Per un Tavignanu Vivu !
Comme beaucoup de Corses, je refuse que de nouveaux territoires après ceux de Tallone, Vico, Prunelli di Fium’Orbo et Viggianello, soient voués à devenir des poubelles.
Des centaines de personnes se sont dernièrement rassemblées à Ghjuncaghju pour réaffirmer leur opposition au projet de construction, en surplomb du cours du Tavignanu, d'un centre d'enfouissement de déchets dits « non dangereux » et de terre chargée d’amiante. Elles ont ainsi apporté leur soutien au Collectif Tavignanu Vivu qui juge que ce projet représente une menace pour le fleuve, la santé des populations, la qualité de l’environnement et l'activité économique de la Plaine Orientale. En 2016, le Collectif pouvait croire avoir obtenu gain de cause car un arrêté préfectoral avait interdit les travaux. Mais la société qui porte le projet et affirme qu’il est environnementalement soutenable, s’était alors pourvue en justice pour contester la décision préfectorale. Depuis, les juges ont donné raison au porteur de projet. Le 3 octobre 2019, le tribunal administratif de Bastia a annulé l’arrêté préfectoral. Le Collectif ayant fait appel, le 3 juillet dernier, la cour administrative d'appel de Marseille a confirmé le bien-fondé du jugement rendu à Bastia. Aussi bien à Bastia qu’à Marseille, les magistrats semblent avoir douté de l’impartialité des expertises fournies par le Collectif et de l’indépendance d’appréciation de l’autorité préfectorale.
Intervention malheureuse de Ségolène Royal
Cela peut se comprendre pour au moins quatre raisons. Premièrement, l’arrêté préfectoral a été précédé d’une intervention malheureuse de Ségolène Royal. En effet, avant même que le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) ) se soit réuni pour donner son propre avis, cette dernière qui était alors ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, a annoncé aux médias insulaires que le projet ne se ferait pas. Deuxièmement, des expertises soulignant que la nature des sols ne se prêtait pas au projet ont été réalisés par Paul Royal, géologue aux compétences reconnues mais frère de Ségolène Royal. Troisièmement, contre toute attente, le rapporteur public dont les préconisations sont suivies par les juges dans la plupart des cas, a rendu un avis favorable au projet. Quatrièmement, le préfet de la Haute-Corse qui aurait dû défendre le bien fondé de l’arrêté préfectoral de 2016, ne s’est pas fait représenter aux audiences et n’a communiqué aucune pièce. Le Collectif a cependant fait savoir qu’il ne renoncerait pas à son combat et indiqué qu’il saisirait le Conseil d’État.
Accélérez le « Plan Marshall » !
Je me range sans réserve aux côtés de celles et ceux qui font tout pour que le projet ne soit jamais réalisé. Et ce, même si j’ai conscience de contester une décision de justice et que la Corse subit une crise des déchets. Comme beaucoup de Corses qui aiment leur terre, je refuse que de nouveaux territoires après ceux de Tallone, Vico, Prunelli di Fium’Orbo et Viggianello, soient voués à devenir des poubelles et, en conséquence, je fais miennes ces paroles de Jean-François Bernardini : « Nous ne sommes pas prêts à assister passivement au spectacle révoltant et scandaleux de tribunaux qui donnent leur aval pour injecter dans le deuxième fleuve de Corse des milliers de tonnes de déchets et poison.» Je suis confortée dans mon intransigeance par la prise en considération que ne sont pas favorables au projet, excusez du peu, l’enquête publique, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, de nombreux experts, des collectivités locales, l’Institut national de l’origine et de la qualité. Enfin, je suis encouragée à dire non par le soutien enfin affiché de Femu a Corsica, le parti du Président du Conseil Exécutif de Corse, à l’action du Collectif Tavugnani Vivu. Et aux bonnes âmes qui viendraient me dire que s’opposer au projet Ghjuncaghju contribuera à faire durer la crise des déchets, je répondrai que le Tavignanu qui alimente en eau de nombreux habitants, des sites touristiques et des exploitations agricoles ne doit pas être sacrifié sue l’autel des retards pris dans la mise en place du tri sélectif. Plutôt que de compter sur l’enfouissement, que les intercommunalités, le Syvadec et l’Oiffice de l’Environnement accélèrent la mise en œuvre du Plan Marshall pour valoriser et généraliser le tri des déchets que leur ont proposé, à la fin de l’année 2019, le Président du Conseil exécutif de Corse et les services de l’État.
Intervention malheureuse de Ségolène Royal
Cela peut se comprendre pour au moins quatre raisons. Premièrement, l’arrêté préfectoral a été précédé d’une intervention malheureuse de Ségolène Royal. En effet, avant même que le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) ) se soit réuni pour donner son propre avis, cette dernière qui était alors ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, a annoncé aux médias insulaires que le projet ne se ferait pas. Deuxièmement, des expertises soulignant que la nature des sols ne se prêtait pas au projet ont été réalisés par Paul Royal, géologue aux compétences reconnues mais frère de Ségolène Royal. Troisièmement, contre toute attente, le rapporteur public dont les préconisations sont suivies par les juges dans la plupart des cas, a rendu un avis favorable au projet. Quatrièmement, le préfet de la Haute-Corse qui aurait dû défendre le bien fondé de l’arrêté préfectoral de 2016, ne s’est pas fait représenter aux audiences et n’a communiqué aucune pièce. Le Collectif a cependant fait savoir qu’il ne renoncerait pas à son combat et indiqué qu’il saisirait le Conseil d’État.
Accélérez le « Plan Marshall » !
Je me range sans réserve aux côtés de celles et ceux qui font tout pour que le projet ne soit jamais réalisé. Et ce, même si j’ai conscience de contester une décision de justice et que la Corse subit une crise des déchets. Comme beaucoup de Corses qui aiment leur terre, je refuse que de nouveaux territoires après ceux de Tallone, Vico, Prunelli di Fium’Orbo et Viggianello, soient voués à devenir des poubelles et, en conséquence, je fais miennes ces paroles de Jean-François Bernardini : « Nous ne sommes pas prêts à assister passivement au spectacle révoltant et scandaleux de tribunaux qui donnent leur aval pour injecter dans le deuxième fleuve de Corse des milliers de tonnes de déchets et poison.» Je suis confortée dans mon intransigeance par la prise en considération que ne sont pas favorables au projet, excusez du peu, l’enquête publique, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, de nombreux experts, des collectivités locales, l’Institut national de l’origine et de la qualité. Enfin, je suis encouragée à dire non par le soutien enfin affiché de Femu a Corsica, le parti du Président du Conseil Exécutif de Corse, à l’action du Collectif Tavugnani Vivu. Et aux bonnes âmes qui viendraient me dire que s’opposer au projet Ghjuncaghju contribuera à faire durer la crise des déchets, je répondrai que le Tavignanu qui alimente en eau de nombreux habitants, des sites touristiques et des exploitations agricoles ne doit pas être sacrifié sue l’autel des retards pris dans la mise en place du tri sélectif. Plutôt que de compter sur l’enfouissement, que les intercommunalités, le Syvadec et l’Oiffice de l’Environnement accélèrent la mise en œuvre du Plan Marshall pour valoriser et généraliser le tri des déchets que leur ont proposé, à la fin de l’année 2019, le Président du Conseil exécutif de Corse et les services de l’État.