Le petit ruban rose, est remisé jusqu'au mois d'octobre 2024
Pour éviter le pire, vive le dépistage
Pour éviter le pire, vive le dépistage
Le petit ruban rose, symbolisant le mois de lutte contre le cancer du sein, est remisé jusqu’au mois d’octobre 2024. En Corse, le taux de participation au dépistage organisé est en deçà de la moyenne nationale. Bien que la mortalité due au cancer du sein ait diminué ces dernières années, avec 60 % des cancers détectés à un stade précoce, on dénombre encore en moyenne 12 000 décès chaque année en France. Pour éviter le pire, le message est clair et unanime : il faut se faire dépister, le cancer du sein est guéri dans 90 % des cas.
Un dépistage controversé
Chaque année, le débat sur le dépistage organisé du cancer du sein est relancé. Malgré l’utilité avérée du programme depuis sa généralisation en 2004, les modalités, les bénéfices et les limites de cet examen de contrôle régulier sont remis en cause à chaque campagne. En septembre 2002, la Commission européenne recommandait d'abaisser l’âge d'accès au dépistage organisé du cancer du sein. Aujourd’hui, toutes les femmes de 50 à 74 ans, sans symptômes et n'ayant pas de facteurs de risque particulier de cancer du sein, autre que leur âge, sont invitées, tous les 2 ans, à réaliser une mammographie et un examen clinique des seins auprès d’un radiologue agréé. Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé, estime que pour réduire la mortalité liée à ce cancer, il faut abaisser l’âge du dépistage à 45 ans. Elle recommande également le recours à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour celles dont les seins sont particulièrement denses, car moins lisibles à la mammographie. Selon l’Institut national du Cancer, le taux de survie est de 99 % à cinq ans lorsque le dépistage est réalisé à un stade précoce. En effet, le diagnostic précoce et l’amélioration de la prise en charge permettent de diminuer régulièrement la mortalité et de guérir plus de 3 cancers sur 4, parfois même 90 % d’entre eux si la tumeur est détectée suffisamment tôt, à moins de 2 cm. Le cancer du sein touche aujourd’hui 1 femme sur 8. 58 000 nouveaux cas de cancers du sein sont diagnostiqués chaque année en France. Beaucoup d'entre eux le sont grâce au dépistage organisé du cancer du sein.
Bénéfices avérés
Le dépistage organisé des cancers du sein présente toujours de nombreux bénéfices si l’on compare à l’absence de dépistage et même à un dépistage dit « individuel ». Les appareils utilisés pour ce dépistage sont ultra contrôlés, les médecins et leurs collaborateurs ont suivi une formation rigoureuse, les patientes entrant dans ce programme sont suivies tout au long de leur parcours de soins et/ou de prévention. En outre, seul le dépistage organisé permet une seconde lecture des mammographies considérées comme normales en première lecture. Cette deuxième lecture a permis en 2017-2018 la détection de 5,3 % des cancers du sein dépistés sur cette même période. Le dépistage organisé du cancer du sein, en association avec les nouvelles modalités de traitement, a permis de diminuer la mortalité due à ce cancer et la morbidité liée aux traitements : taux de mastectomie, chimiothérapie moins fréquente et plus ciblée. Première cause de mortalité par cancer chez la femme, le cancer touche chaque année 250 à 300 patientes en Corse. Si aujourd'hui 90 % des cancers repérés sont guéris, plus ils sont repérés tôt, plus les chances de guérison sont grandes, et les prises en charge et traitements plus simples et moins lourds. En 2022, le taux de participation des femmes âgées de 50 à 74 ans atteint seulement 30,4 % en Corse, contre une moyenne nationale de 50,6 %.
Garder la santé
Né au Royaume-Uni dans les années 1980, Octobre rose vise à sensibiliser la population sur le dépistage et les risques de cancer du sein, première cause de décès par cancer chez les femmes. La première campagne a été lancée en France en 2004. Il a été généralisé en France depuis 2004. Même si le cancer du poumon devient plus mortel que le cancer du sein en Corse, il reste le cancer le plus fréquent chez les femmes en France : en 2023, elles sont plus de 61 000 à avoir reçu ce diagnostic selon l'Institut national du cancer. Si octobre est le mois de sensibilisation à la campagne, il est possible d’utiliser l’invitation toute l’année. En Corse, le Centre régional de coordination du dépistage des cancers (CRCDC) est la structure de gestion responsable des dépistages organisés des cancers. Pour garder la santé et lutter contre le cancer, la meilleure arme demeure le dépistage.
Maria Mariana
Le petit ruban rose, symbolisant le mois de lutte contre le cancer du sein, est remisé jusqu’au mois d’octobre 2024. En Corse, le taux de participation au dépistage organisé est en deçà de la moyenne nationale. Bien que la mortalité due au cancer du sein ait diminué ces dernières années, avec 60 % des cancers détectés à un stade précoce, on dénombre encore en moyenne 12 000 décès chaque année en France. Pour éviter le pire, le message est clair et unanime : il faut se faire dépister, le cancer du sein est guéri dans 90 % des cas.
Un dépistage controversé
Chaque année, le débat sur le dépistage organisé du cancer du sein est relancé. Malgré l’utilité avérée du programme depuis sa généralisation en 2004, les modalités, les bénéfices et les limites de cet examen de contrôle régulier sont remis en cause à chaque campagne. En septembre 2002, la Commission européenne recommandait d'abaisser l’âge d'accès au dépistage organisé du cancer du sein. Aujourd’hui, toutes les femmes de 50 à 74 ans, sans symptômes et n'ayant pas de facteurs de risque particulier de cancer du sein, autre que leur âge, sont invitées, tous les 2 ans, à réaliser une mammographie et un examen clinique des seins auprès d’un radiologue agréé. Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé, estime que pour réduire la mortalité liée à ce cancer, il faut abaisser l’âge du dépistage à 45 ans. Elle recommande également le recours à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour celles dont les seins sont particulièrement denses, car moins lisibles à la mammographie. Selon l’Institut national du Cancer, le taux de survie est de 99 % à cinq ans lorsque le dépistage est réalisé à un stade précoce. En effet, le diagnostic précoce et l’amélioration de la prise en charge permettent de diminuer régulièrement la mortalité et de guérir plus de 3 cancers sur 4, parfois même 90 % d’entre eux si la tumeur est détectée suffisamment tôt, à moins de 2 cm. Le cancer du sein touche aujourd’hui 1 femme sur 8. 58 000 nouveaux cas de cancers du sein sont diagnostiqués chaque année en France. Beaucoup d'entre eux le sont grâce au dépistage organisé du cancer du sein.
Bénéfices avérés
Le dépistage organisé des cancers du sein présente toujours de nombreux bénéfices si l’on compare à l’absence de dépistage et même à un dépistage dit « individuel ». Les appareils utilisés pour ce dépistage sont ultra contrôlés, les médecins et leurs collaborateurs ont suivi une formation rigoureuse, les patientes entrant dans ce programme sont suivies tout au long de leur parcours de soins et/ou de prévention. En outre, seul le dépistage organisé permet une seconde lecture des mammographies considérées comme normales en première lecture. Cette deuxième lecture a permis en 2017-2018 la détection de 5,3 % des cancers du sein dépistés sur cette même période. Le dépistage organisé du cancer du sein, en association avec les nouvelles modalités de traitement, a permis de diminuer la mortalité due à ce cancer et la morbidité liée aux traitements : taux de mastectomie, chimiothérapie moins fréquente et plus ciblée. Première cause de mortalité par cancer chez la femme, le cancer touche chaque année 250 à 300 patientes en Corse. Si aujourd'hui 90 % des cancers repérés sont guéris, plus ils sont repérés tôt, plus les chances de guérison sont grandes, et les prises en charge et traitements plus simples et moins lourds. En 2022, le taux de participation des femmes âgées de 50 à 74 ans atteint seulement 30,4 % en Corse, contre une moyenne nationale de 50,6 %.
Garder la santé
Né au Royaume-Uni dans les années 1980, Octobre rose vise à sensibiliser la population sur le dépistage et les risques de cancer du sein, première cause de décès par cancer chez les femmes. La première campagne a été lancée en France en 2004. Il a été généralisé en France depuis 2004. Même si le cancer du poumon devient plus mortel que le cancer du sein en Corse, il reste le cancer le plus fréquent chez les femmes en France : en 2023, elles sont plus de 61 000 à avoir reçu ce diagnostic selon l'Institut national du cancer. Si octobre est le mois de sensibilisation à la campagne, il est possible d’utiliser l’invitation toute l’année. En Corse, le Centre régional de coordination du dépistage des cancers (CRCDC) est la structure de gestion responsable des dépistages organisés des cancers. Pour garder la santé et lutter contre le cancer, la meilleure arme demeure le dépistage.
Maria Mariana