Plombante l'inflation ?
L'inflation peut avoir des répercussions sur le bien être, car elle peut affecter le pouvoir d'achat,......
Plombante l’inflation ?
Même si le bien-être et l'inflation sont deux concepts distincts, ils peuvent avoir une relation complexe et indirecte. L'inflation peut avoir des répercussions sur le bien-être, car elle peut affecter le pouvoir d'achat, les investissements et l’emploi et la capacité à acheter les biens et services nécessaires.
Dépasser le PIB
Les indicateurs de bien-être, de qualité de vie ou de progrès ont historiquement été développés comme éléments d’enrichissement du PIB, tandis que ce dernier était utilisé comme mesure des finalités sociales. Les statisticiens n’ont ainsi de cesse de souligner que le PIB n’est pas un indicateur de bien-être. Prendre appui sur le seul PIB pour évaluer le bien-être des populations est considéré comme problématique en ce que le PIB ignore une multitude d’activités rendues à titre non monétaire : la production domestique, l’éducation des enfants au sein de la sphère familiale, les activités bénévoles et associatives. Le PIB ne tient compte ni des effets de répartition (inégalités économiques et sociales, pauvreté), ni du degré de cohésion sociale de la société, ni des dégradations patrimoniales, d’ordre écologique ou social, liées à la pression anthropique. D’où une évolution des indicateurs, transposés dans une loi, la loi Sas de 2015, composée d’un article unique, elle stipulait que « le Gouvernement remettra (…) annuellement au Parlement un rapport présentant l’évolution, sur les années passées, de nouveaux indicateurs de richesse, tels que des indicateurs d’inégalités, de qualité de vie et de développement durable, ainsi qu’une évaluation qualitative ou quantitative de l’impact des principales réformes engagées l’année précédente et l’année en cours et de celles envisagées pour l’année suivante, notamment dans le cadre des lois de finances, au regard de ces indicateurs et de l’évolution du produit intérieur brut (…) ». Cette loi a été modifiée le 4 août 2021, par la loi relative au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales. Une loi au statut encore marginal par rapport aux grandes priorités économiques.
Évaluer le bien-être
Le bien-être est un état d'esprit ou un sentiment de satisfaction personnelle, qui peut être transmis par divers facteurs. Le bien-être est une mesure subjective et varie d'une personne à l'autre. Les indicateurs couramment utilisés pour mesurer le bien-être incluent le PIB par habitant, le taux de chômage, l'espérance de vie, le niveau de revenu, l'accès aux soins de santé, à l'éducation, au logement, ainsi que les aspects sociaux et culturels de la vie. L’Observatoire du bien-être rattaché au Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap), enregistre une chute de la satisfaction des ménages en 2022. Un effet de la hausse des prix et des inquiétudes vis-à-vis de l’avenir. Fin 2022, les grandes dimensions du bien-être subjectif avaient retrouvé des niveaux similaires à ceux enregistrés pendant la crise des « gilets jaunes ».
En France, selon les chiffres de l’Insee publiés en mars dernier, la hausse des prix était de 5,6 % contre 6,3 % au mois de février. Une diminution, certes, mais qui touche surtout le prix de l’énergie. Les biens et services, de leur côté, continuent d’augmenter, sans que les salaires ne suivent. Au-delà de l’inflation et de la guerre en Ukraine, la menace climatique affecte également le bien-être de la population. Alors que moins de la moitié des Français plaçaient le réchauffement climatique parmi leurs deux premières préoccupations en 2016, c’est maintenant le cas de 60 % d’entre eux. Cette progression régulière illustre la prise de conscience grandissante par les Français de l’urgence de la crise climatique en cours.
Au-delà de l’inflation, l’écoanxiété
Ce critère a d’ailleurs été intégré dans les 11 qui génèrent le classement des « Villes et villages où il fait bon vivre » : 8 en lien avec la sécurité à l'échelle communale (coups et blessures volontaires, coups et blessures volontaires intrafamiliaux, autres coups et blessures volontaires, cambriolages, vols avec armes, violences sexuelles, vols dans les véhicules, vols d’accessoires sur véhicules) et 3 concernant la protection de l'environnement (indice ATMO moyen sur l’année, variation de l’indice ATMO sur l’année, présence de sites industriels pollués). L’association a classé Ajaccio, Bastia et Furiani parmi les 500 où il fait bon vivre en France, mais pas de village. Pour l’instant, la Corse offre une belle qualité de vie.
Maria Mariana