Tennis : << une très grandes expérience >> ramasseur de balles à Roland -Garros
Pendant près de trois semaines, trois jeunes licenciés dans des clubs de tennis insulaires ont fait partie des 280 ramasseurs de balles sélectionnés pour le tournoi de Roland-Garros, à Paris.
Ramasseur de balles à Roland-Garros : « une très grande expérience »
Pendant près de trois semaines, trois jeunes licenciés dans des clubs de tennis insulaires ont fait partie des 280 ramasseurs de balles sélectionnés pour le tournoi de Roland-Garros, à Paris. Du 22 mai au 11 juin, ils ont sillonné les courts de la Porte d’Auteuil. C’est là que nous les avons rencontrés. Ils nous ont livré leurs témoignages sur « l’incroyable expérience » qu’ils ont vécue.
Nolan Mathiot-Maire - TC Calvi – 13 ans
« C’était une très grande expérience ! C’est la première fois que je fais ramasseur à « Roland » et j’étais vraiment heureux d’avoir réussi à passer la sélection pour vivre un moment comme celui-là. On est sur le court très près des joueurs. Parfois, on peut être sur un grand court comme le « central » sur lequel j’ai eu la chance de ramasser à deux reprises. La
première fois, j’avais énormément de pression mais c’était de la bonne pression. J’ai aussi ramassé la nuit, pour une Night Session. Là aussi, il y avait un peu de stress, d’autant plus que je lançais les balles à Zverev, mon idole après Rafael Nadal. Une autre fois, sur le court 6, j’ai glissé sur un appui, je suis tombé et Sebastian Ofner m’a relevé. Tout le court m’a applaudi. Je pensais que le public s’en fichait d'un ramasseur mais, en fait, pas du tout. J'ai aussi été ramasseur sur un match avec les joueurs en fauteuil roulant. Là aussi, c’était incroyable. Il y a beaucoup de respect et d’admiration quand on voit ce que font et comment jouent ces personnes qui ne peuvent plus marcher. C'est quand même incroyable. »
Paola Geronimi Gaffajoli - Open Tennis Club de Bastia - 16 ans
« Chaque matin, lorsqu’on arrivait à Roland, on chantait toujours "le réveil du stade", la chanson des ramasseurs de balles. C’était très excitant de fouler la terre battue ici. On a pu mettre en pratique les gestes techniques qu’on a appris au stage avant le tournoi : le lancer de balle au joueur, avec le rebond afin que la balle arrive à hauteur de main et de raquette. Il y a aussi le "roulé", c’est-à-dire la manière de faire circuler les balles entre les ramasseurs. J’ai d’ailleurs ramassé le match d'Alcaraz, le numéro un mondial. C’était génial. J’ai aussi fait deux fois le court Suzanne-Lenglen. Il y avait une ambiance de folie. C’était Benoît Paire qui jouait. Quand on est en bas sur le terrain, il y a tout qui résonne, ça donne des frissons. J’ai pu participer au protocole Wilson : avant chaque match, sur les grands courts, un ramasseur arrive avec un sac à dos avec les balles Wilson à l’intérieur. On est présenté au public, avec son nom, son club. J’étais fière et trop contente. Le dernier week-end du tournoi, j’ai eu la chance d’être sélectionnée pour être ramasseuse pour les finales des Juniors. »
Baptiste Ferrandi - TC Alta Rocca - 15 ans
« L’an passé, j’étais réserviste avec Paola. Cette année, j’ai été sélectionné. J’ai pu ramasser deux fois sur le Simonne-Matthieu. Même si c’est un grand court (5.000 places, ndlr), je n’ai pas été trop impressionné. J’étais tellement concentré sur ma rotation que je n’ai pas trop regardé ce qui se passait autour. J’ai aussi fait le handisport avec les joueurs en fauteuil. Au début, on leur posait les balles directement sur la raquette. Ensuite, on a fait des lancers en s’adaptant. Je pensais que ça aurait été plus compliqué à gérer mais ça s’est très bien passé. C’était une belle expérience, comme le fait de « catcher » la balle quand on est derrière un joueur, en fond de court. Quand on la "catche" bien, ça permet de gagner du temps et que les joueurs restent concentrés sur leur match.
L’an prochain, je retenterai sûrement l’aventure à Roland. Vu qu’on a déjà été retenu une fois, on n'a plus à repasser les épreuves de sélection. Il faudra qu’on envoie une lettre de motivation pour pouvoir être de nouveau ramasseur. On verra bien si on sera pris… »
Pendant près de trois semaines, trois jeunes licenciés dans des clubs de tennis insulaires ont fait partie des 280 ramasseurs de balles sélectionnés pour le tournoi de Roland-Garros, à Paris. Du 22 mai au 11 juin, ils ont sillonné les courts de la Porte d’Auteuil. C’est là que nous les avons rencontrés. Ils nous ont livré leurs témoignages sur « l’incroyable expérience » qu’ils ont vécue.
Nolan Mathiot-Maire - TC Calvi – 13 ans
« C’était une très grande expérience ! C’est la première fois que je fais ramasseur à « Roland » et j’étais vraiment heureux d’avoir réussi à passer la sélection pour vivre un moment comme celui-là. On est sur le court très près des joueurs. Parfois, on peut être sur un grand court comme le « central » sur lequel j’ai eu la chance de ramasser à deux reprises. La
première fois, j’avais énormément de pression mais c’était de la bonne pression. J’ai aussi ramassé la nuit, pour une Night Session. Là aussi, il y avait un peu de stress, d’autant plus que je lançais les balles à Zverev, mon idole après Rafael Nadal. Une autre fois, sur le court 6, j’ai glissé sur un appui, je suis tombé et Sebastian Ofner m’a relevé. Tout le court m’a applaudi. Je pensais que le public s’en fichait d'un ramasseur mais, en fait, pas du tout. J'ai aussi été ramasseur sur un match avec les joueurs en fauteuil roulant. Là aussi, c’était incroyable. Il y a beaucoup de respect et d’admiration quand on voit ce que font et comment jouent ces personnes qui ne peuvent plus marcher. C'est quand même incroyable. »
Paola Geronimi Gaffajoli - Open Tennis Club de Bastia - 16 ans
« Chaque matin, lorsqu’on arrivait à Roland, on chantait toujours "le réveil du stade", la chanson des ramasseurs de balles. C’était très excitant de fouler la terre battue ici. On a pu mettre en pratique les gestes techniques qu’on a appris au stage avant le tournoi : le lancer de balle au joueur, avec le rebond afin que la balle arrive à hauteur de main et de raquette. Il y a aussi le "roulé", c’est-à-dire la manière de faire circuler les balles entre les ramasseurs. J’ai d’ailleurs ramassé le match d'Alcaraz, le numéro un mondial. C’était génial. J’ai aussi fait deux fois le court Suzanne-Lenglen. Il y avait une ambiance de folie. C’était Benoît Paire qui jouait. Quand on est en bas sur le terrain, il y a tout qui résonne, ça donne des frissons. J’ai pu participer au protocole Wilson : avant chaque match, sur les grands courts, un ramasseur arrive avec un sac à dos avec les balles Wilson à l’intérieur. On est présenté au public, avec son nom, son club. J’étais fière et trop contente. Le dernier week-end du tournoi, j’ai eu la chance d’être sélectionnée pour être ramasseuse pour les finales des Juniors. »
Baptiste Ferrandi - TC Alta Rocca - 15 ans
« L’an passé, j’étais réserviste avec Paola. Cette année, j’ai été sélectionné. J’ai pu ramasser deux fois sur le Simonne-Matthieu. Même si c’est un grand court (5.000 places, ndlr), je n’ai pas été trop impressionné. J’étais tellement concentré sur ma rotation que je n’ai pas trop regardé ce qui se passait autour. J’ai aussi fait le handisport avec les joueurs en fauteuil. Au début, on leur posait les balles directement sur la raquette. Ensuite, on a fait des lancers en s’adaptant. Je pensais que ça aurait été plus compliqué à gérer mais ça s’est très bien passé. C’était une belle expérience, comme le fait de « catcher » la balle quand on est derrière un joueur, en fond de court. Quand on la "catche" bien, ça permet de gagner du temps et que les joueurs restent concentrés sur leur match.
L’an prochain, je retenterai sûrement l’aventure à Roland. Vu qu’on a déjà été retenu une fois, on n'a plus à repasser les épreuves de sélection. Il faudra qu’on envoie une lettre de motivation pour pouvoir être de nouveau ramasseur. On verra bien si on sera pris… »
