• Le doyen de la presse Européenne

Le GR20, un Cayeux dans la chaussure

Entre Sodome et Compostelle, Macron ne choisit pas.

Le GR20, un Cayeux dans la chaussure



Entre Sodome et Compostelle, Macron ne choisit pas. Ses gouvernements comptent plus de pacsés et de mariés du même sexe que la rue du Temple au Marais. Mais pour emmerder LR, il va débaucher une dinde farcie de la Droite Catho. La dinde, une Cayeux de Bresse, n’attend pas Thanksgiving pour se prendre les pattes dans la nappe. Abad le renard mis en fuite, une nouvelle affaire de cornecul remet le poulailler en émoi.

Valls persiste et signe.
Après une avalanche d’humiliations, il devait se faire la saison dans une paillotte de la Mer Noire. Avant de se présenter aux cantonales dans le Donbass, où il aurait une ouverture. Pas du tout. Il est là, chez lui, à mater derrière les persiennes. Alors quand la triple buse de Cayeux se casse, sous ses fenêtres, trois pattes à l’atterrissage, il défouraille son Mont Blanc et appelle à la pétition. Avec Jack Lang remonté comme une pendule du Poitou, et une belle brochette d’encriers à plume, Valls déclare la guerre des boutons à la Ministre de la Cohésion des Territoires et de l’Harmonie Sexuelle. “Parce que chez ces gens-là, Monsieur, on ne s’en va pas” (Brel).

Larcher pompier volontaire.
Il a fait l’Ukraine le museau chafouin. Ses conseillers estimant qu’il devait y montrer sa carcasse d’homme d’état. On ne sait jamais, ce quinquennat sur la béquille peut réserver une surprise au pré-salé du Luxembourg. Mais quand le Bordelais s’enflamme, la sincérité du Larcher décanté ne peut être mise en doute. Si le feu menace les vignes du Château Latour, du Château Margaux ou du Mouton-Rothschild, vous pouvez compter sur Gégé, le cracheur de feu, pour défendre pied à pied de vigne, ses fournisseurs. Son souffle de lance-flammes à l’Armagnac allume des contre-feux partout autour des grappes girondines.

C’est pas Versailles ici.
Macron promet une économie de guerre pour la rentrée. Il a déjà fait le coup de l’outrance à l’arrivée du Covid. Si notre effort de guerre consiste à éteindre la lumière et mettre un pull, faisons la guerre sans attendre (pour le pull, si on attend un peu ça m’arrange). On peut douter de la pertinence des sanctions infligées à la Russie. Poutine conforte son rouble pendant que la zone Euro promet de dévisser. Il signe des contrats qui concernent des milliards d’êtres humains. Au début du conflit, la menace était circonscrite au Kremlin. Elle se répand aujourd’hui sur un cercle vertueux
qui va de Moscou à Pékin, en passant par l’Inde, l’Iran et la Corée du Nord. A ces amateurs de flûte traversière s’associe une squadra de dictateurs africains qui écoutent Charal (Rampal, pardon) en boucle. Avec Orban l’œil droit de Moscou dans la bergerie UE, et Erdogan, le gauche, dans l’auberge espagnole OTAN, l’axe Biden-Macron sent le pâté de Crimée. Le couple fait la manche devant le Prince d’Arabie Saoudite, un poète qui découpe ses opposants en rondelles et transforme à la chaine les yéménites en merguez. Le sort de l’Humanité est entre les mains des galactiques du crime pendant que la Planète suffoque sous un soleil de plomb.

A trappula.
C’est parti pour une négociation orchestrée par Darmanin. Qui, via Macron, a jeté l’autonomie sur les braises d’une situation qui de Paris à Ajaccio échappait à tout le monde. A ce moment précis, en improbable position de force, il pouvait être dit à Macron : “ok on va travailler ensemble, mais pas avec tes margoulins de l’Intérieur, leurs poussettes et leurs chausse-trappes. Ni avec notre Mafia, ses déchets, ses transports, ses blanchisseries-drogueries de village-dortoir, ses grandes surfaces pharaoniques, son agriculture véreuse, ses projets marins et sous-marins.
D’ailleurs c’est à toi de régler ces problèmes puisque c’est vos services publics qui les ont laissés prospérer.” Non, on s’est goulument précipité, sans exigence et sans colonne vertébrale, dès que le mot autonomie a été prononcé, peu importe quand comment et par qui.

Même si un Macron sincère (un oxymore), avait constitué un comité de Sages 100% bio, seule garantie d’une conviction profonde de répondre à la question corse, il serait confronté à la realpolitik de son Parlement KesKonFè-OuesKonVa. Quel sera le paysage politique à Paris dans 4 ans ? La cohésion dans la délégation sera-t-elle au RDV ? Darmanin, où sera-t-il demain ? Le week-end dernier, il était en Corse. Propriano, Bonifacio, pour apprendre il n’a pas choisi la formule offensive. Alors se payer de mots, comme “processus historique”, alors que tout peut finir en sucette, c’est aussi léger que lourdingue. Tant le parcours est, des deux côtés de la mer, semé d’embuches. Le FLNC, pas invité, met les rangers sous la table des négociations. Bref, c’est parti, mais c’est pas arrivé.

Sauf si.
Sauf si Gilles Simeoni, la machine à gagner, (Bastia, Territoriales, Législatives, Top Chef, A Mora, The Voice, Sapientoni), met le cap sur 2027. Le plan est limpide. Il se présente aux Présidentielles. La France conquise, il gagne au premier tour avec un taux de participation record. Président de la République Française, il nomme son Premier Ministre, Jean Biancucci par exemple, qui fait son gouvernement etc... Dans la foulée le Président Simeoni change la Constitution et déclare l’indépendance de la Corse. Dans une deuxième foulée, il démissionne et rentre en Corse. Sans oublier Jean à Matignon.

. Sgaiuffu
Partager :