Catherine RIera, présidente de l'association " La Marie-Do"
Nous avons tous la possibilité de véhiculer les valeurs de partage, de soutien et de solidarité prônéées par la Marie-do
Nous avons tous la possibilité de véhiculer les valeurs de partage, de soutien et de solidarité prônées par La Marie-Do »
La Marie-Do s’est imposée en Corse comme un acteur incontournable de la lutte contre le cancer et le soutien aux malades et à leur famille.
L’association composée à 100% de bénévoles est cette année fragilisée par les conséquences du contexte sanitaire.
Catherine Riera, présidente de l’association, revient sur ce combat qui mêle solidarité, entraide et accompagnement. L’occasion également de lancer un appel aux dons.
Comment est née La Marie-Do ?
La Marie-Do a été créée il y a bientôt 15 ans, à la suite du décès d’une collègue d’Air Corsica. Marie-Dominique Versini était une jeune femme vivante et rayonnante, décédée à 35 ans des suites d’un cancer de la peau. Ça a été un évènement très marquant. Lors de ses obsèques, son père m’a fait promettre de faire quelque chose afin de ne pas l’oublier. Je suis rentrée chez moi avec cette obligation d’honorer ma parole. C’est de cette manière qu’est née l’idée d’organiser une course sur le modèle de La Parisienne, mais à Ajaccio, qui s’appellerait La Marie-Do. Nous nous sommes mobilisés entre collègues d’Air Corsica et sommes parvenus à récolter 29.000 euros la première année, 60.000 euros l’année suivante… Nous récoltons chaque année des sommes de plus en plus importantes.
L’an passé, vous avez récolté au total 330.730 euros. Comment s’organisent les collectes de fonds ?
La première source de collecte réside dans « les journées de La Marie-Do » durant lesquelles bénévoles et partenaires s’unissent pour proposer un vaste programme d’animation, de défis artistiques et sportifs.
Il y a également les évènements associés qui sont organisés par diverses structures telles que les écoles de danse, les clubs de randonnée, de pétanque… Cela permet aux gens de s’engager à leur échelle et de participer à cet élan de solidarité. Nous étions d’ailleurs à Corté il y a quelques jours pour la remise du « Coeur d’or » aux classes de catéchisme, encadrées par Marie-Hélène Zuccarelli, pour avoir organisé des ventes de bougies au profit de La Marie-Do. Cela nous a permis de récolter 1.500 euros. Les dons financiers représentent également une source importante de financement, et nous pouvons également compter sur des partenariats tels que celui que nous avons avec la Corsica Linea. Au moment de payer leur traversée, les passagers ont la possibilité de faire un don. C’est aussi ce message que l’on cherche à faire passer : nous avons tous la possibilité de véhiculer les valeurs de partage, de soutien et de solidarité prônées par La Marie-Do.
Une fois récolté, de quelle manière l’argent est-il redistribué ?
Notre mission est d’accompagner au mieux les malades.
La Marie-Do propose différents dispositifs de soutien qui ne répondent qu’à un seul objectif : rompre l’isolement des malades, les soutenir, leur apporter confort et réconfort.
On aide environ 200 malades grâce au « fond de secours », qui est une aide financière directe donnée à des malades et à leurs proches fragilisés économiquement par les coûts générés par le cancer. On pense par exemple à ceux qui ne peuvent plus travailler, aux retraités, à ceux qui sont dans l’incapacité de se payer les billets d’avion, d’acheter leurs prothèses et leurs perruques…
Nous avons également mis en place le financement des soins de support, qui sont les dispositifs d’accompagnement inscrits dans le plan cancer dans un but d’adoucissement. Il s’agit de thérapies parallèles prodiguées par des professionnels dont nous finançons les interventions. Nous finançons également l’accès à la recherche, notamment la recherche pédiatrique car celle-ci est très peu financée en France. Lorsque nous pouvons nous le permettre, s’il nous reste de l’argent, nous lançons des appels à projets pour améliorer le confort des familles dans les hôpitaux. À titre d’exemple, nous avons financé le toit terrasse de l’hôpital de Castelucciu, qui s’apparente désormais à un jardin suspendu.
Cette année, le COVID a malheureusement empêché la réalisation d’évènements et de projets. Quel impact cela a-t-il eu sur l’association ?
Il est important de savoir que nous redistribuons chaque année l’argent collecté l’année précédente. Si 2019 a été pour nous une année record, les choses vont être bien plus compliquées l’année prochaine à cause de la crise sanitaire qui nous a empêché d’organiser la plupart de nos événements. Chaque année, nous en organisons une trentaine, voire plus. Cette année nous n’avons pu en assurer que quatre. Il nous reste donc à espérer des dons financiers et des partenariats.
Nous sommes conscients qu’il va falloir travailler dur pour mener à bien nos projets. Nous avons ainsi lancé une grande tombola dont les carnets vont être vendus jusqu’à la fin du mois de novembre. Nous misons beaucoup sur cet évènement et lançons un grand appel pour que les gens se mobilisent et se joignent à ce mouvement de vente de carnets.
Comment envisagez-vous la suite ?
Notre ambition est de parvenir à être présents à travers toute la Corse. On cherche à ce que notre petite graine continue à se répandre. On est tous porteurs d’espoir et c’est important de le répéter. Le maintien de ce dispositif d’accompagnement des malades repose sur la volonté de chacun, il suffit d’être créatifs et solidaires. Je caresse le voeu que cette formidable chaîne de solidarité perdure dans le temps. Nous aimerions également voir apparaitre la création d’antennes dans des zones dans lesquelles nous ne sommes pas représentés, telles que Propriano ou encore Sartène. Persévérer dans cette direction sera le signe d’une société en bonne santé et permettra de montrer que, face à ce fléau, il est primordial de se serrer les coudes. De faire entendre que personne n’est seul face à la maladie.
Pour contacter l’association :
- par courrier : 1, allée des plages - Les Hauts de la Résidence du Golfe - 20 166 PORTICCIO
- par téléphone: 07 69 58 90 25
- par courriel: [email protected]
- le site internet: www.association-la-marie-do.com
Laura GATTI
La Marie-Do s’est imposée en Corse comme un acteur incontournable de la lutte contre le cancer et le soutien aux malades et à leur famille.
L’association composée à 100% de bénévoles est cette année fragilisée par les conséquences du contexte sanitaire.
Catherine Riera, présidente de l’association, revient sur ce combat qui mêle solidarité, entraide et accompagnement. L’occasion également de lancer un appel aux dons.
Comment est née La Marie-Do ?
La Marie-Do a été créée il y a bientôt 15 ans, à la suite du décès d’une collègue d’Air Corsica. Marie-Dominique Versini était une jeune femme vivante et rayonnante, décédée à 35 ans des suites d’un cancer de la peau. Ça a été un évènement très marquant. Lors de ses obsèques, son père m’a fait promettre de faire quelque chose afin de ne pas l’oublier. Je suis rentrée chez moi avec cette obligation d’honorer ma parole. C’est de cette manière qu’est née l’idée d’organiser une course sur le modèle de La Parisienne, mais à Ajaccio, qui s’appellerait La Marie-Do. Nous nous sommes mobilisés entre collègues d’Air Corsica et sommes parvenus à récolter 29.000 euros la première année, 60.000 euros l’année suivante… Nous récoltons chaque année des sommes de plus en plus importantes.
L’an passé, vous avez récolté au total 330.730 euros. Comment s’organisent les collectes de fonds ?
La première source de collecte réside dans « les journées de La Marie-Do » durant lesquelles bénévoles et partenaires s’unissent pour proposer un vaste programme d’animation, de défis artistiques et sportifs.
Il y a également les évènements associés qui sont organisés par diverses structures telles que les écoles de danse, les clubs de randonnée, de pétanque… Cela permet aux gens de s’engager à leur échelle et de participer à cet élan de solidarité. Nous étions d’ailleurs à Corté il y a quelques jours pour la remise du « Coeur d’or » aux classes de catéchisme, encadrées par Marie-Hélène Zuccarelli, pour avoir organisé des ventes de bougies au profit de La Marie-Do. Cela nous a permis de récolter 1.500 euros. Les dons financiers représentent également une source importante de financement, et nous pouvons également compter sur des partenariats tels que celui que nous avons avec la Corsica Linea. Au moment de payer leur traversée, les passagers ont la possibilité de faire un don. C’est aussi ce message que l’on cherche à faire passer : nous avons tous la possibilité de véhiculer les valeurs de partage, de soutien et de solidarité prônées par La Marie-Do.
Une fois récolté, de quelle manière l’argent est-il redistribué ?
Notre mission est d’accompagner au mieux les malades.
La Marie-Do propose différents dispositifs de soutien qui ne répondent qu’à un seul objectif : rompre l’isolement des malades, les soutenir, leur apporter confort et réconfort.
On aide environ 200 malades grâce au « fond de secours », qui est une aide financière directe donnée à des malades et à leurs proches fragilisés économiquement par les coûts générés par le cancer. On pense par exemple à ceux qui ne peuvent plus travailler, aux retraités, à ceux qui sont dans l’incapacité de se payer les billets d’avion, d’acheter leurs prothèses et leurs perruques…
Nous avons également mis en place le financement des soins de support, qui sont les dispositifs d’accompagnement inscrits dans le plan cancer dans un but d’adoucissement. Il s’agit de thérapies parallèles prodiguées par des professionnels dont nous finançons les interventions. Nous finançons également l’accès à la recherche, notamment la recherche pédiatrique car celle-ci est très peu financée en France. Lorsque nous pouvons nous le permettre, s’il nous reste de l’argent, nous lançons des appels à projets pour améliorer le confort des familles dans les hôpitaux. À titre d’exemple, nous avons financé le toit terrasse de l’hôpital de Castelucciu, qui s’apparente désormais à un jardin suspendu.
Cette année, le COVID a malheureusement empêché la réalisation d’évènements et de projets. Quel impact cela a-t-il eu sur l’association ?
Il est important de savoir que nous redistribuons chaque année l’argent collecté l’année précédente. Si 2019 a été pour nous une année record, les choses vont être bien plus compliquées l’année prochaine à cause de la crise sanitaire qui nous a empêché d’organiser la plupart de nos événements. Chaque année, nous en organisons une trentaine, voire plus. Cette année nous n’avons pu en assurer que quatre. Il nous reste donc à espérer des dons financiers et des partenariats.
Nous sommes conscients qu’il va falloir travailler dur pour mener à bien nos projets. Nous avons ainsi lancé une grande tombola dont les carnets vont être vendus jusqu’à la fin du mois de novembre. Nous misons beaucoup sur cet évènement et lançons un grand appel pour que les gens se mobilisent et se joignent à ce mouvement de vente de carnets.
Comment envisagez-vous la suite ?
Notre ambition est de parvenir à être présents à travers toute la Corse. On cherche à ce que notre petite graine continue à se répandre. On est tous porteurs d’espoir et c’est important de le répéter. Le maintien de ce dispositif d’accompagnement des malades repose sur la volonté de chacun, il suffit d’être créatifs et solidaires. Je caresse le voeu que cette formidable chaîne de solidarité perdure dans le temps. Nous aimerions également voir apparaitre la création d’antennes dans des zones dans lesquelles nous ne sommes pas représentés, telles que Propriano ou encore Sartène. Persévérer dans cette direction sera le signe d’une société en bonne santé et permettra de montrer que, face à ce fléau, il est primordial de se serrer les coudes. De faire entendre que personne n’est seul face à la maladie.
Pour contacter l’association :
- par courrier : 1, allée des plages - Les Hauts de la Résidence du Golfe - 20 166 PORTICCIO
- par téléphone: 07 69 58 90 25
- par courriel: [email protected]
- le site internet: www.association-la-marie-do.com
Laura GATTI