L'info sur Via Stella
Des nouveautés à la " une "
L’info sur Via Stella
Des nouveautés à la « une » !
Via Stella étoffe son offre en matière d’information. C’est vrai surtout à la mi-journée. C’est vrai encore en prologue à Corsica Sera. Effort également de France 3 Corse en ce qui concerne sa plateforme numérique qui se trouve enrichie et beaucoup plus attractive.
Au mitan du jour, à 12 heures, l’édition du JT est augmentée en temps d’antenne. C’est donc un véritable journal que doit nous proposer ainsi la chaîne de télévision corse. On nous promet plus d’actu, des dossiers, du décryptage, de la culture. A souligner aussi que cette tranche horaire d’information va comporter un bilinguisme à l’instar de ce qui se passe au quotidien dans la vie courante.
De la langue corse en plus grâce à la formation de journalistes capables de s’exprimer et de traiter l’actualité en français et en corse à part égale. Annoncé dans la foulée par Sébastien Tieri, rédacteur-en-chef, depuis l’an dernier, un magazine entièrement corsophone pour janvier prochain.
L’info c’est la colonne vertébrale de France 3 Corse dès ces débuts, souvent compliqués, parfois très difficultueux pour ne pas dire chaotiques, des difficultés aplanies après être devenue une station régionale autonome, puis une télévision de plein droit.
Toujours est-il que Via Stella est un acquis conquis de haute lutte et par la rédaction - initialement dirigée par Sampiero Saguinetti – et par ce public insulaire lambda qui en avait assez de radio et TV préfecture aux ordres de Paris.
C’est loin déjà… puisque c’était il y a près de quarante ans !
Et pourtant oublier combien l’île s’est mobilisée pour être maîtresse de ses images serait plus qu’une erreur… une faute !
Autre rendez-vous inédit :
In tantu qui devrait, en quelque sorte, devenir une préface à Corsica Sera et qui a pour but de muscler l’édition du soir. Ne pas omettre non plus le JT 100% corsophone qui poursuit sa route et suit l’édition nationale de France 3 et qui sur le créneau de 20 heures.
En ces temps, où tout le monde peut raconter tout et son contraire sur les réseaux sociaux et où l’on ploie sous la marée des nouvelles, les journalistes de Via Stella ont à cœur d’apporter aux téléspectateurs et internautes des références avérées qui leur permettent de discerner le vrai des fake news et d’y voir plus clair L’immédiateté, qui exerce sa tyrannie sur notre époque, ne doit pas, en effet, nous entraîner à confondre vitesse et précipitation. Garder raison est plus que jamais nécessaire tout comme refuser de se laisser submerger par un flot d’émotions incontrôlables.
Si on allègue fréquemment les dangers que le numérique ferait courir à la télévision, Sébastien Tieri ne partage pas cette crainte. Il voit là un chapitre tout neuf ouvert sur l’avenir dont l’information peut parfaitement tirer partie au moment où des moyens techniques supplémentaires – concernant en particulier le direct – se répandent sur le terrain.
L’information sur Via Stella ce sont cinquante journalistes, des documentalistes et quelques administratifs.
La chaîne a son siège à Ajaccio et un BRI (Bureau régional d’information) à Bastia.
« La langue corse c’est notre ADN sur Via Stella.»
Sébastien Tieri, rédacteur-en-chef
Comment se présente le nouveau Corsica Prima ? Qui le pilote ?
C’est la rédaction-en-chef qui est aux commandes de l’information que nous déclinons dans nos émissions et sur le numérique. L’ancien Corsica Prima durait 5 minutes et ressemblait à un flash. Le nouveau passe à treize minutes et propose un vrai journal. La langue corse en est maintenant partie intégrante à parité. Voilà une grande nouveauté !
Renforcer la présence de la langue corse dans l’info de Via Stella est-ce une demande du public ? Des politiques ?
La langue corse c’est notre ADN sur Via Stella. Elle est indissociable de la société corse dont nous sommes le miroir. Elle fait partie de notre mission de service public ainsi que la convention qui nous lie à France Télévisions et à la CDC. La langue corse nous est naturelle.
Aujourd’hui contrairement aux années quatre-vingt elle n’est plus sujet polémique et clivant. Les Corses, dans leur majorité, sont en faveur désormais de son enseignement. Nous nous inscrivons donc dans une démarche sociétale. Rappelons que France Télévisions a signé la Charte des langues minoritaires…
Autre nouveauté, In tantu, diffusé juste avant Corsica Sera. Quel est son menu ?
Cette émission de six minutes veut aborder l’actualité de manière différente. Son présentateur est le même que celui de Corsica Sera. In tantu doit traiter de politique le lundi ; de la Méditerranée le mardi ; de l’environnement le mercredi ; de foot le jeudi ; de culture le vendredi. In tantu désrire donner la parole aux gens qu’on voit peu d’ordinaire. Concernant la Méditerranée et l’environnement on cherchera des solutions apportées dans d’autres pays à des problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Les magazines d’actualité existant suivent-ils leur bonhomme de chemin ?
Cuntrastu et Rivista (politique), Suceta (société) sur un thème avec un documentaire et un débat, Foot e basta continuent. S’y ajoutent des émissions spéciales sept fois dans l’année. Le premier numéro de ce genre a été consacré au Covid 19.
Sur le numérique vous augmentez vos propositions. Pourquoi ? Est-ce pour attirer les jeunes générations ? Les contenus sont-ils différents de ceux de la télévision ?
Notre métier c’est de transmettre de l’information fiable. Or, les manières qu’a le public en général de s’informer ont changé. Notre objectif étant d’atteindre le plus grand nombre de personnes nous nous devons de prendre en compte aussi bien ce media traditionnel qu’est devenu la télé que le numérique qui a tendance à séduire de plus en plus. En télévision ou sur le net on traite évidemment des mêmes sujets de façon plus ou moins courte ou longue avec des témoignages, des interviews, des reportages. On s’adapte. Nos journalistes sont multimédias, capables d’intervenir sur des formats divers – TV ou numérique. Cela implique une véritable révolution dans notre travail sans compter que nos papiers peuvent être repris sur la plateforme nationale numérique de France Télévisions.
Les journalistes doivent impérativement être polyvalents ?
Nos journalistes qui ont suivi le double cursus de l’Ecole de Journalisme de Lille et de langue et culture corse de Corte doivent pouvoir faire de l’image, être rédacteur, faire du web, parler corse. Un sujet peut être abordé de manière plus longue et détaillée sur internet. Je remarque que maintenant la tendance est aux produits hybrides qui peuvent être diffusés sur le net ou la télé.
Quelle est votre approche du bilinguisme ?
Nous avons une mission de service public qui inclue le bilinguisme en gardant à l’esprit que dans notre public il y a des corsophones parfaits, des gens qui comprennent le corse sans néanmoins le parler et d’autres qui ne le saisissent pas. Tous nous devons les informer… Nos journalistes bilingues ont des compétences reconnus en corse et des niveaux de qualités professionnelles dans les deux langues.
En corse ou en français le traitement le traitement de l’actualité est-il différent ?
Dans tous les cas la langue est un vecteur. Lorsqu’on fait un compte-rendu qui se veut honnête on ne doit pas modifier le sens d’une info. Certes il existe des métaphores, des tournures propres à chacune mais le fond ne peut être modifié !
Dans les JT, dans les magazines on entend beaucoup les termes de débriefing, de décryptage de l’information. Ces formules sont très à la mode. Mais à force de débriefing et de décryptage ne mâche-t-on pas trop les choses pour le téléspectateur ou l’internaute ?
Personnellement je n’utilise pas le mot débriefing. Pour moi le décryptage de l’info c’est, par exemple, donner des références historiques ou mémorielles. C’est apporter des clés pour une meilleure compréhension d’un événement. Lorsqu’Emmanuel Macron vient en Corse il me parait bon de rappeler les visites dans l’île des présidents qui l’on précédé, alors qu’on pourrait s’en tenir à la nouvelle sèche.
Qu’implique en l’occurrence pour vous une visite présidentielle ?
Comme pour tous les temps forts médiatiques il s’agit de fournir de la visibilité au fait. Etant au sein de France Télévisions une station de plein exercice nous pouvons décider de trois ou quatre émissions spéciales avec des équipes dispatchées sur tout notre territoire et nous référer à nos archives qui sont importantes. Même démarche quand est annoncé un sommet EuroMed à Ajaccio.
Propos recueillis par M.A-P
Des nouveautés à la « une » !
Via Stella étoffe son offre en matière d’information. C’est vrai surtout à la mi-journée. C’est vrai encore en prologue à Corsica Sera. Effort également de France 3 Corse en ce qui concerne sa plateforme numérique qui se trouve enrichie et beaucoup plus attractive.
Au mitan du jour, à 12 heures, l’édition du JT est augmentée en temps d’antenne. C’est donc un véritable journal que doit nous proposer ainsi la chaîne de télévision corse. On nous promet plus d’actu, des dossiers, du décryptage, de la culture. A souligner aussi que cette tranche horaire d’information va comporter un bilinguisme à l’instar de ce qui se passe au quotidien dans la vie courante.
De la langue corse en plus grâce à la formation de journalistes capables de s’exprimer et de traiter l’actualité en français et en corse à part égale. Annoncé dans la foulée par Sébastien Tieri, rédacteur-en-chef, depuis l’an dernier, un magazine entièrement corsophone pour janvier prochain.
L’info c’est la colonne vertébrale de France 3 Corse dès ces débuts, souvent compliqués, parfois très difficultueux pour ne pas dire chaotiques, des difficultés aplanies après être devenue une station régionale autonome, puis une télévision de plein droit.
Toujours est-il que Via Stella est un acquis conquis de haute lutte et par la rédaction - initialement dirigée par Sampiero Saguinetti – et par ce public insulaire lambda qui en avait assez de radio et TV préfecture aux ordres de Paris.
C’est loin déjà… puisque c’était il y a près de quarante ans !
Et pourtant oublier combien l’île s’est mobilisée pour être maîtresse de ses images serait plus qu’une erreur… une faute !
Autre rendez-vous inédit :
In tantu qui devrait, en quelque sorte, devenir une préface à Corsica Sera et qui a pour but de muscler l’édition du soir. Ne pas omettre non plus le JT 100% corsophone qui poursuit sa route et suit l’édition nationale de France 3 et qui sur le créneau de 20 heures.
En ces temps, où tout le monde peut raconter tout et son contraire sur les réseaux sociaux et où l’on ploie sous la marée des nouvelles, les journalistes de Via Stella ont à cœur d’apporter aux téléspectateurs et internautes des références avérées qui leur permettent de discerner le vrai des fake news et d’y voir plus clair L’immédiateté, qui exerce sa tyrannie sur notre époque, ne doit pas, en effet, nous entraîner à confondre vitesse et précipitation. Garder raison est plus que jamais nécessaire tout comme refuser de se laisser submerger par un flot d’émotions incontrôlables.
Si on allègue fréquemment les dangers que le numérique ferait courir à la télévision, Sébastien Tieri ne partage pas cette crainte. Il voit là un chapitre tout neuf ouvert sur l’avenir dont l’information peut parfaitement tirer partie au moment où des moyens techniques supplémentaires – concernant en particulier le direct – se répandent sur le terrain.
L’information sur Via Stella ce sont cinquante journalistes, des documentalistes et quelques administratifs.
La chaîne a son siège à Ajaccio et un BRI (Bureau régional d’information) à Bastia.
« La langue corse c’est notre ADN sur Via Stella.»
Sébastien Tieri, rédacteur-en-chef
Comment se présente le nouveau Corsica Prima ? Qui le pilote ?
C’est la rédaction-en-chef qui est aux commandes de l’information que nous déclinons dans nos émissions et sur le numérique. L’ancien Corsica Prima durait 5 minutes et ressemblait à un flash. Le nouveau passe à treize minutes et propose un vrai journal. La langue corse en est maintenant partie intégrante à parité. Voilà une grande nouveauté !
Renforcer la présence de la langue corse dans l’info de Via Stella est-ce une demande du public ? Des politiques ?
La langue corse c’est notre ADN sur Via Stella. Elle est indissociable de la société corse dont nous sommes le miroir. Elle fait partie de notre mission de service public ainsi que la convention qui nous lie à France Télévisions et à la CDC. La langue corse nous est naturelle.
Aujourd’hui contrairement aux années quatre-vingt elle n’est plus sujet polémique et clivant. Les Corses, dans leur majorité, sont en faveur désormais de son enseignement. Nous nous inscrivons donc dans une démarche sociétale. Rappelons que France Télévisions a signé la Charte des langues minoritaires…
Autre nouveauté, In tantu, diffusé juste avant Corsica Sera. Quel est son menu ?
Cette émission de six minutes veut aborder l’actualité de manière différente. Son présentateur est le même que celui de Corsica Sera. In tantu doit traiter de politique le lundi ; de la Méditerranée le mardi ; de l’environnement le mercredi ; de foot le jeudi ; de culture le vendredi. In tantu désrire donner la parole aux gens qu’on voit peu d’ordinaire. Concernant la Méditerranée et l’environnement on cherchera des solutions apportées dans d’autres pays à des problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Les magazines d’actualité existant suivent-ils leur bonhomme de chemin ?
Cuntrastu et Rivista (politique), Suceta (société) sur un thème avec un documentaire et un débat, Foot e basta continuent. S’y ajoutent des émissions spéciales sept fois dans l’année. Le premier numéro de ce genre a été consacré au Covid 19.
Sur le numérique vous augmentez vos propositions. Pourquoi ? Est-ce pour attirer les jeunes générations ? Les contenus sont-ils différents de ceux de la télévision ?
Notre métier c’est de transmettre de l’information fiable. Or, les manières qu’a le public en général de s’informer ont changé. Notre objectif étant d’atteindre le plus grand nombre de personnes nous nous devons de prendre en compte aussi bien ce media traditionnel qu’est devenu la télé que le numérique qui a tendance à séduire de plus en plus. En télévision ou sur le net on traite évidemment des mêmes sujets de façon plus ou moins courte ou longue avec des témoignages, des interviews, des reportages. On s’adapte. Nos journalistes sont multimédias, capables d’intervenir sur des formats divers – TV ou numérique. Cela implique une véritable révolution dans notre travail sans compter que nos papiers peuvent être repris sur la plateforme nationale numérique de France Télévisions.
Les journalistes doivent impérativement être polyvalents ?
Nos journalistes qui ont suivi le double cursus de l’Ecole de Journalisme de Lille et de langue et culture corse de Corte doivent pouvoir faire de l’image, être rédacteur, faire du web, parler corse. Un sujet peut être abordé de manière plus longue et détaillée sur internet. Je remarque que maintenant la tendance est aux produits hybrides qui peuvent être diffusés sur le net ou la télé.
Quelle est votre approche du bilinguisme ?
Nous avons une mission de service public qui inclue le bilinguisme en gardant à l’esprit que dans notre public il y a des corsophones parfaits, des gens qui comprennent le corse sans néanmoins le parler et d’autres qui ne le saisissent pas. Tous nous devons les informer… Nos journalistes bilingues ont des compétences reconnus en corse et des niveaux de qualités professionnelles dans les deux langues.
En corse ou en français le traitement le traitement de l’actualité est-il différent ?
Dans tous les cas la langue est un vecteur. Lorsqu’on fait un compte-rendu qui se veut honnête on ne doit pas modifier le sens d’une info. Certes il existe des métaphores, des tournures propres à chacune mais le fond ne peut être modifié !
Dans les JT, dans les magazines on entend beaucoup les termes de débriefing, de décryptage de l’information. Ces formules sont très à la mode. Mais à force de débriefing et de décryptage ne mâche-t-on pas trop les choses pour le téléspectateur ou l’internaute ?
Personnellement je n’utilise pas le mot débriefing. Pour moi le décryptage de l’info c’est, par exemple, donner des références historiques ou mémorielles. C’est apporter des clés pour une meilleure compréhension d’un événement. Lorsqu’Emmanuel Macron vient en Corse il me parait bon de rappeler les visites dans l’île des présidents qui l’on précédé, alors qu’on pourrait s’en tenir à la nouvelle sèche.
Qu’implique en l’occurrence pour vous une visite présidentielle ?
Comme pour tous les temps forts médiatiques il s’agit de fournir de la visibilité au fait. Etant au sein de France Télévisions une station de plein exercice nous pouvons décider de trois ou quatre émissions spéciales avec des équipes dispatchées sur tout notre territoire et nous référer à nos archives qui sont importantes. Même démarche quand est annoncé un sommet EuroMed à Ajaccio.
Propos recueillis par M.A-P