Peuple corse : Danger, intégration en panne !
Notre société n’est plus capable de faire fondre dans un avenir commun, les résidents, la diaspora et les arrivants.
La Corse est la région dont la population croît le plus. Entre 2006 et 2016, elle a augmenté de 36 000 individus. Cette évolution repose presque exclusivement sur le solde migratoire car le solde naturel est devenu négatif depuis 2013. En effet, cette année-là, le nombre de décès est devenu supérieur au nombre de naissances. Cette évolution démographique me conduit à m’interroger quant à la survie du Peuple corse et en écrivant cela, je tiens à le préciser, je n’évoque pas un peuple qui ne serait composé que de Corses dits de souche. Ma définition du Peuple corse, celle qui me semble réunir le réalisme et une vision d’avenir, reste celle qui, à la fin des années 1980, a été définie par le FLNC : « Le peuple corse comprend les Corses d'origine et d'adoption, sans considérations d'origines, de religion ou de couleur de peau ayant décidé de se fondre dans un avenir commun sur la terre de Corse. » En effet, je reste attachée à ce que les Corses se reconnaissent dans la construction partagée d’une communauté de destin associant résidents, diaspora et arrivants et non dans l’exaltation de repères génétiques ou la seule production d’extraits d’actes de naissance certifiant qu’ils sont nés dans une commune située entre Ersa et Bonifacio.
Matière à s’inquiéter
Mon interrogation - je devrais d’ailleurs plutôt évoquer une inquiétude - découle d’abord du fait que notre société n’est plus capable de faire fondre dans un avenir commun, les Corses d'origine (résidents, diaspora) et les arrivants. Ou, plus précisément, que notre société n’est plus en mesure de construire cet avenir commun à partir de ce qui a fait la spécificité des Corses et leur a permis de revendiquer être un peuple à part entière. Cela découle à mon sens de plusieurs facteurs. Le premier est celui induit par l’évolution démographique évoquée au début de ce propos. Le nombre élevé de nouveaux habitants dont l’arrivée s’est faite en une dizaine d’années, rend impossible leur intégration au sein de notre communauté à la fois peu nombreuse et vieillissante. Cette intégration est d’autant plus improbable que le contexte global ne s’y prête pas. L’Etat refuse toujours de reconnaître le Peuple corse selon la définition suivante qui était inscrite dans la motion qu’avait adoptée, en octobre 1988, l’Assemblée de Corse : « communauté historique et culturelle vivante regroupant Corses d’origine et Corses d’adoption ». L’Etat s’oppose à ce que la Collectivité de Corse puisse prendre des dispositions d’ordre linguistique, culturel, économique, social et administratif, de nature à favoriser l’intégration des nouveaux arrivants. L’identité culturelle, linguistique, sociétale et spirituelle qui a traditionnellement caractérisé le Peuple corse, est soumise à une forte érosion du fait de la mondialisation des échanges, de la cohabitation ou la mixité avec des populations nouvelles et aussi, il fait se l’avouer, d’un manque de volonté de s’adapter et s’ouvrir au monde en sachant rester soi-même.
Aucune envie de s’intégrer
Il est aussi un facteur qu’il convient de ne pas négliger : trop d’arrivants n’ont aucune envie de s’intégrer à notre peuple. Les uns se comportent en « citoyens du monde ». Ils professent que « la Terre appartient à tout le monde ». Ils affirment qu’ils sont partout chez eux. Ils se réclament du multiculturalisme. Ils se refusent à toute implication de leur personne visant défendre une nation, un peuple ou une identité. Les autres adoptent un mode de vie uniquement consumériste et hédoniste. Leur unique préoccupation est de profiter au maximum du cadre de vie agréable et sûr et de la nature préservée qu’offre la Corse. Pour eux, notre société n’est qu’un écrin dont ils attendent qu’il protège leur confort de vie. Parmi les arrivants, il faut aussi compter avec ceux qui adoptent un comportement colonial. Ils estiment que la Corse est une terre française comme les autres, que leur savoir appartient à la sphère de la modernité et de la performance, qu’ils peuvent vivre chez nous comme bon leur semble et même y imposer leurs modes de vie, leurs valeurs et leurs croyances. Ce qui les conduit à adopter des attitudes de plus en plus suffisantes voire arrogantes. Ce qui les incite à considérer avoir au fond plus de droits que les Corses résidents et ceux de la Diaspora. Hier ils cachaient tout cela. Aujourd’hui, ils osent l’exprimer sur les réseaux sociaux et même dans le cadre de réunion citoyennes ou électorales. U troppu stroppia !
Matière à s’inquiéter
Mon interrogation - je devrais d’ailleurs plutôt évoquer une inquiétude - découle d’abord du fait que notre société n’est plus capable de faire fondre dans un avenir commun, les Corses d'origine (résidents, diaspora) et les arrivants. Ou, plus précisément, que notre société n’est plus en mesure de construire cet avenir commun à partir de ce qui a fait la spécificité des Corses et leur a permis de revendiquer être un peuple à part entière. Cela découle à mon sens de plusieurs facteurs. Le premier est celui induit par l’évolution démographique évoquée au début de ce propos. Le nombre élevé de nouveaux habitants dont l’arrivée s’est faite en une dizaine d’années, rend impossible leur intégration au sein de notre communauté à la fois peu nombreuse et vieillissante. Cette intégration est d’autant plus improbable que le contexte global ne s’y prête pas. L’Etat refuse toujours de reconnaître le Peuple corse selon la définition suivante qui était inscrite dans la motion qu’avait adoptée, en octobre 1988, l’Assemblée de Corse : « communauté historique et culturelle vivante regroupant Corses d’origine et Corses d’adoption ». L’Etat s’oppose à ce que la Collectivité de Corse puisse prendre des dispositions d’ordre linguistique, culturel, économique, social et administratif, de nature à favoriser l’intégration des nouveaux arrivants. L’identité culturelle, linguistique, sociétale et spirituelle qui a traditionnellement caractérisé le Peuple corse, est soumise à une forte érosion du fait de la mondialisation des échanges, de la cohabitation ou la mixité avec des populations nouvelles et aussi, il fait se l’avouer, d’un manque de volonté de s’adapter et s’ouvrir au monde en sachant rester soi-même.
Aucune envie de s’intégrer
Il est aussi un facteur qu’il convient de ne pas négliger : trop d’arrivants n’ont aucune envie de s’intégrer à notre peuple. Les uns se comportent en « citoyens du monde ». Ils professent que « la Terre appartient à tout le monde ». Ils affirment qu’ils sont partout chez eux. Ils se réclament du multiculturalisme. Ils se refusent à toute implication de leur personne visant défendre une nation, un peuple ou une identité. Les autres adoptent un mode de vie uniquement consumériste et hédoniste. Leur unique préoccupation est de profiter au maximum du cadre de vie agréable et sûr et de la nature préservée qu’offre la Corse. Pour eux, notre société n’est qu’un écrin dont ils attendent qu’il protège leur confort de vie. Parmi les arrivants, il faut aussi compter avec ceux qui adoptent un comportement colonial. Ils estiment que la Corse est une terre française comme les autres, que leur savoir appartient à la sphère de la modernité et de la performance, qu’ils peuvent vivre chez nous comme bon leur semble et même y imposer leurs modes de vie, leurs valeurs et leurs croyances. Ce qui les conduit à adopter des attitudes de plus en plus suffisantes voire arrogantes. Ce qui les incite à considérer avoir au fond plus de droits que les Corses résidents et ceux de la Diaspora. Hier ils cachaient tout cela. Aujourd’hui, ils osent l’exprimer sur les réseaux sociaux et même dans le cadre de réunion citoyennes ou électorales. U troppu stroppia !