La Présidente
Une diversion dans un climat de crise
La Présidente
Les conseillers en communication de l’Elysée planchent depuis des semaines pour trouver un gadget censé faire diversion dans ce climat de crise. Ce sera Brigitte, le supposé atout romanesque du roseau de Picardie. La contrefaçon de Mireille Darc, envahit l’espace.
En tournée Pièces Jaunes, la Daronne envoie du cash.
Pressée par une meute de journalistes, elle fait un frein à main et du haut de ses talons aiguilles soumet sa classe au plat du jour. “Je voyage beaucoup. Dites-moi dans quel pays, on en fait autant que nous”.
“Voyage, voyage...”
Avant 2017, nous ne connaissions pas votre solde en miles. Mais depuis, on ne peut nier que pour dégazer vous y allez plus fort qu’un Chef de Cabine de la Lufthansa. Le bilan carbone de votre brushing c’est deux glaciers et une banquise à la dérive plus un Ours Blanc en rade sur un piano à queue au large de Terre-Neuve. Désireless est de toutes les réunions, de toutes les coteries. G7, G8, G20, où sa présence dans les nuances de pastel ressuscite Courrèges et enterre plus profondément Olympe de Gouges. Avec ces déambulations protocolaires et bunkerisées, je ne vois pas quel pays elle peut prétendre connaitre.
“Dites-moi, dites-moi...”
Là, il me vient une putain d’envie de vous tutoyer, Bree Van de Kamp. D’où êtes-vous l’élue, pour sortir de votre couloir caritatif afin de vous placer au centre du jeu politique? Et ce “nous”, que veut-il dire? Que vous avez une responsabilité quelconque dans ce qui a été fait, voté ou imposé? Et si vous alliez en toucher 2 mots aux infirmières. Elles qui ont combattu le virus, sapées comme pour aller aux clovisses à marée basse. A qui vous refilez des nèfles à marée haute. Bref, c’est la première fois que Casque d’Or quitte le terrain de l’anecdote en bois des iles, je lui prépare ses cornflakes tous les matins, pour rejoindre le centre de l’arène. Moins de 24heures plus tard, on va comprendre que tout cela procède d’une stratégie décidée au cœur du Château.
Joueurs de blouse...
Le Ministre de l’Education Nationale crache enfin sa Valda sur la tenue vestimentaire à adopter dans les écoles et les collèges de la République. L’uniforme c’est non, la blouse c’est NOON. Il est dans son rôle, se décide à décider. Des mois à ne sortir que des heu, des hum hum, des bein et des bah sans jamais pouvoir trancher. Il est tellement fier, le Pap, d’avoir montré ses griffes de lion de la Teranga. Tellement fier d’avoir murmuré à l’oreille du mammouth. Même ces cons de preneurs de son le jouaient au 421 en lui faisant répéter un improbable Paris-Bordeaux-LeMans. Et ce calamar d’Abad qui le matait comme s’il était Nafissatou Diallo. Mais ça c’était avant. Maintenant on ne le prendra plus pour un cave. Ils savent tous qu’il a le swing, le punch. Il veut se revoir. Il allume la télé et se sert un whisky... Et qui on est...
On est des joueurs de blouse.
C’est quoi ce bordel. Les chaines info en font des caisses sur Casque d’Or, qui prône le retour à l’uniforme, à la blouse et aux spartiates avec chaussettes en fil de mérinos. Comme Marine Le Pen, qui soumet le jour même sa proposition de loi. Et qui remercie Madame Macron pour son soutien 100% coton. Il n’est pas question de plaindre ou défendre Pap N’Diaye à travers ces lignes. D’autant plus qu’il n’aura pas les couilles de démissionner. Il est déjà dans son labo à découper des modèles de blouses non genrés. Bridget les veut “pas tristounettes”, et ce Flan Mireille dessine des fleurs d’Hibiscus.
Mais comment peut-on humilier publiquement un homme, un de ses Ministres, avec autant de cynisme et de désinvolture. Pas un journaliste n’ose un “mais de quoi elle se mêle?” Quelle est sa légitimité à squatter le débat politique. En s’impliquant à ce niveau, dans un contexte éruptif, elle doit savoir qu’elle se retrouve à portée d’une Quatennens (gifle en ch'timi). Macron n’a besoin de personne pour provoquer au peuple des poussées urticantes. Avec la Présidente sur le dos, ça va méchamment gratter.
...Tandis que moi tous les soirs Je suis vestiaire à l’Alcazar... (Jacques Brel)
Sgaiuffu