Energie : entre sobriété et crise
Le plan du gouvernement s'attaque aux logements énergivores......
Énergie : entre sobriété et crise
Le plan du gouvernement en faveur du climat s’attaque aux logements énergivores, autrement appelés « passoires énergétiques » et à la consommation électrique, appelant la population à plus de sobriété. Pour l’instant, la douceur de l’hiver facilite la diminution de consommation électrique. Mais pour combien de temps ? La question est aussi incertaine que celle de la hausse des prix, avec en toile de fond la crise énergétique.
Avec modération
EDF a publié des graphiques des trois derniers mois attestant une baisse de 12 % de la consommation électrique sur l’île, par rapport à la moyenne des années précédentes. Mais au vu des températures – Météo France a déclaré que le mois de décembre a été le plus chaud jamais observé en Corse depuis 1991 –, EDF estime que la météo est à l'origine de la moitié de la baisse de la consommation observée au cours du dernier trimestre (6 %). Le gestionnaire du réseau électrique insulaire attribue l’autre moitié aux efforts pour réduire la consommation, tant par les particuliers, que les collectivités et les entreprises. Les primes et les aides publiques, comme Agir Plus, ont certainement contribué à améliorer les performances énergétiques des bâtiments énergivores. Même si l’utilisation des climatisations en été induit une saisonnalité importante, la consommation reste plus forte en hiver du fait de l’utilisation du chauffage.
Agir pour faire baisser la facture
Au rayon des actions de sobriété, on assiste aussi depuis quelques mois à une « guerre des lampadaires ». Selon RTE, le gestionnaire du réseau de transport public d'électricité, 39 % de la consommation annuelle des communes résulte, en moyenne, de l'éclairage public. D’où la décision de plus en plus de communes d’éteindre les lampadaires au cœur de la nuit. Selon l'agence de la transition écologique, plus de 40 % des communes de France éteignent désormais une partie de leurs éclairages la nuit. Autre piste, celle de modifier les qualités d’éclairage et de passer à la LED. D’après l'agence d'aménagement durable, d'urbanisme et d'énergie de la Corse, qui réalise les diagnostics, la rénovation de l’éclairage public peut entraîner jusqu’à 80 % de gain énergétique. La transformation de la qualité des éclairages est donc également une piste pour réaliser des économies d’énergie. La transition énergétique peut emprunter plusieurs chemins, l’essentiel étant de réduire la consommation. Dans son étude prospective Transition(s) 2050, l’ADEME a imaginé quatre scénarios. Trois d’entre eux accordent une place clé à la notion de sobriété. Avec une conclusion : repenser nos modes de consommation et de production sera indispensable pour atteindre l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Selon le baromètre d’opinion « les Français et l’environnement », réalisé par l’ADEME, la sobriété est une aspiration croissante chez les Français. Mais jusqu’où sont-ils prêts à aller pour changer leur mode de vie ? « On s’aperçoit que la question du pouvoir d’achat reste très importante pour les Français, qui conservent un idéal de consommation très fort. »
Sus aux passoires énergétiques
Au 1er janvier, ce qui a aussi changé, c’est l’interdiction de louer les logements considérés comme des « passoires énergétiques ». En application de la loi, climat et résilience du 22 août 2021, les logements classés en catégorie G, qui consomment plus de 450 kilowattheures par an au mètre carré, ne sont désormais plus autorisés à la location. Cette loi s’applique pour tous les appartements qui se louent à partir du 1er janvier 2023, qui doivent à présent avoir une consommation énergétique entre A et F, et à partir du 1er janvier 2025, cela sera le tour des logements en catégorie F. Cette application de la loi va avoir des répercussions sur le marché de l’immobilier. En effet, il y a fort à parier que pour les propriétaires dont le logement est une passoire énergétique, si le montant des travaux est trop important, ils choisissent de mettre en vente le logement plutôt que d’entreprendre des travaux de mise en conformité. D’après les professionnels du secteur de l’immobilier, une des conséquences sera probablement la hausse du prix des loyers pour les appartements qui correspondent aux bonnes catégories, c’est-à-dire A, B, C, D et puis la baisse du prix des appartements à la vente dans la catégorie F et G. Ces nouvelles dispositions ne s’appliquent, pour l'heure, qu’aux logements principaux. Les locations ponctuelles de type « Airbnb » ne sont pas concernées, pour l’instant.
Maria Mariana
Le plan du gouvernement en faveur du climat s’attaque aux logements énergivores, autrement appelés « passoires énergétiques » et à la consommation électrique, appelant la population à plus de sobriété. Pour l’instant, la douceur de l’hiver facilite la diminution de consommation électrique. Mais pour combien de temps ? La question est aussi incertaine que celle de la hausse des prix, avec en toile de fond la crise énergétique.
Avec modération
EDF a publié des graphiques des trois derniers mois attestant une baisse de 12 % de la consommation électrique sur l’île, par rapport à la moyenne des années précédentes. Mais au vu des températures – Météo France a déclaré que le mois de décembre a été le plus chaud jamais observé en Corse depuis 1991 –, EDF estime que la météo est à l'origine de la moitié de la baisse de la consommation observée au cours du dernier trimestre (6 %). Le gestionnaire du réseau électrique insulaire attribue l’autre moitié aux efforts pour réduire la consommation, tant par les particuliers, que les collectivités et les entreprises. Les primes et les aides publiques, comme Agir Plus, ont certainement contribué à améliorer les performances énergétiques des bâtiments énergivores. Même si l’utilisation des climatisations en été induit une saisonnalité importante, la consommation reste plus forte en hiver du fait de l’utilisation du chauffage.
Agir pour faire baisser la facture
Au rayon des actions de sobriété, on assiste aussi depuis quelques mois à une « guerre des lampadaires ». Selon RTE, le gestionnaire du réseau de transport public d'électricité, 39 % de la consommation annuelle des communes résulte, en moyenne, de l'éclairage public. D’où la décision de plus en plus de communes d’éteindre les lampadaires au cœur de la nuit. Selon l'agence de la transition écologique, plus de 40 % des communes de France éteignent désormais une partie de leurs éclairages la nuit. Autre piste, celle de modifier les qualités d’éclairage et de passer à la LED. D’après l'agence d'aménagement durable, d'urbanisme et d'énergie de la Corse, qui réalise les diagnostics, la rénovation de l’éclairage public peut entraîner jusqu’à 80 % de gain énergétique. La transformation de la qualité des éclairages est donc également une piste pour réaliser des économies d’énergie. La transition énergétique peut emprunter plusieurs chemins, l’essentiel étant de réduire la consommation. Dans son étude prospective Transition(s) 2050, l’ADEME a imaginé quatre scénarios. Trois d’entre eux accordent une place clé à la notion de sobriété. Avec une conclusion : repenser nos modes de consommation et de production sera indispensable pour atteindre l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Selon le baromètre d’opinion « les Français et l’environnement », réalisé par l’ADEME, la sobriété est une aspiration croissante chez les Français. Mais jusqu’où sont-ils prêts à aller pour changer leur mode de vie ? « On s’aperçoit que la question du pouvoir d’achat reste très importante pour les Français, qui conservent un idéal de consommation très fort. »
Sus aux passoires énergétiques
Au 1er janvier, ce qui a aussi changé, c’est l’interdiction de louer les logements considérés comme des « passoires énergétiques ». En application de la loi, climat et résilience du 22 août 2021, les logements classés en catégorie G, qui consomment plus de 450 kilowattheures par an au mètre carré, ne sont désormais plus autorisés à la location. Cette loi s’applique pour tous les appartements qui se louent à partir du 1er janvier 2023, qui doivent à présent avoir une consommation énergétique entre A et F, et à partir du 1er janvier 2025, cela sera le tour des logements en catégorie F. Cette application de la loi va avoir des répercussions sur le marché de l’immobilier. En effet, il y a fort à parier que pour les propriétaires dont le logement est une passoire énergétique, si le montant des travaux est trop important, ils choisissent de mettre en vente le logement plutôt que d’entreprendre des travaux de mise en conformité. D’après les professionnels du secteur de l’immobilier, une des conséquences sera probablement la hausse du prix des loyers pour les appartements qui correspondent aux bonnes catégories, c’est-à-dire A, B, C, D et puis la baisse du prix des appartements à la vente dans la catégorie F et G. Ces nouvelles dispositions ne s’appliquent, pour l'heure, qu’aux logements principaux. Les locations ponctuelles de type « Airbnb » ne sont pas concernées, pour l’instant.
Maria Mariana