La bêtise et le chaos
Que recherchent les plastiqueurs - incendiaires qui donnent désormais le sentiment d'avoir perdu leur boussole ?
La bêtise et le chaos
Que recherchent les plastiqueurs-incendiaires qui donnent désormais le sentiment d’avoir perdu leur boussole ? Il était déjà insupportable de constater que de braves gens de quelque origine qu’elles étaient, la plupart du temps de condition modeste, constataient la destruction d’une maison, fruit d’une vie d’économie. Mais voilà que désormais, les destructeurs s’en prennent à des familles insulaires, à des travailleurs. C’est proprement odieux.
La jalousie et l’envie comme ligne d’action
On ne parvient même plus à imaginer les raisons qui poussent des plastiqueurs et des incendiaires à s’en prendre à des propriétés toujours de dimension modeste afin de les détruire. Les raisons doivent être diverses et variées : jalousie, sentiment de toute-puissance, d’impunité. On se demande vraiment où chercher de la politique dans une attitude destructrice qui montre de la Corse ses plus bas sentiments qui en train de contribuer à la décrédibilisation du processus de Matignon. Et le plus tragique c’est qu’à côté, les bétonneurs continuent d’agir en toute légalité. Car il faudra bien qu’un jour, les Corses parviennent à raisonner autrement qu’en volonté destructrice. Les associations de défense du littoral exigent des destructions. Les incendiaires détruisent. L’état détruit. Les seuls qui construisent sont les promoteurs. Est-ce vraiment une voie d’avenir que de casser, d’agir comme des enfants qui envoient des coups de pied rageurs dans leur château de sable ? Tant que la Corse continuera d’être essentiellement régie par la jalousie et l’envie, l'apathie et le fatalisme, il ne se passera rien de bien chez nous.
Privilégier le positif
Le plus sidérant est qu’en Corse, cette attitude qui consiste à patauger dans le négativisme, se reproduit génération après génération. Nous l’avons constaté avec la clandestinité qui, dans ses premières années, détruisait tout en faisant des propositions cependant. Puis, elle n’a plus fait que détruire tout en profitant à son tour de ce pilier de l'économie corse. Un jour, il faudra bien mettre sur la table cette schizophrénie qui touche la Corse. Les détracteurs du tourisme (qui par ailleurs ne proposent rien) possèdent presque tous des biens touristiques sur le littoral. Certains agissent légalement et il n’y a rien à dire sinon à exiger de leur part un peu de cohérence. D’autres ont monté des paillotes, des pontons dans l’illégalité sans d'ailleurs que les associations y trouvent à redire. Dans d’autres cas comme à Davia, un immeuble est érigé sur le sentier littoral et U Levante se déclare "choqué". Diable ! Ça fait peur. La rive sud ressemblera bientôt à une excroissance de Copacabana. Mais on n’entend pas une voix pour s’élever contre ce mur de béton qui va durer des siècles. À côté de ça on s’acharne contre Murtoli, domaine exemplaire en matière d’environnement, contre Peretti au nom d’une morale autoproclamée. Le résultat est un échec général évident et le règne de la bêtise et l’installation d’un chaos non maîtrisable.
Savoir ce qu’on veut
César Filippi et Jean-Charles Orsucci ont entièrement raison de s’élever contre les mesures stupides prônées par la majorité. La saison touristique s’annonce plus que médiocre. Et c’est le moment où l’ATC décide de ne plus rien faire en matière de promotion. C’est le monde à l’envers. On a le sentiment de visionner un de ces films dont l’image n’est pas synchronisée avec le son. Ce qui manque ? C’est bien simple. Une vision, une feuille de route, une pensée construite pour le futur de la Corse. Au lieu de ça, chacun godille à vue. La justice administrative devient dans les faits le véritable gouvernement de la Corse. Ou plutôt nous avons désormais des incendiaires et des juges administratifs qui décident ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas. Quant aux Corses, ils sont comme ces vaches qui regardent les trains passer en ruminant. Il va pourtant falloir bouger et que les citoyens décident de leur avenir sans toujours remettre leur sort entre les mains de minorités agissantes qu'elles soient clandestines ou associatives pas plus que par une justice bureaucratique. L’avenir de la Corse doit être décidé par des citoyens conscients des choix qu'ils font, prêts à en supporter les conséquences et non par des substituts qui jouent les Zorro qu’ils soient légaux ou clandestins. Sinon il ne faudra pas se plaindre de la montée en puissance d’un ordre qui lui sait ce qu’il veut : l’ordre occulte de la grande délinquance.
GXC