Rugby : Les bleus en terrain connu
Le XV de France aura le redoutable honneur de jouer sur ses terres pour sa coupe du monde de Rubgy
Les Bleus en terrain connu
Le XV de France aura le redoutable honneur de jouer sur ses terres pour sa Coupe du Monde de Rubgy. Le travail effectué par Fabien Galthié et ses hommes, ces dernières années, impressionne, mais il reste encore à valider cet âge d'or par un titre majeur. Et il n'y a pas de plus belle consécration que de devenir champion du monde devant un public conquis.
C'est une sélection en pleine déliquescence que reprend Fabien Galthié en 2019, au lendemain d'une Coupe du Monde japonaise de sinistre mémoire où la France a été éliminée dès les quarts de finale, après une piteuse phase de poules. Le chantier était alors d'ampleur avec pour seul objectif en tête : être prêt pour le grand rendez-vous de septembre 2023. Galthié n'a pas eu besoin de quatre ans pour remettre le Coq sur ses pattes et renouer avec ce qui a fait la légende du XV de France : un jeu léché, génial parfois, séduisant souvent. Durant les premiers instants, il a manqué quelques ingrédients, comme la rigueur ou un mental de vainqueur, mais, très vite, la France est redevenue maîtresse de son rugby et sûre de sa force, portée par une génération des Dupont, Penaud ou Ntamack, parmi les joueurs les plus doués de son histoire. Mais une génération dorée ne fait pas une grande équipe. Pour entrer dans l'histoire, il faut des titres majeurs.
Les grandes illusions
Cette renaissance fut si belle et si enthousiasmante que les jugements ont peut-être manqué de clairvoyance. Le dernier Tournoi des Six Nations est venu ramener un petit peu de lucidité dans l'avalanche de louanges qui déferlait, souvent à juste titre, sur l'équipe de France. Le premier match poussif contre l'Italie, qui s'est soldé par une courte victoire (24-29) à Rome, avait déjà donné des signes de fragilité. La déroute de Dublin (32-19) contre l'Irlande a fini de rappeler que la reconstruction durerait jusqu'à la Coupe du Monde en France, seul véritable objectif de Galthié. Le sélectionneur ne s'en est jamais caché : même quand le jeu des Bleus était encensé, l'ancien entraîneur de Montpellier et de Toulon répétait à qui voulait l'entendre que c'était en septembre qu'il fallait être prêt. Personne ne voulait vraiment le croire. Cette défaite et les brillantes victoires qui ont suivi sont venues rappeler qu'il ne fallait pas se voir trop beau et continuer à travailler.
Le Top 14 roule sur l'Europe
Galthié peut compter sur un XV de France se reposant sur un championnat national, le Top 14, qui domine l'Europe. Toulon a remporté la Challenge Cup, la coupe d'Europe des seconds couteaux, tandis que le Stade rochelais, au terme d'une finale de légende, a arraché la Champions Cup au Leinster, à Dublin, citadelle réputée imprenable de l'empire irlandais. Ironie du sort, l'équipe d'Irlande, qui domine le rugby mondial, est composée majoritairement de joueurs portant le mythique maillot bleu du Leinster.
Ce nouveau jardin d'Eden qu'est le Top 14 permet enfin à la sélection tricolore d'avoir une ossature solide, lui fournissant de manière continue des joueurs de grand talent. Il faut saluer Fabien Galthié, une nouvelle fois, pour sa capacité à avoir mis tout le monde en ordre de bataille au service de la sélection, comme cela se fait partout ailleurs chez les grandes nations du rugby, mais dans la douleur en France. Il est temps désormais de valider ce nouvel âge d'or. Cette Coupe du Monde en France est l'occasion rêvée.
Le XV de France aura le redoutable honneur de jouer sur ses terres pour sa Coupe du Monde de Rubgy. Le travail effectué par Fabien Galthié et ses hommes, ces dernières années, impressionne, mais il reste encore à valider cet âge d'or par un titre majeur. Et il n'y a pas de plus belle consécration que de devenir champion du monde devant un public conquis.
C'est une sélection en pleine déliquescence que reprend Fabien Galthié en 2019, au lendemain d'une Coupe du Monde japonaise de sinistre mémoire où la France a été éliminée dès les quarts de finale, après une piteuse phase de poules. Le chantier était alors d'ampleur avec pour seul objectif en tête : être prêt pour le grand rendez-vous de septembre 2023. Galthié n'a pas eu besoin de quatre ans pour remettre le Coq sur ses pattes et renouer avec ce qui a fait la légende du XV de France : un jeu léché, génial parfois, séduisant souvent. Durant les premiers instants, il a manqué quelques ingrédients, comme la rigueur ou un mental de vainqueur, mais, très vite, la France est redevenue maîtresse de son rugby et sûre de sa force, portée par une génération des Dupont, Penaud ou Ntamack, parmi les joueurs les plus doués de son histoire. Mais une génération dorée ne fait pas une grande équipe. Pour entrer dans l'histoire, il faut des titres majeurs.
Les grandes illusions
Cette renaissance fut si belle et si enthousiasmante que les jugements ont peut-être manqué de clairvoyance. Le dernier Tournoi des Six Nations est venu ramener un petit peu de lucidité dans l'avalanche de louanges qui déferlait, souvent à juste titre, sur l'équipe de France. Le premier match poussif contre l'Italie, qui s'est soldé par une courte victoire (24-29) à Rome, avait déjà donné des signes de fragilité. La déroute de Dublin (32-19) contre l'Irlande a fini de rappeler que la reconstruction durerait jusqu'à la Coupe du Monde en France, seul véritable objectif de Galthié. Le sélectionneur ne s'en est jamais caché : même quand le jeu des Bleus était encensé, l'ancien entraîneur de Montpellier et de Toulon répétait à qui voulait l'entendre que c'était en septembre qu'il fallait être prêt. Personne ne voulait vraiment le croire. Cette défaite et les brillantes victoires qui ont suivi sont venues rappeler qu'il ne fallait pas se voir trop beau et continuer à travailler.
Le Top 14 roule sur l'Europe
Galthié peut compter sur un XV de France se reposant sur un championnat national, le Top 14, qui domine l'Europe. Toulon a remporté la Challenge Cup, la coupe d'Europe des seconds couteaux, tandis que le Stade rochelais, au terme d'une finale de légende, a arraché la Champions Cup au Leinster, à Dublin, citadelle réputée imprenable de l'empire irlandais. Ironie du sort, l'équipe d'Irlande, qui domine le rugby mondial, est composée majoritairement de joueurs portant le mythique maillot bleu du Leinster.
Ce nouveau jardin d'Eden qu'est le Top 14 permet enfin à la sélection tricolore d'avoir une ossature solide, lui fournissant de manière continue des joueurs de grand talent. Il faut saluer Fabien Galthié, une nouvelle fois, pour sa capacité à avoir mis tout le monde en ordre de bataille au service de la sélection, comme cela se fait partout ailleurs chez les grandes nations du rugby, mais dans la douleur en France. Il est temps désormais de valider ce nouvel âge d'or. Cette Coupe du Monde en France est l'occasion rêvée.