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Le chemin << Lumineux >> de Yann Castlan

Expo à << L'étrange atelier >> aux jardins de l' empereur à Ajaccio
Sapè fà : Le chemin « Lumineux » de Yann Castlan


L’artiste insulaire, qui avait ouvert sa voie contemporaine il y a déjà quelques années, expose depuis une semaine à « L’étrange atelier » aux Jardins de l’Empereur. Sur le thème des territoires, il y présente des œuvres dans la continuité
de son précédent « Voyage en imprimerie »…



Graphiste de profession, Yann Castlan a basculé, il y a quelques années dans l’art contemporain. Avec la particularité de donner vie à des œuvres de type moderne en y insufflant un courant teinté de spiritualité tout en donnant vie par le jeu des lumières, à des plaques de fer et des coupures de presse soigneusement disposées. Ainsi, est née, il y a deux ans, une première expo au Lazaret sur le thème « Voyage en imprimerie ». Deux ans plus tard, l’artiste a décidé de mettre les bouchées doubles et concocté une bien belle exposition sur le thème, cette fois, du territoire. Ainsi, il s’est installé en résidence durant un mois chez Orso, à « L’étrange Atelier » situé aux Jardins de l’Empereur. Avec un résultat bluffant : deux œuvres, l’une de 6 X 3,40 m soit quasiment un pan de mur et l’autre de 2,80 X 1,74 m « C’est une sacrée perf qui a été réalisée, avoue l’intéressé, d’ordinaire, il me faut entre six mois et une année pour réaliser mes œuvres. Ici, elles ont été finies en un mois. »


La lumière en guise de fil conducteur

Yann a passé douze heures par jour sur son travail afin de parvenir au résultat escompté. Avec un fil conducteur : la lumière. « On est dans la continuité du voyage en imprimerie, ajoute-t-il, sauf qu’ici, il y a beaucoup plus d’espace. On peut voir dans ces œuvres, plusieurs lectures. L’accent est mis sur la lumière et la vibration de la matière ainsi que les reflets, rien n’est laissé au hasard. »

Sur le thème des territoires, la première œuvre part d’une ligne d’horizon d’un plan cadastral, celui de la ligne de crêtes de Casteliuccio. « On ignore où se situe la limite entre ciel et montagne. La lecture est picturale et graphique. Je me réapproprie l’information et je la recompose à ma façon. Chacun fera son propre chemin. »

La deuxième œuvre, moins subjective celle-là, part du plan cadastral des Jardins de l’Empereur, toujours dans le même esprit. Quant au travail, il reste le même. Yann coupe ses lames, les cloue, assemble et y insère les coupures de presse du JDC en corse ou en français…


D’autres projets à venir

Une troisième œuvre (1,20X0,75 m) a été réalisé. Sur la droite de la salle, un espace particulier a été créé. De part et d’autres, deux œuvres de Yann Castlan réalisées il y a deux ans et présentées au Lazaret (« silenziu » et « sicretu »), au centre « musica » pour laquelle Orso a composé une musique à partir de quatre instruments à percussion : marimba, tubular, xylophone et glockenspiel. Un fauteuil où le public peut s’asseoir et un casque pour écouter cette musique favorisent le lien entre les deux expressions artistiques.

Yann Castlan va continuer à travailler sur d’autres projets sur le même thème. « Il y a encore beaucoup à explorer sur les territoires, je vais continuer en m’efforçant de donner plus de volume à mes œuvres. »

Un artiste qui fait son chemin dans une expression bien particulière que chacun analysera avec son propre ressenti. Une forme de subjectivité en somme…

Ph.P.
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