ISULIMONDI du 2O au 24 septembre, un pont culturel entre la Corse et L'Islande
L’association Isulimondi organise du 20 au 24 septembre, la première édition d’un festival appelé à se pérenniser. Premier invité l’Islande…
Isulimondi : un pont culturel entre la Corse et l’Islande
L’association Isulimondi organise du 20 au 24 septembre, la première édition d’un festival appelé à se pérenniser. Premier invité l’Islande…
C’est un tout nouveau festival qui est né en début d’année, fruit d’un travail effectué en amont par une équipe de passionnés. Le concept est simple : inviter une île et créer une passerelle qui peut être abordée de plusieurs manières (culture, patrimoine, cinéma, écologie) avec la Corse.
Au-delà de tous les festivals qui sont parvenus depuis des années, se pérenniser dans l’île, La Corse avait toute légitimité à organiser un tel évènement avec, pour objectif, accueillir chaque année une île différente afin de faire connaissance avec un univers culturel inconnu ou méconnu et bien sûr mettre en valeur toute la singularité et la similarité de l’île invitée.
Quatre thématiques
Aux commandes de cette association, Anne-Marie Luciani, ancienne enseignante et élue mais surtout passionnée. Autour d’elle, des personnes dévouées et compétentes chacune dans son domaine. Et c’est en guise de contre-pied que les responsables ont choisi d’inviter l’Islande pour cette première édition. L’Islande, pays des vikings, des pêcheurs de saumon et morue, de l’une des eaux les plus pures du monde, d’une mythologie qui a bercé notre enfance...Mais c’est aussi une littérature de notoriété internationale ainsi qu’un septième art florissant... C’est autour de ces deux axes culturels, les deux autres étant la musique et la photographie, que l’équipe organisatrice a souhaité bâtir cette première édition.
Une édition qui va se dérouler au Lazaret pendant 4 jours où se croiseront une multitude de disciplines artistiques, où s’entrelaceront art cinématographique, rencontres littéraires, expositions photographiques et spectacles jeune public. Cette offre pluridisciplinaire sera ponctuée d’intermèdes musicaux et de moments conviviaux de dégustations culinaires.
D’un autre côté, les cinémas Ellipse et Laetitia s’associent au festival. Les deux structures accueilleront en effet le public ajaccien, dont les scolaires, lors de séances proposées à différentes heures de la journée pour une découverte du cinéma islandais et, à travers ce dernier, sa culture qui a toujours connu une place de premier plan depuis les fameuses sagas médiévales. Mais le cinéma corse sera également largement honoré. Le tout autour d’une thématique incontournable : l’écologie. En clair, une édition haute en couleur qui devrait ravir le public.
Philippe Peraut
PROGRAMME
Mercredi 20 septembre
21.00 au Lazaret-Concert : So swing
Jeudi 21 septembre
18.00 cinéma Laetitia : « Lulu femme nue » en présence de Clara Anspach et Jean-Luc Gaget
18.30-20.30 Lazaret : rencontre littéraire Eva Björg et Sylvia Cagninacci avec Eric Boury. Apéritif musical
20.00 Lazaret Concert chorale « coups de choeur »
21.00 Lazaret. Concert groupe Passione
Vendredi 22 septembre
9.00 cinéma Laetitia : film/débat « Woman at war » avec les scolaires du lycée Fesch en présence du réalisateur
15.00 cinéma Laetitia : « Reykjavik des elfes dans la ville » de Solveig Anspach et « Lutte jeunesse » de Thierry de Peretti
18.00. Cinéma Laetitia. Documentaire « Toutes les deux » en présence de Clara Anspach et « The queen of Montreuil » en présence de Clara Anspach et Jean-Luc Gaget
18.00. Lazaret. Rencontre littéraire. Apéritif musical
21.00. Lazaret. Cinéma. film/débat « Woman at war », partenariat cinémathèque de Corse
Samedi 23 septembre
10.00 Lazaret. Ateliers jeunes public « Micronette au royaume des abeilles
15.00 Lazaret Atelier jeune public. « Au pays des trolls et des elfes »
13.30. Cinéma Ellipse. « Un jour si blanc » de Hlynur Palmason
16.00. Cinéma Ellipse. « La petite bande » de Pierre Salvadori
17.00 Lazaret. Rencontre littéraire. Andri Snaer Magnasson et François Alfonsi
18.30. Lazaret. Rencontre littéraire. Jon Kalman Stefansson animée par Norbert Paganelli
19.00 Cinéma Ellipse. Film : « Béliers » de Grimur Akonarson
21.00 Lazaret. Film/débat. L’effet acquatique, partenariat cinémathèque de Corse.
Dimanche 24 septembre
13.30. Cinéma Ellipse. « Un été islandais » de Arnar Guomundsson
16.00. Cinéma Ellipse. « Godland » de Hlylnur Palmason
19.00. Cinéma Ellipse. « Le retour » de Catherine Corsini
Anne-Marie Luciani, présidente «Un vrai choc culturel et émotionnel »
Comment est née cette association ?C’est une structure relative jeune puisqu’elle a été créée en janvier dernier. J’ai été très inspirée par le festival de l’île de Groix (Morbihan) où la Corse était, du reste à l’honneur l’an dernier. C’est un festival du film et j’ai souhaité aller au-delà en ajoutant la littérature et un aspect sociétal et politique. J’étais, à vrai dire assez impatiente de faire émerger cette idée dès 2023, et toute une équipe, puisque nous sommes 25 au sein de l’association, m’a suivie.
Parlez-nous de festival. Comment l’avez-vous conçu ?
C’est un festival qui va permettre la mise en relation entre deux îles. L’idée consiste à faire en sorte que la Corse accueille chaque année une île du monde. Pour la première édition, nous avons choisi, dans le but de créer un vrai choc culturel et émotionnel, l’Islande, une île emblématique dont le simple mot suscite à lui seul le rêve. C’est une île qui dispose d’une très grande richesse littéraire et cinématographique. Et c’est aussi un exemple en termes de transition écologique.
La Corse est située en Méditerranée et entourée de nombreuses îles. Pourquoi avoir choisi l’Islande pour cette première édition ?
Toutes ces îles sont, bien sûr, passionnantes. Mais il fallait tout de même créer ce choc. On a besoin de s’évader ailleurs, d’aller encore plus loin et de mener notre public vers d’autres horizons. L’Islande, c’est le coeur du monde, la littérature y est extrêmement prisée, ils sont très forts pour les polars. Nous voulions quelque chose de différent et sortir des sentiers battus.
Quel contenu pour cette première édition ?
Pour le cinéma, nous souhaitions, de prime abord des films à la dimension écologique mais cela était restrictif. L’Islande est une contrée étrange et fascinante. Elle a toujours un rôle important autant dans le cinéma que dans la littérature. On a donc cherché des films emblématiques et récents en rendant notamment hommage à la réalisatrice américano-islandaise Sòlveig Anspach, disparue en 2015. Nous allons donc proposer une trilogie en présence de sa fille Clara, qui est elle-même réalisatrice. C’est une hommage spécifique mais il y aura également d’autres films tels que « Women at war », un film culte sur l’écologie, œuvre de Benedickt Erlingsson qui sera aussi notre invité. En guise de miroir, un film islandais « Reykjavik » et la diffusion de « Lutte jeunesse » de Thierry de Peretti. Ces films montrent l’interrogation de la jeunesse vis-à-vis de l’insularité et du repli sur soi. « La petite bande » de Pierre Salvadori figure également au programme...Pour la littérature, cinq écrivains viennent d’Islande parmi lesquels Jòn Calmann Stefànsson, un auteur de renommée mondiale, Eva Björg, Sigridur Hagalin...En face et dans une cohérence thématique, divers auteurs corses (Silvia Calignacci, Robert Colonna d’Istria…) et enfin, la présence du député François Alfonsi.
D’autres thématiques ?
Oui des concerts, malheureusement sans groupes islandais et c’est une grande frustration. Nous aurons le groupe Passione, So swing, plus jazz et des animations dédiées aux jeunes publics à travers des ateliers divers mis en place par Gudrun, une Islandaise qui vit depuis 13 ans en Balagna et qui fera découvrir le monde des elfes à des enfants de 5 à 8 ans. Hors les murs, il y aura des séances pour les scolaires. Enfin, une intervention dans la prison d’Ajaccio auprès des détenus, où Eva viendra évoquer son travail de romancière de polars.
Interview réalisée par Philippe Peraut
L’association Isulimondi organise du 20 au 24 septembre, la première édition d’un festival appelé à se pérenniser. Premier invité l’Islande…
C’est un tout nouveau festival qui est né en début d’année, fruit d’un travail effectué en amont par une équipe de passionnés. Le concept est simple : inviter une île et créer une passerelle qui peut être abordée de plusieurs manières (culture, patrimoine, cinéma, écologie) avec la Corse.
Au-delà de tous les festivals qui sont parvenus depuis des années, se pérenniser dans l’île, La Corse avait toute légitimité à organiser un tel évènement avec, pour objectif, accueillir chaque année une île différente afin de faire connaissance avec un univers culturel inconnu ou méconnu et bien sûr mettre en valeur toute la singularité et la similarité de l’île invitée.
Quatre thématiques
Aux commandes de cette association, Anne-Marie Luciani, ancienne enseignante et élue mais surtout passionnée. Autour d’elle, des personnes dévouées et compétentes chacune dans son domaine. Et c’est en guise de contre-pied que les responsables ont choisi d’inviter l’Islande pour cette première édition. L’Islande, pays des vikings, des pêcheurs de saumon et morue, de l’une des eaux les plus pures du monde, d’une mythologie qui a bercé notre enfance...Mais c’est aussi une littérature de notoriété internationale ainsi qu’un septième art florissant... C’est autour de ces deux axes culturels, les deux autres étant la musique et la photographie, que l’équipe organisatrice a souhaité bâtir cette première édition.
Une édition qui va se dérouler au Lazaret pendant 4 jours où se croiseront une multitude de disciplines artistiques, où s’entrelaceront art cinématographique, rencontres littéraires, expositions photographiques et spectacles jeune public. Cette offre pluridisciplinaire sera ponctuée d’intermèdes musicaux et de moments conviviaux de dégustations culinaires.
D’un autre côté, les cinémas Ellipse et Laetitia s’associent au festival. Les deux structures accueilleront en effet le public ajaccien, dont les scolaires, lors de séances proposées à différentes heures de la journée pour une découverte du cinéma islandais et, à travers ce dernier, sa culture qui a toujours connu une place de premier plan depuis les fameuses sagas médiévales. Mais le cinéma corse sera également largement honoré. Le tout autour d’une thématique incontournable : l’écologie. En clair, une édition haute en couleur qui devrait ravir le public.
Philippe Peraut
PROGRAMME
Mercredi 20 septembre
21.00 au Lazaret-Concert : So swing
Jeudi 21 septembre
18.00 cinéma Laetitia : « Lulu femme nue » en présence de Clara Anspach et Jean-Luc Gaget
18.30-20.30 Lazaret : rencontre littéraire Eva Björg et Sylvia Cagninacci avec Eric Boury. Apéritif musical
20.00 Lazaret Concert chorale « coups de choeur »
21.00 Lazaret. Concert groupe Passione
Vendredi 22 septembre
9.00 cinéma Laetitia : film/débat « Woman at war » avec les scolaires du lycée Fesch en présence du réalisateur
15.00 cinéma Laetitia : « Reykjavik des elfes dans la ville » de Solveig Anspach et « Lutte jeunesse » de Thierry de Peretti
18.00. Cinéma Laetitia. Documentaire « Toutes les deux » en présence de Clara Anspach et « The queen of Montreuil » en présence de Clara Anspach et Jean-Luc Gaget
18.00. Lazaret. Rencontre littéraire. Apéritif musical
21.00. Lazaret. Cinéma. film/débat « Woman at war », partenariat cinémathèque de Corse
Samedi 23 septembre
10.00 Lazaret. Ateliers jeunes public « Micronette au royaume des abeilles
15.00 Lazaret Atelier jeune public. « Au pays des trolls et des elfes »
13.30. Cinéma Ellipse. « Un jour si blanc » de Hlynur Palmason
16.00. Cinéma Ellipse. « La petite bande » de Pierre Salvadori
17.00 Lazaret. Rencontre littéraire. Andri Snaer Magnasson et François Alfonsi
18.30. Lazaret. Rencontre littéraire. Jon Kalman Stefansson animée par Norbert Paganelli
19.00 Cinéma Ellipse. Film : « Béliers » de Grimur Akonarson
21.00 Lazaret. Film/débat. L’effet acquatique, partenariat cinémathèque de Corse.
Dimanche 24 septembre
13.30. Cinéma Ellipse. « Un été islandais » de Arnar Guomundsson
16.00. Cinéma Ellipse. « Godland » de Hlylnur Palmason
19.00. Cinéma Ellipse. « Le retour » de Catherine Corsini
Anne-Marie Luciani, présidente «Un vrai choc culturel et émotionnel »
Comment est née cette association ?C’est une structure relative jeune puisqu’elle a été créée en janvier dernier. J’ai été très inspirée par le festival de l’île de Groix (Morbihan) où la Corse était, du reste à l’honneur l’an dernier. C’est un festival du film et j’ai souhaité aller au-delà en ajoutant la littérature et un aspect sociétal et politique. J’étais, à vrai dire assez impatiente de faire émerger cette idée dès 2023, et toute une équipe, puisque nous sommes 25 au sein de l’association, m’a suivie.
Parlez-nous de festival. Comment l’avez-vous conçu ?
C’est un festival qui va permettre la mise en relation entre deux îles. L’idée consiste à faire en sorte que la Corse accueille chaque année une île du monde. Pour la première édition, nous avons choisi, dans le but de créer un vrai choc culturel et émotionnel, l’Islande, une île emblématique dont le simple mot suscite à lui seul le rêve. C’est une île qui dispose d’une très grande richesse littéraire et cinématographique. Et c’est aussi un exemple en termes de transition écologique.
La Corse est située en Méditerranée et entourée de nombreuses îles. Pourquoi avoir choisi l’Islande pour cette première édition ?
Toutes ces îles sont, bien sûr, passionnantes. Mais il fallait tout de même créer ce choc. On a besoin de s’évader ailleurs, d’aller encore plus loin et de mener notre public vers d’autres horizons. L’Islande, c’est le coeur du monde, la littérature y est extrêmement prisée, ils sont très forts pour les polars. Nous voulions quelque chose de différent et sortir des sentiers battus.
Quel contenu pour cette première édition ?
Pour le cinéma, nous souhaitions, de prime abord des films à la dimension écologique mais cela était restrictif. L’Islande est une contrée étrange et fascinante. Elle a toujours un rôle important autant dans le cinéma que dans la littérature. On a donc cherché des films emblématiques et récents en rendant notamment hommage à la réalisatrice américano-islandaise Sòlveig Anspach, disparue en 2015. Nous allons donc proposer une trilogie en présence de sa fille Clara, qui est elle-même réalisatrice. C’est une hommage spécifique mais il y aura également d’autres films tels que « Women at war », un film culte sur l’écologie, œuvre de Benedickt Erlingsson qui sera aussi notre invité. En guise de miroir, un film islandais « Reykjavik » et la diffusion de « Lutte jeunesse » de Thierry de Peretti. Ces films montrent l’interrogation de la jeunesse vis-à-vis de l’insularité et du repli sur soi. « La petite bande » de Pierre Salvadori figure également au programme...Pour la littérature, cinq écrivains viennent d’Islande parmi lesquels Jòn Calmann Stefànsson, un auteur de renommée mondiale, Eva Björg, Sigridur Hagalin...En face et dans une cohérence thématique, divers auteurs corses (Silvia Calignacci, Robert Colonna d’Istria…) et enfin, la présence du député François Alfonsi.
D’autres thématiques ?
Oui des concerts, malheureusement sans groupes islandais et c’est une grande frustration. Nous aurons le groupe Passione, So swing, plus jazz et des animations dédiées aux jeunes publics à travers des ateliers divers mis en place par Gudrun, une Islandaise qui vit depuis 13 ans en Balagna et qui fera découvrir le monde des elfes à des enfants de 5 à 8 ans. Hors les murs, il y aura des séances pour les scolaires. Enfin, une intervention dans la prison d’Ajaccio auprès des détenus, où Eva viendra évoquer son travail de romancière de polars.
Interview réalisée par Philippe Peraut