Arab Peace Initiative
Pour enfin la paix soit signée entre Israël et les Palestiniens
Pour qu’enfin la paix soit signée entre Israël et Palestiniens
L’épouvantable Netanyahou a parlé des militants du Hamas et par extension des Gazaouis en les qualifiant d’animaux. En niant toute humanité à son ennemi, on s’autorise à le traiter sans humanité. Mais le raisonnement inverse est aussi dramatique : les militants du Hamas se sont comportés comme les SS avec les Juifs. La haine répond à la haine. Chacun essentialise l’autre et le tient pour responsable de ses malheurs. Tant que cela ne cessera pas, la litanie des malheurs ne cessera pas de s’étendre.
Des horreurs commises au nom des religions
Le drame des religions est qu’elles tendent à imposer une idée qui n’a rien de rationnel et qui parfois frise l’absurde. Car s’il existe un Dieu on voit mal pourquoi celui invoqué par les Juifs serait différent de celui que vénèrent les musulmans ou les chrétiens. Or sur ce territoire qui recouvre la superficie d’Israël et des territoires occupés les trois religions issues du mosaïsme s’affrontent. Il y a les convictions fanatiques des uns et des autres, mais aussi une question de territoire. La démographie arabe est bien supérieure à celle des Juifs notamment des juifs laïcs pour la plupart ceux venus de l’Europe orientale. Ils affichent un taux de natalité identique à celui des pays européens, c’est-à-dire déficitaire. L’État d’Israël a été proclamé en 1948. La décolonisation a précipité des centaines de milliers de Séfarades, des juifs orientaux, vers l’État hébreu. Ce sont en grande partie eux qui ont abondé les rangs des partis religieux. Or leur croissance démographique est égale à celles des Arabes. Et ce sont eux qui fournissent le contingent des partis les plus fascisants et les plus racistes. Il n’est pas besoin d’être un grand statisticien pour prévoir l’avenir. Israël est condamné à dériver vers une extrême droite religieuse tout comme la population palestinienne épuisée par des décennies de brimades et de persécutions. Le risque pour Israël est de perdre son capital de sympathie à l’extérieur de ses frontières, mais aussi de sombrer dans une guerre civile qui détruira l’État hébreu.
Des colonisations honteuses
Un million de manifestants ont crié leur colère contre le projet de réforme voulue par Netanyahou et qui l’aurait mis à l’abri de poursuites judiciaires. Car ce personnage est pourri jusqu’à la moelle et comme Trump aux États-Unis cherche à sauver sa peau quand bien même il mettrait son propre pays en danger. Car c’est bien lui qui en déportant les forces armées du sud vers la Cisjordanie pour protéger les colons, a dégarni la frontière sud. Il ne fait aucun doute qu’il devra le payer un jour ou l’autre. D’autant qu’on sait aujourd’hui qu’il avait été prévenu de mouvements suspects à l’intérieur de l’enclave de Gaza et qu’il n’a rien fait. Mais aujourd’hui la situation s’est aggravée pour les bergers palestiniens de Cisjordanie. Profitant du désarroi général, les colons en viennent à tuer les Palestiniens qui n’obéissent pas à l’ordre de quitter leurs terres. C’est un crime, mais aussi une faute. « Qui nous dira qu’une paix fondée sur le maintien et l’extension de la colonisation n’est pas une imposture, un crime ? Qui nous dira qu’un peuple, d’abord nié dans son existence, puis écrasé pour survivre, trahi de tous côtés, y compris par l’autorité censée le représenter, n’a pas quelque raison de perdre la raison ? Le salut d’Israël passe par sa main tendue au peuple qu’elle colonise » écrit fort justement dans le quotidien Le Monde l’écrivaine libanaise Dominique Eddé après avoir dénoncé le carnage perpétré par le Hamas le 7 octobre dernier.
L'humanité dans la tourmente
De nombreux intellectuels israéliens interviennent pour que le massacre de civils à Gaza cesse. Du côté arabe, les voix sont hélas plus rares. Dominique Eddé écrit : « Le carnage barbare du Hamas, le 7 octobre, n’a pas fait que des milliers de morts et de blessés civils israéliens, il a jeté une bombe dans les esprits et dans les cœurs, il a arrêté la pensée. Il a autorisé le déchaînement des passions contre les raisons et les preuves de l’histoire. Ce déchaînement peut se comprendre là où manquent les moyens de savoir, d’un côté comme de l’autre. Là où la douleur est écrasante. Il est inacceptable chez les puissants : là où se déclarent les guerres, là où se décident les chances de la paix. » Car le jeu des grandes puissances est terrible. Comment ne pas imaginer que Poutine, le tyran russe, allié de l’Iran n’a pas poussé pour que s’ouvre un nouveau front qui met à mal la solidarité de l’Occident avec l’Ukraine ? La Russie joue la montre et espère une victoire électorale de Trump qui a déclaré qu’il cesserait l’aide massive à l’Ukraine. Le monde est entré dans une tourmente de laquelle nul ne sait comme l’humanité va se tirer. Une seule certitude : les mois passent et le mal s’aggrave. La seule solution est la paix. Mais combien elle paraît difficile à obtenir.
GXC