Saison culturelle bastiaise 2022 - 2023, des rendez- vous à ne pas manquer !
héâtre en corse et en français, danse, musiques actuelles et classiques, spectacle jeune public, la saison culturelle bastiaise c’est trente-six propositions sur la scène municipale et l’Alb’Oru. Autant de moments de joie, de rire, d’émotion… Des artistes
Saison culturelle bastiaise 2022 – 2023
Des rendez-vous à ne pas manquer !
Théâtre en corse et en français, danse, musiques actuelles et classiques, spectacle jeune public, la saison culturelle bastiaise c’est trente-six propositions sur la scène municipale et l’Alb’Oru. Autant de moments de joie, de rire, d’émotion… Des artistes d’ici et d’ailleurs !
Cette saison culturelle bastiaise qui se veut éclectique, pointue, populaire renoue avec la normalité mise à mal avec la pandémie, avec l’obligation de se claquemurer, avec la contrainte des respecter des mesures sanitaires loin d’être agréables. Ce retour à la normalité, c’est un défi car les habitudes de repli sur soi, sur son cocon, ne sont pas évidentes à briser, à dépasser pour réintégrer la chaleur, l’ambiance des salles de spectacles.
Raison supplémentaire de sortir pour les Bastiais ?
A l’automne 2023 le théâtre doit fermer pour travaux. Durée de cette réfection indispensable : trois ans, tant il faut repenser, réorganiser de fond en comble cette structure indispensable à la diffusion et à la création à Bastia et en Corse. Facture de la rénovation : 27 millions d’euros, qui comprend également la mise aux normes et à l’agrandissement du Conservatoire Henri Tomasi, qui va enfin pouvoir se déployer à son aise dans des locaux dignes de ce nom, en centre-ville.
La programmation de la saison porte une attention particulière aux scolaires grâce au service de médiation culturelle. Elle met aussi l’accent sur l’Europe et la Méditerranée. Avec ceux qui œuvrent à la création insulaire que ce soit des groupes de chant, des compagnies de théâtre ou de danse la direction des affaires culturelles de la ville, en l’occurrence Delphine Ramos et la responsable du Pôle Spectaculu Vivu, Frédérique Balbinot, ou les incluent dans la programmation ou passent avec eux des partenariats. C’est de cette façon qu’on pourra entendre I Compagnoli, I Messageri, Attallà, Balagna alors que Nicolas Toraccinta et A Pasqualina sont intégrés au programme.
Evoquer la saison culturelle 2022 – 2023 sans mentionner les festivals serait plus qu’une erreur… une faute ! Arte Mare, festival italien, festivale di l’arte sonori, Cine Donne, Dissidanse, sans oublier Bastia Ville Digitale, voilà autant de dates à marquer d’une pierre blanche pour les amoureux de la culture.
La langue corse doit résonner particulièrement avec un spectacle de l’université, « L’andà di l’università », avec « La flûte enchantée » in lingua nustrale, avec « L’arte di a cumedia », avec « Matrimonii » par U Teatrinu.
Jeune public
Le Pôle Spectaculu Vivu en collaboration avec le service de l’action culturelle de la ville propose des pièces s’adressant aux scolaires. Ainsi « Le chat botté », « Le chant du vertige » à partir de 8 ans. « A 2 mètres », « Trois hommes verts », « Zorbalov » à partir de 5 ans. Ces spectacles donnent lieu à des ateliers avec les élèves. A noter la création de l’Ecole Subissi et de l’artiste, Orso : « Viaghi 2.0 ».
Privatisation
« Une télévision française » de Thomas Quillardet raconte la privatisation de TF1. Après son rachat par Bouygues cette tv change radicalement.
Cette pièce sera l’occasion d’un projet pédagogique mené par Via Stella en direction de classes bastiaises. A la clé des JT réalisés par des collégiens et une table ronde sur l’information.
ENTRETIEN AVEC FRÉDÉRIQUE BALBINOT
Qu’est-ce qui caractérise la saison culturelle 2022 – 2023 ? Un goût de légèreté ? Une envie d’évasion ?
Le goût du plaisir, ce sentiment qui nous avait échappé avec le Covid et la fermeture du théâtre, ainsi qu’avec les contraintes sanitaires qui ont suivi : port du masque, distanciation physique… Cette saison, on peut se permettre le retour aux grandes formes. Il faut en profiter puisque le théâtre va être fermé pour travaux pendant pour trois ans. Le public pourra toujours découvrir des spectacles à l’Alb’Oru, mais la jauge de cette structure est plus petite et ses possibilités techniques plus limitées.
Quels grands noms du spectacles vivant – hors de Corse – vous apprêtez-vous à accueillir ?
On va recevoir des artistes très divers comme Vincent Dedienne, comme Edouard Baer avec « Les élucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce », un comédien que j’avais depuis longtemps programmé la venue. Je suis heureuse d’accueillir Cristina Reali, qui raconte la vie de Simone Veil, un spectacle qu’il est important de faire connaître aux jeunes. Pour rire et se détendre Patrick Chesnais et Isabelle Gélinas vont nous offrir un excellent Feydeau avec « Le système Ribadier ». En danse c’est un bonheur de proposer un « Casse-noisette » en version hip hop par la célèbre chorégraphe, Bianca Li. En musique Jeanne Added est annoncée à l’Alb’Oru, avec ses compositions généreuses et vibrantes.
Pourquoi des spectacles sont-ils sélectionnés pour le théâtre et d’autre pour l’Alb’Oru ?
Au plan technique on ne peut recevoir tous les spectacles à Alb’Oru. Mais certains artistes insulaires préfèrent s’y produire car le théâtre les intimide. A l’Alb’Oru nous prévoyons dans le futur de spécialiser cette salle pour l’accueil des musiques actuelles, puisqu’il y a une jauge debout, pour les spectacles familiaux et pour les artistes émergents.
Il a existé un festival de théâtre. Pourquoi a-t-il disparu ?
En accord avec Jean Pierre Lanfranchi, promoteur de cette manifestation, nous avons absorbé ce festival dans notre programmation. Nous avons, en effet, des créations théâtrales insulaires à l’affiche.
Quelle part avez-vous réservé à la danse dans ses différents styles ?
En danse contemporaine nous proposons : « Point Nemo » du Collectif 1+1 (Jean Baptiste Bartoli et Pierre Dominique Garibaldi) ; « Corps et son » par les compagnies Vialuni et Danzateria ; le Festival Plateforme Danse qui pratique hip hop et danse contemporaine. On a remarqué avec le temps que le public devenait de plus en plus réceptif à ce genre de danse. Si les débuts ont été difficiles, on peut maintenant inclure « ¨Plateforme danse » à notre programmation.
Les amateurs de musique classique seront-ils satisfaits ?
Ils pourront voir et écouter « A Flauta incantata » de Mozart, chanté en corse et mis en scène par Emma Loriaut-Clauss. Cette représentation associe 16 solistes, 25 choristes, 12 musiciens. Elle a été peaufinée en résidence d’artistes au théâtre. C’est une production de « Voici è organu in Cervioni ». Le célèbre violoniste, Patrice Fontanarosa, que nous attendions depuis longtemps à Bastia, sera présent. Développer des spectacles d’art lyrique est toujours difficile car nous avons du mal à marier la qualité et le prix des billets étant donné nos moyens !
Que se passe-t-il du côté des groupes corses ?
I Campagnoli, I Messageri, Attallà, Balagna vont se produire. En accord avec la municipalité nous avons signé des partenariats avec eux. On met à leur disposition le théâtre ou l’Alb’Oru. Au plan artistique on n’a pas notre mot à dire. A eux l’organisation et la billetterie. Par contre A Pasqualina et le tour de chant inédit de Nicolas Torracinta sont intégrés à notre programmation.
Vous programmez quatre stands-up. Quelle et la qualité essentielle du genre ?
Les stand-upeurs doivent avoir une écriture, des choses à dire sur la société … et le dire bien. Ils doivent faire rire et ne pas se contenter d’accumuler les vannes. Beaucoup d’entre eux sont révélés par France Inter, que cette radio du service publique mise sur leur humour est révélateur.
Quelle différence faites-vous entre l’humour d’un Vincent Dedienne et du stand-up ?
Sur scène Vincent Dedienne incarne plusieurs personnages. Il fait un one man ’show avec décor et mise en scène. Le stand-upeur parle de lui.
En quoi consiste votre « Scène ouverte » ?
Elle se déroule sur deux soirs. Le premier avec « L’arte di a cumedia », par la compagnie théâtrale, Tutti’in scena ». Le second est consacré au stand-up avec, entre autres, des stand-upeurs émergents corses.
Propos recueillis par M.AP
Des rendez-vous à ne pas manquer !
Théâtre en corse et en français, danse, musiques actuelles et classiques, spectacle jeune public, la saison culturelle bastiaise c’est trente-six propositions sur la scène municipale et l’Alb’Oru. Autant de moments de joie, de rire, d’émotion… Des artistes d’ici et d’ailleurs !
Cette saison culturelle bastiaise qui se veut éclectique, pointue, populaire renoue avec la normalité mise à mal avec la pandémie, avec l’obligation de se claquemurer, avec la contrainte des respecter des mesures sanitaires loin d’être agréables. Ce retour à la normalité, c’est un défi car les habitudes de repli sur soi, sur son cocon, ne sont pas évidentes à briser, à dépasser pour réintégrer la chaleur, l’ambiance des salles de spectacles.
Raison supplémentaire de sortir pour les Bastiais ?
A l’automne 2023 le théâtre doit fermer pour travaux. Durée de cette réfection indispensable : trois ans, tant il faut repenser, réorganiser de fond en comble cette structure indispensable à la diffusion et à la création à Bastia et en Corse. Facture de la rénovation : 27 millions d’euros, qui comprend également la mise aux normes et à l’agrandissement du Conservatoire Henri Tomasi, qui va enfin pouvoir se déployer à son aise dans des locaux dignes de ce nom, en centre-ville.
La programmation de la saison porte une attention particulière aux scolaires grâce au service de médiation culturelle. Elle met aussi l’accent sur l’Europe et la Méditerranée. Avec ceux qui œuvrent à la création insulaire que ce soit des groupes de chant, des compagnies de théâtre ou de danse la direction des affaires culturelles de la ville, en l’occurrence Delphine Ramos et la responsable du Pôle Spectaculu Vivu, Frédérique Balbinot, ou les incluent dans la programmation ou passent avec eux des partenariats. C’est de cette façon qu’on pourra entendre I Compagnoli, I Messageri, Attallà, Balagna alors que Nicolas Toraccinta et A Pasqualina sont intégrés au programme.
Evoquer la saison culturelle 2022 – 2023 sans mentionner les festivals serait plus qu’une erreur… une faute ! Arte Mare, festival italien, festivale di l’arte sonori, Cine Donne, Dissidanse, sans oublier Bastia Ville Digitale, voilà autant de dates à marquer d’une pierre blanche pour les amoureux de la culture.
La langue corse doit résonner particulièrement avec un spectacle de l’université, « L’andà di l’università », avec « La flûte enchantée » in lingua nustrale, avec « L’arte di a cumedia », avec « Matrimonii » par U Teatrinu.
Jeune public
Le Pôle Spectaculu Vivu en collaboration avec le service de l’action culturelle de la ville propose des pièces s’adressant aux scolaires. Ainsi « Le chat botté », « Le chant du vertige » à partir de 8 ans. « A 2 mètres », « Trois hommes verts », « Zorbalov » à partir de 5 ans. Ces spectacles donnent lieu à des ateliers avec les élèves. A noter la création de l’Ecole Subissi et de l’artiste, Orso : « Viaghi 2.0 ».
Privatisation
« Une télévision française » de Thomas Quillardet raconte la privatisation de TF1. Après son rachat par Bouygues cette tv change radicalement.
Cette pièce sera l’occasion d’un projet pédagogique mené par Via Stella en direction de classes bastiaises. A la clé des JT réalisés par des collégiens et une table ronde sur l’information.
ENTRETIEN AVEC FRÉDÉRIQUE BALBINOT
Qu’est-ce qui caractérise la saison culturelle 2022 – 2023 ? Un goût de légèreté ? Une envie d’évasion ?
Le goût du plaisir, ce sentiment qui nous avait échappé avec le Covid et la fermeture du théâtre, ainsi qu’avec les contraintes sanitaires qui ont suivi : port du masque, distanciation physique… Cette saison, on peut se permettre le retour aux grandes formes. Il faut en profiter puisque le théâtre va être fermé pour travaux pendant pour trois ans. Le public pourra toujours découvrir des spectacles à l’Alb’Oru, mais la jauge de cette structure est plus petite et ses possibilités techniques plus limitées.
Quels grands noms du spectacles vivant – hors de Corse – vous apprêtez-vous à accueillir ?
On va recevoir des artistes très divers comme Vincent Dedienne, comme Edouard Baer avec « Les élucubrations d’un homme soudain frappé par la grâce », un comédien que j’avais depuis longtemps programmé la venue. Je suis heureuse d’accueillir Cristina Reali, qui raconte la vie de Simone Veil, un spectacle qu’il est important de faire connaître aux jeunes. Pour rire et se détendre Patrick Chesnais et Isabelle Gélinas vont nous offrir un excellent Feydeau avec « Le système Ribadier ». En danse c’est un bonheur de proposer un « Casse-noisette » en version hip hop par la célèbre chorégraphe, Bianca Li. En musique Jeanne Added est annoncée à l’Alb’Oru, avec ses compositions généreuses et vibrantes.
Pourquoi des spectacles sont-ils sélectionnés pour le théâtre et d’autre pour l’Alb’Oru ?
Au plan technique on ne peut recevoir tous les spectacles à Alb’Oru. Mais certains artistes insulaires préfèrent s’y produire car le théâtre les intimide. A l’Alb’Oru nous prévoyons dans le futur de spécialiser cette salle pour l’accueil des musiques actuelles, puisqu’il y a une jauge debout, pour les spectacles familiaux et pour les artistes émergents.
Il a existé un festival de théâtre. Pourquoi a-t-il disparu ?
En accord avec Jean Pierre Lanfranchi, promoteur de cette manifestation, nous avons absorbé ce festival dans notre programmation. Nous avons, en effet, des créations théâtrales insulaires à l’affiche.
Quelle part avez-vous réservé à la danse dans ses différents styles ?
En danse contemporaine nous proposons : « Point Nemo » du Collectif 1+1 (Jean Baptiste Bartoli et Pierre Dominique Garibaldi) ; « Corps et son » par les compagnies Vialuni et Danzateria ; le Festival Plateforme Danse qui pratique hip hop et danse contemporaine. On a remarqué avec le temps que le public devenait de plus en plus réceptif à ce genre de danse. Si les débuts ont été difficiles, on peut maintenant inclure « ¨Plateforme danse » à notre programmation.
Les amateurs de musique classique seront-ils satisfaits ?
Ils pourront voir et écouter « A Flauta incantata » de Mozart, chanté en corse et mis en scène par Emma Loriaut-Clauss. Cette représentation associe 16 solistes, 25 choristes, 12 musiciens. Elle a été peaufinée en résidence d’artistes au théâtre. C’est une production de « Voici è organu in Cervioni ». Le célèbre violoniste, Patrice Fontanarosa, que nous attendions depuis longtemps à Bastia, sera présent. Développer des spectacles d’art lyrique est toujours difficile car nous avons du mal à marier la qualité et le prix des billets étant donné nos moyens !
Que se passe-t-il du côté des groupes corses ?
I Campagnoli, I Messageri, Attallà, Balagna vont se produire. En accord avec la municipalité nous avons signé des partenariats avec eux. On met à leur disposition le théâtre ou l’Alb’Oru. Au plan artistique on n’a pas notre mot à dire. A eux l’organisation et la billetterie. Par contre A Pasqualina et le tour de chant inédit de Nicolas Torracinta sont intégrés à notre programmation.
Vous programmez quatre stands-up. Quelle et la qualité essentielle du genre ?
Les stand-upeurs doivent avoir une écriture, des choses à dire sur la société … et le dire bien. Ils doivent faire rire et ne pas se contenter d’accumuler les vannes. Beaucoup d’entre eux sont révélés par France Inter, que cette radio du service publique mise sur leur humour est révélateur.
Quelle différence faites-vous entre l’humour d’un Vincent Dedienne et du stand-up ?
Sur scène Vincent Dedienne incarne plusieurs personnages. Il fait un one man ’show avec décor et mise en scène. Le stand-upeur parle de lui.
En quoi consiste votre « Scène ouverte » ?
Elle se déroule sur deux soirs. Le premier avec « L’arte di a cumedia », par la compagnie théâtrale, Tutti’in scena ». Le second est consacré au stand-up avec, entre autres, des stand-upeurs émergents corses.
Propos recueillis par M.AP