L'eau sous pression
L'eau est une ressource précieuse qui subit bien des pression
L’eau sous pression
L’eau est une ressource précieuse qui subit bien des pressions. La gestion intégrée de l'eau en Corse nécessite une approche générale qui prend en compte les besoins humains, économiques et environnementaux, tout en anticipant les défis liés au changement climatique et à la croissance démographique.
Urgence de gestion
Sécheresse, besoins d’irrigation, pollution… La Corse est confrontée à des périodes de stress hydrique qui peut entraîner une raréfaction de la ressource en eau. La gestion de l'eau devient donc cruciale pour assurer un approvisionnement suffisant en eau potable, agricole et industriel tout en préservant les écosystèmes aquatiques. Le tourisme, activité majeure sur l’île, peut entraîner une augmentation de la demande en eau, notamment pour les besoins des hôtels, des piscines et des activités touristiques en général. L’agriculture est un des autres secteurs qui a besoin d’eau, pour l’irrigation. La gestion des cours d'eau et des bassins versants est un enjeu important pour prévenir les risques d'inondations, érosion et assurer une bonne qualité de l'eau. Car disposer d’eau potable de qualité est un enjeu fort. La pollution de l'eau, qu'elle soit d'origine agricole, industrielle ou urbaine, avec la gestion des déchets, peut affecter la qualité de l'eau potable et des écosystèmes aquatiques. Les changements climatiques peuvent aussi avoir un impact direct sur le grand cycle de l’eau et par répercussions sur la biodiversité. Des variations dans les régimes de précipitations et des événements météorologiques extrêmes peuvent impacter la gestion de l'eau. En juillet, la Cour des Comptes avait publié un rapport sur la gestion de l’eau en Corse. Il apparaît qu’au cours des 5 dernières années, l’Office d’Équipement hydraulique de la Corse (OEHC) a distribué en moyenne (et uniquement en montants facturés) 48 000 000 m3 par an. Ce qui équivaut à une perte annuelle dans l’établissement public de l’île de 3 millions d’euros.
Travaux à faire
Dans l’île les infrastructures sont inadaptées et vieillissantes. Pour assurer une distribution d’eau de qualité, il faudrait renouveler des infrastructures. Cela représente des travaux à plusieurs millions d'euros. Des investissements que les petites communes, majoritaires sur le territoire, ne sont pas en mesure d’assurer. D’où des réflexions de retravailler les sols pour économiser la ressource. Les besoins des agriculteurs pourraient augmenter de 40 % d’ici 10 ans. Parmi les pistes envisagées, il y a celle qui vise à mieux retenir les pluies de printemps pour les utiliser pendant les mois de sécheresse. En 2023, 2 millions de m3 d’eau ont été nécessaires pour le seul abreuvement des animaux. Et 56 millions pour l’irrigation. Après le passage de la tempête Ciaran, la question de l’entretien des cours d’eau est soulevée. Cette gestion est de la responsabilité des communes depuis la loi MAPTAM de 2014. Or toutes n’ont pas les mêmes capacités pour le faire. Seulement 6 communautés de communes (CAPA, CAB, Sud Corse, Centre Corse, Maranna Golu, Castagniccia Casinca) ont un service administratif pour gérer la taxe Gemapi (gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations) ; 13 communautés rurales sont assistées par la Collectivité de Corse pour cette gestion. Le taux maximum de la taxe Gemapi est fixé à 40 euros par habitant. En rivière, les contrôles sont réalisés par l’office français de la biodiversité (OFB), qui peut demander aux propriétaires ou aux collectivités compétentes d’effectuer des travaux sur les berges.
Et pour se laver ?
Prendre une douche tous les jours est devenu la norme. Pourtant, les dermatologues expliquent que c'est loin d'être une obligation. Tout dépend du type de la peau, de la chevelure et de la quantité de sueur produite. Le savon et l'eau ont tendance à exacerber la sécheresse de la peau, provoquant des irritations et des démangeaisons. C’est pour cela que les experts recommandent de prendre des douches plutôt que des bains. Et pour aller dans le sens d’une consommation d’eau responsable, il est préconisé de limiter la durée des douches à quelques minutes et de prendre des douches rapides. En cas de restrictions d’eau, en plus de modifier ses activités pour qu’elles utilisent le moins d’eau possible, les produits sans rinçage peuvent aider à ne pas utiliser d’eau tout en conservant une hygiène adéquate. Il n’existe pas de solution miracle, mais des gestes responsables peuvent contribuer.
Maria Mariana
L’eau est une ressource précieuse qui subit bien des pressions. La gestion intégrée de l'eau en Corse nécessite une approche générale qui prend en compte les besoins humains, économiques et environnementaux, tout en anticipant les défis liés au changement climatique et à la croissance démographique.
Urgence de gestion
Sécheresse, besoins d’irrigation, pollution… La Corse est confrontée à des périodes de stress hydrique qui peut entraîner une raréfaction de la ressource en eau. La gestion de l'eau devient donc cruciale pour assurer un approvisionnement suffisant en eau potable, agricole et industriel tout en préservant les écosystèmes aquatiques. Le tourisme, activité majeure sur l’île, peut entraîner une augmentation de la demande en eau, notamment pour les besoins des hôtels, des piscines et des activités touristiques en général. L’agriculture est un des autres secteurs qui a besoin d’eau, pour l’irrigation. La gestion des cours d'eau et des bassins versants est un enjeu important pour prévenir les risques d'inondations, érosion et assurer une bonne qualité de l'eau. Car disposer d’eau potable de qualité est un enjeu fort. La pollution de l'eau, qu'elle soit d'origine agricole, industrielle ou urbaine, avec la gestion des déchets, peut affecter la qualité de l'eau potable et des écosystèmes aquatiques. Les changements climatiques peuvent aussi avoir un impact direct sur le grand cycle de l’eau et par répercussions sur la biodiversité. Des variations dans les régimes de précipitations et des événements météorologiques extrêmes peuvent impacter la gestion de l'eau. En juillet, la Cour des Comptes avait publié un rapport sur la gestion de l’eau en Corse. Il apparaît qu’au cours des 5 dernières années, l’Office d’Équipement hydraulique de la Corse (OEHC) a distribué en moyenne (et uniquement en montants facturés) 48 000 000 m3 par an. Ce qui équivaut à une perte annuelle dans l’établissement public de l’île de 3 millions d’euros.
Travaux à faire
Dans l’île les infrastructures sont inadaptées et vieillissantes. Pour assurer une distribution d’eau de qualité, il faudrait renouveler des infrastructures. Cela représente des travaux à plusieurs millions d'euros. Des investissements que les petites communes, majoritaires sur le territoire, ne sont pas en mesure d’assurer. D’où des réflexions de retravailler les sols pour économiser la ressource. Les besoins des agriculteurs pourraient augmenter de 40 % d’ici 10 ans. Parmi les pistes envisagées, il y a celle qui vise à mieux retenir les pluies de printemps pour les utiliser pendant les mois de sécheresse. En 2023, 2 millions de m3 d’eau ont été nécessaires pour le seul abreuvement des animaux. Et 56 millions pour l’irrigation. Après le passage de la tempête Ciaran, la question de l’entretien des cours d’eau est soulevée. Cette gestion est de la responsabilité des communes depuis la loi MAPTAM de 2014. Or toutes n’ont pas les mêmes capacités pour le faire. Seulement 6 communautés de communes (CAPA, CAB, Sud Corse, Centre Corse, Maranna Golu, Castagniccia Casinca) ont un service administratif pour gérer la taxe Gemapi (gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations) ; 13 communautés rurales sont assistées par la Collectivité de Corse pour cette gestion. Le taux maximum de la taxe Gemapi est fixé à 40 euros par habitant. En rivière, les contrôles sont réalisés par l’office français de la biodiversité (OFB), qui peut demander aux propriétaires ou aux collectivités compétentes d’effectuer des travaux sur les berges.
Et pour se laver ?
Prendre une douche tous les jours est devenu la norme. Pourtant, les dermatologues expliquent que c'est loin d'être une obligation. Tout dépend du type de la peau, de la chevelure et de la quantité de sueur produite. Le savon et l'eau ont tendance à exacerber la sécheresse de la peau, provoquant des irritations et des démangeaisons. C’est pour cela que les experts recommandent de prendre des douches plutôt que des bains. Et pour aller dans le sens d’une consommation d’eau responsable, il est préconisé de limiter la durée des douches à quelques minutes et de prendre des douches rapides. En cas de restrictions d’eau, en plus de modifier ses activités pour qu’elles utilisent le moins d’eau possible, les produits sans rinçage peuvent aider à ne pas utiliser d’eau tout en conservant une hygiène adéquate. Il n’existe pas de solution miracle, mais des gestes responsables peuvent contribuer.
Maria Mariana