiel, revenir à l’essence même du goût, peut-on lire sur le compte Facebook de l’établissement balanin. Essayer de faire de l’excellent avec du simple. Revenir aux valeurs essentielles où l’émotion dans ce métier vient directement du plaisir que l’on prend et que l’on donne à cuisiner et à servir. Y mettre son cœur, sa personnalité, ses propres émotions, avec humanité et sens du partage. » Une récompense qui rend aussi hommage à la mère du patron des lieux, décédée en décembre dernier, et à qui le nom de l’hôtel-restaurant fait évidemment référence.
Unique Casadelmar
Si certains insulaires refont leur entrée dans la « bible de la gastronomie », d’autres s’y installent durablement, sans discontinuer. C’est le cas du Casadelmar de Porto-Vecchio. Son chef, l’Italien Fabio Bragagnolo, conserve son deuxième macaron obtenu pour la première fois en 2015. L’hôtel grand luxe posé en face de la Cité du sel est à ce jour le seul de l’île à afficher un tel palmarès. Un peu plus tôt dans la journée du 27 janvier, toujours à Paris, le Casadelmar avait été récompensé au Pavillon Ledoyen : il pénétrait en effet dans le club très fermé des « plus grandes tables du monde », un cercle réunissant 188 restaurants dans 25 pays. Une sacrée reconnaissance pour cet établissement ouvert en 2004, qui avait obtenu ses deux premières étoiles en 2009 (avec le chef Davide Bisetto), avant d’en perdre une en 2014 puis de la récupérer l’année suivante avec Fabio Bragagnolo.
La Signoria confirme
Toujours à Porto-Vecchio, mais dans la baie de Santa Ghjulia, U Santa Marina et son cuisinier breton, Nikolaz Le Cheviller, sont eux « macaronisés » pour la troisième année consécutive. Idem pour Mathieu Pacaud, qui officie à La Table de la ferme du domaine de Murtoli. Originaire de Corbara par sa mère, le fils de Bernard Pacaud (chef triplement étoilé de l’Ambroisie à Paris) est doublement mis à l’honneur dans cette édition 2020 : son restaurant parisien, Anne au Pavillon de la Reine, est également cité au palmarès.
À Calvi, le chef Alexandre Fabris de La Signoria confirme. Récompensée pour la première fois l’an passé, sa cuisine continue de figurer dans le nouveau Michelin. Ce n’est en revanche plus le cas du Lido, à Propriano. Couronné tous les ans depuis 2012, il est le seul de l’île à ne pas conserver son étoile cette année. Cela fait suite à une volonté délibérée de la part de la direction du restaurant après le départ de son chef, Romuald Royer, au printemps dernier.
À l’instar du palmarès 2019, la Corse compte toujours cinq de ses tables dans le célèbre petit guide rouge. Une édition 2020 qui fait cependant couler beaucoup d’encre. La faute à la polémique suscitée par la perte de la troisième étoile du restaurant de Paul Bocuse, près de Lyon. Une institution qui possédait trois macarons sans discontinuer depuis 1965…
2015, année faste :
Si cinq restaurants insulaires sont au palmarès de la « bible rouge » cette année, la Corse en a compté jusqu’à neuf en 2015. Cette année-là, le Casadelmar et son chef Fabio Bragagnolo récupéraient leur deuxième étoile perdue l’année précédente. L’établissement de Porto-Vecchio était déjà le seul de l’île à en afficher autant. Concernant les huit autres restaurants « macaronisés », ils confirmaient tous leur classement de 2014. À Propriano, Romuald Royer figurait pour la quatrième fois d’affilée dans le Michelin. Au Palm Beach d’Ajaccio, on fêtait le sixième macaron depuis 2010. À Lecci de Porto-Vecchio, La Table du Grand Hôtel de Cala Rossa faisait office de grande habituée du célèbre guide gastronomique. Au nord-ouest de l’île, la Roya (Saint-Florent), le Pasquale Paoli (Ile-Rousse), Chez Charles (Lumiu) et La Table de La Villa (Calvi) faisaient de la Balagne-Nebbiu la microrégion la plus étoilée. Le Cap Corse répondait également présent avec le célèbre Pirate d’Erbalunga, un ancien « garage à bateau de pêche » devenu l’une des plus belles tables de l’île.