Covid-19 : ne jouons pas aux cons !
Refuser de se plier aux règles sanitaires est criminel et crétin .
Covid-19 : ne jouons pas aux cons !
Refuser de se plier aux règles sanitaires est criminel et crétin. Gagner le combat contre la Covid-19 ne peut se résumer à acclamer les personnels soignants depuis son balcon en poussant la chansonnette.
Chez nous, ces derniers jours, le nombre de personnes testées positives a, depuis le 1er juillet, dépassé la cote 1000. A l’heure où j’écris ces lignes, 43 nouveaux cas positifs viennent d’être décelés (21 en Corse-du-Sud, 22 en Haute-Corse), 8 personnes sont hospitalisées à Bastia (dont 2 en réanimation), 3 le sont à Ajaccio (dont 12 en réanimation). Dieu merci, ces chiffres ne présentent pas le caractère tragique de ceux relevés à la même heure dans l’Hexagone et plus particulièrement dans certains départements.
Nous ne déplorons pas de décès, alors que de l’autre côté de l’eau, 40 personnes ont perdu la vie à l’hôpital et 40 en EHPAD. La chance nous sourit, mais pour combien de temps encore ? Je crains que la bonne réponse ne soit « Pas longtemps ! » et que l'Agence Régionale de Santé et les préfets de de la Corse-du-Sud et de la Haute-Corse soient du même avis que moi.
Les récentes décisions de renforcer les contrôles et de davantage sanctionner les manquements au respect des mesures sanitaires sont deux indicateurs très révélateurs d’une aggravation en cours de la situation.
Ces décisions qui visent à freiner la propagation du virus sont pourtant loin de faire l’unanimité. Le port obligatoire du masque dans la rue est très contesté chez nous et ailleurs, et ce, y compris devant les tribunaux. Il en est de même concernant la fermeture obligatoire des bars à minuit et l’interdiction de toute vente, tout transport et toute consommation d'alcool à partir de 23 heures sur la voie publique.
Je regrette et déplore que l’on doive en passer par là et ai conscience que l’activité économique et l’emploi en pâtissent. Mais que faire d’autre quand le bon sens est trop souvent aux abonnés absents ? En effet, alors que beaucoup de particuliers et de professionnels s’attachent à respecter les règles sanitaires (lavage des mains, distanciation, port du masque, mise à disposition de gel hydroalcoolique, précautions particulières dans les contacts avec les personnes très âgées ou présentant de fortes comorbidités), des crasseux, des inconscients, des bravaches et des individus animés par l’appât du gain passent outre. Il faut oser le dire et aussi le signifier à ces intéressés : « Ils jouent aux cons ». Je suis désolée de m’exprimer ainsi mais suis persuadée que cela relève de la réalité et du réalisme.
Quelques vérités
Mais fustiger ne suffit pas. Il faut aussi rappeler quelques vérités et expliquer.
Se laver souvent les mains n’est pas une corvée. Cela relève de l’hygiène élémentaire et permet de préserver soi-même et les autres des atteintes de la Covid-19 et aussi d’autres virus et bactéries.
Ne pas se serrer la main, s’étreindre ou s’embrasser, et maintenir des écarts d’au moins un mètre avec ses connaissances, est certes frustrant. Mais il est certainement plus gratifiant et convivial de réduire les effusions pour ne pas transmettre une maladie, que devenir super contaminant en étant tactile, en distribuant des bisous ou en éructant au comptoir d’un débit de boissons.
Rejeter le port du masque n’est pas une manifestation de résistance à l’arbitraire. Cela relève plutôt d’une acceptation d’infecter son prochain en postillonnant ou expectorant.
De plus, dans bien des cas, cela révèle une incohérence comportementale ou mentale car celle ou celui qui se glorifie de refuser les masques, a souvent été de celles et ceux qui, il y a quelques mois, en fustigeaient la pénurie. En définitive, s’opposer aux règles sanitaires est à la fois criminel et crétin car, si elles sont indéniablement contraignantes, ces règles sont loin d’être insupportables, contribuent à sauver les vies des personnes les plus fragiles et peuvent éviter à vous ou moi de passer de vie à trépas ou d’être, durant des semaines, intubés, ventilés et perfusés.
Gagner le combat contre la Covid-19 ne peut se résumer à acclamer les personnels soignants depuis son balcon en poussant la chansonnette.
• Alexandra Sereni
Refuser de se plier aux règles sanitaires est criminel et crétin. Gagner le combat contre la Covid-19 ne peut se résumer à acclamer les personnels soignants depuis son balcon en poussant la chansonnette.
Chez nous, ces derniers jours, le nombre de personnes testées positives a, depuis le 1er juillet, dépassé la cote 1000. A l’heure où j’écris ces lignes, 43 nouveaux cas positifs viennent d’être décelés (21 en Corse-du-Sud, 22 en Haute-Corse), 8 personnes sont hospitalisées à Bastia (dont 2 en réanimation), 3 le sont à Ajaccio (dont 12 en réanimation). Dieu merci, ces chiffres ne présentent pas le caractère tragique de ceux relevés à la même heure dans l’Hexagone et plus particulièrement dans certains départements.
Nous ne déplorons pas de décès, alors que de l’autre côté de l’eau, 40 personnes ont perdu la vie à l’hôpital et 40 en EHPAD. La chance nous sourit, mais pour combien de temps encore ? Je crains que la bonne réponse ne soit « Pas longtemps ! » et que l'Agence Régionale de Santé et les préfets de de la Corse-du-Sud et de la Haute-Corse soient du même avis que moi.
Les récentes décisions de renforcer les contrôles et de davantage sanctionner les manquements au respect des mesures sanitaires sont deux indicateurs très révélateurs d’une aggravation en cours de la situation.
Ces décisions qui visent à freiner la propagation du virus sont pourtant loin de faire l’unanimité. Le port obligatoire du masque dans la rue est très contesté chez nous et ailleurs, et ce, y compris devant les tribunaux. Il en est de même concernant la fermeture obligatoire des bars à minuit et l’interdiction de toute vente, tout transport et toute consommation d'alcool à partir de 23 heures sur la voie publique.
Je regrette et déplore que l’on doive en passer par là et ai conscience que l’activité économique et l’emploi en pâtissent. Mais que faire d’autre quand le bon sens est trop souvent aux abonnés absents ? En effet, alors que beaucoup de particuliers et de professionnels s’attachent à respecter les règles sanitaires (lavage des mains, distanciation, port du masque, mise à disposition de gel hydroalcoolique, précautions particulières dans les contacts avec les personnes très âgées ou présentant de fortes comorbidités), des crasseux, des inconscients, des bravaches et des individus animés par l’appât du gain passent outre. Il faut oser le dire et aussi le signifier à ces intéressés : « Ils jouent aux cons ». Je suis désolée de m’exprimer ainsi mais suis persuadée que cela relève de la réalité et du réalisme.
Quelques vérités
Mais fustiger ne suffit pas. Il faut aussi rappeler quelques vérités et expliquer.
Se laver souvent les mains n’est pas une corvée. Cela relève de l’hygiène élémentaire et permet de préserver soi-même et les autres des atteintes de la Covid-19 et aussi d’autres virus et bactéries.
Ne pas se serrer la main, s’étreindre ou s’embrasser, et maintenir des écarts d’au moins un mètre avec ses connaissances, est certes frustrant. Mais il est certainement plus gratifiant et convivial de réduire les effusions pour ne pas transmettre une maladie, que devenir super contaminant en étant tactile, en distribuant des bisous ou en éructant au comptoir d’un débit de boissons.
Rejeter le port du masque n’est pas une manifestation de résistance à l’arbitraire. Cela relève plutôt d’une acceptation d’infecter son prochain en postillonnant ou expectorant.
De plus, dans bien des cas, cela révèle une incohérence comportementale ou mentale car celle ou celui qui se glorifie de refuser les masques, a souvent été de celles et ceux qui, il y a quelques mois, en fustigeaient la pénurie. En définitive, s’opposer aux règles sanitaires est à la fois criminel et crétin car, si elles sont indéniablement contraignantes, ces règles sont loin d’être insupportables, contribuent à sauver les vies des personnes les plus fragiles et peuvent éviter à vous ou moi de passer de vie à trépas ou d’être, durant des semaines, intubés, ventilés et perfusés.
Gagner le combat contre la Covid-19 ne peut se résumer à acclamer les personnels soignants depuis son balcon en poussant la chansonnette.
• Alexandra Sereni