Les quatre de l'Eternu
Leur but chanter leurs poèmes , leurs chansons et faire passer un message de paix dans leur langue.
LES QUATRE DE L’ETERNU
Dans les années 70 se développe un mouvement de réappropriation et de ré acquisition de la culture et de la langue corse toutes deux menacées. Le Riacquistu est le grand récit de la Corse d’après-guerre, il reste un repère fort. 1957 l’Angleterre avait ses « quatre de Liverpool », 1997 la Corse ses « quatre de L’Eternu ». Leur but chanter leurs poèmes, leurs chansons et à travers leur musique faire passer un message de paix dans leur langue.
L’amour demande un engagement et une volonté persévérante, Saint-Paul l’appelait « le bon combat de la foi ».
1914, la revue A Cispra affirmait que "La Corse n'était pas un département français mais une nation qui avait été conquise et qui renaîtrait". Des décennies plus tard les corses choqués du déclin démographique et du délabrement économique de l’île réactivaient le Riacquistu pour faire aboutir leurs desiderata.
Les quatre musiciens de l’Eternu sont le relais des revendications de la jeunesse sans agressivité, ils réexpliquent « la Corse » ses joies, ses douleurs, son espérance en l’avenir appelant au réveil national et au renouveau de l’identité collective par la récupération de l’histoire de la Corse terre d’accueil depuis toujours. Ils s’entourent de personnes de talent comme Patrizia Gattaceca. Les termes de leurs chants parlent du présent, guerre, violence, de la Corse malade du consumérisme et du miroir aux alouettes…. Depuis plus de vingt ans leur foi reste inébranlable. Arracher le bâillon colonialiste du parler corse, cette punition infligée au peuple partout même à l’école. Tout ça grâce à la musique, la musique est universelle elle n’a pas de frontières. Le groupe travaille soit en acoustique deux guitares sèches et leurs quatre voix, soit en scénique équipe de musiciens (batterie, guitare, basse, clavier, violon, contrebasse) sous la direction musicale d’Eric Sempé passant du rock au jazz ou aux rythmes traditionnels. Ils ont tous une activité parallèle parce qu’il faut vivre et qu’on ne vit pas luxueusement de la musique point s’en faut. Qu’importe, ils ne recherchent pas le côté commercial et désirent que ça reste une passion.
Ludovic Marcaggi originaire d’Ajaccio plombier, c’est un peu le bohême du groupe. Il n’a pas été dans une grande école de musique mais très jeune il compose des chansons sur le piano droit familial. Artiste et poète de son état, il adapte les styles musicaux traditionnels pour les jeunes générations, anime des ateliers de chants polyphoniques est souvent sollicité par le groupe emblématique Canta U Populu Corsu…
Sébastien Ottavi livreur de journaux puise sa force dans son village de Vezzani baryton il s'évertue à mêler puissance et douceur dans ses interprétations. Il intègre l'école de chant « Scola Di Cantu « de Natale Luciani par la suite le groupe Canta U Populu Corsu avec lequel il découvrira les plus belles scènes nationales (l'Olympia, le Trianon, le Bataclan) etc. Il a posé sa voix sur les albums Sparte, Altrimenti, et Oghje.
Matthieu Begué Tramoni plombier, d'origine Catalane et Sartenaise par sa maman fait ses premiers pas à l'Ecole de Musique d'Ajaccio et apprend le violoncelle. Puis il intègre le Chœur Mixte de Sartène et le Chœur d'Hommes de Jean Paul Poletti dans les années 1990. Sa véritable source d'inspiration il la trouve dans la ville universitaire où il part à la rencontre des « Paghjellaghji ». Inscrit au conservatoire de musique de Bastia il sort titulaire d'une licence de Conduite d'Ensemble Musical Traditionnel Corse obtenue à Corte sous la direction de Nando Acquaviva et intègrera Canta U Populu Corsu.
Philippe Rutili Cinarcais et bûcheron réalise des sculptures à la tronçonneuse (la Corse, le visage du Christ…). Il possède une qualité particulière sa voix grave et sécure, la basse de Philippe est un des piliers majeurs du groupe Canta U Populu Corsu. Il a également apporté son soutien vocal au groupe I Muvrini dans plusieurs albums et découvert avec eux des scènes internationales.
Après avoir sillonné la Corse ils s’apprêtent à effectuer une tournée acoustique dans les églises de l’île qui se terminera fin octobre. Ensuite ils se rendront en Sardaigne pour un festival avec le Chœur de Nuoro Tenores ayant réalisé une chanson avec l’artiste Lucas Tilloca.
D. Campinchi
Dans les années 70 se développe un mouvement de réappropriation et de ré acquisition de la culture et de la langue corse toutes deux menacées. Le Riacquistu est le grand récit de la Corse d’après-guerre, il reste un repère fort. 1957 l’Angleterre avait ses « quatre de Liverpool », 1997 la Corse ses « quatre de L’Eternu ». Leur but chanter leurs poèmes, leurs chansons et à travers leur musique faire passer un message de paix dans leur langue.
L’amour demande un engagement et une volonté persévérante, Saint-Paul l’appelait « le bon combat de la foi ».
1914, la revue A Cispra affirmait que "La Corse n'était pas un département français mais une nation qui avait été conquise et qui renaîtrait". Des décennies plus tard les corses choqués du déclin démographique et du délabrement économique de l’île réactivaient le Riacquistu pour faire aboutir leurs desiderata.
Les quatre musiciens de l’Eternu sont le relais des revendications de la jeunesse sans agressivité, ils réexpliquent « la Corse » ses joies, ses douleurs, son espérance en l’avenir appelant au réveil national et au renouveau de l’identité collective par la récupération de l’histoire de la Corse terre d’accueil depuis toujours. Ils s’entourent de personnes de talent comme Patrizia Gattaceca. Les termes de leurs chants parlent du présent, guerre, violence, de la Corse malade du consumérisme et du miroir aux alouettes…. Depuis plus de vingt ans leur foi reste inébranlable. Arracher le bâillon colonialiste du parler corse, cette punition infligée au peuple partout même à l’école. Tout ça grâce à la musique, la musique est universelle elle n’a pas de frontières. Le groupe travaille soit en acoustique deux guitares sèches et leurs quatre voix, soit en scénique équipe de musiciens (batterie, guitare, basse, clavier, violon, contrebasse) sous la direction musicale d’Eric Sempé passant du rock au jazz ou aux rythmes traditionnels. Ils ont tous une activité parallèle parce qu’il faut vivre et qu’on ne vit pas luxueusement de la musique point s’en faut. Qu’importe, ils ne recherchent pas le côté commercial et désirent que ça reste une passion.
Ludovic Marcaggi originaire d’Ajaccio plombier, c’est un peu le bohême du groupe. Il n’a pas été dans une grande école de musique mais très jeune il compose des chansons sur le piano droit familial. Artiste et poète de son état, il adapte les styles musicaux traditionnels pour les jeunes générations, anime des ateliers de chants polyphoniques est souvent sollicité par le groupe emblématique Canta U Populu Corsu…
Sébastien Ottavi livreur de journaux puise sa force dans son village de Vezzani baryton il s'évertue à mêler puissance et douceur dans ses interprétations. Il intègre l'école de chant « Scola Di Cantu « de Natale Luciani par la suite le groupe Canta U Populu Corsu avec lequel il découvrira les plus belles scènes nationales (l'Olympia, le Trianon, le Bataclan) etc. Il a posé sa voix sur les albums Sparte, Altrimenti, et Oghje.
Matthieu Begué Tramoni plombier, d'origine Catalane et Sartenaise par sa maman fait ses premiers pas à l'Ecole de Musique d'Ajaccio et apprend le violoncelle. Puis il intègre le Chœur Mixte de Sartène et le Chœur d'Hommes de Jean Paul Poletti dans les années 1990. Sa véritable source d'inspiration il la trouve dans la ville universitaire où il part à la rencontre des « Paghjellaghji ». Inscrit au conservatoire de musique de Bastia il sort titulaire d'une licence de Conduite d'Ensemble Musical Traditionnel Corse obtenue à Corte sous la direction de Nando Acquaviva et intègrera Canta U Populu Corsu.
Philippe Rutili Cinarcais et bûcheron réalise des sculptures à la tronçonneuse (la Corse, le visage du Christ…). Il possède une qualité particulière sa voix grave et sécure, la basse de Philippe est un des piliers majeurs du groupe Canta U Populu Corsu. Il a également apporté son soutien vocal au groupe I Muvrini dans plusieurs albums et découvert avec eux des scènes internationales.
Après avoir sillonné la Corse ils s’apprêtent à effectuer une tournée acoustique dans les églises de l’île qui se terminera fin octobre. Ensuite ils se rendront en Sardaigne pour un festival avec le Chœur de Nuoro Tenores ayant réalisé une chanson avec l’artiste Lucas Tilloca.
D. Campinchi