L'école à deux vitesses, le dernier ouvrage de Jean-Paul Brighelli
Le niveau de l'école française s'est effondré.......
L’école à deux vitesses, le dernier ouvrage de Jean-Paul Brighelli
C’est désormais un fait acquis pour tout le monde, le niveau de l’école française s’est effondré à un niveau tel que c’est désormais l’avenir de la France qui est en péril. En témoignent les récentes mesures d'urgences prises en toute hâte par le ministre de l'Éducation. L’école forme les cadres de demain et sans eux un pays sombre. Jean-Paul Brighelli avec des deux livres sur la fabrique du crétin a été une sorte de Cassandre. Alors même qu’il avait une vision de gauche sur l’école, il a été taxé d’extrême droite. Aujourd’hui sa parole porte tout simplement parce qu’elle est en adéquation avec la réalité. Son livre L’école à deux vitesses est incisif, décapant et surtout il vise juste.
Un terrible diagnostic
Brighelli n’y va pas par quatre chemins, il dit ce qu’il a constaté sur le terrain et c’est tout simplement terrifiant : « Le système a construit l’École dont il avait besoin : une masse de semi-illettrés, auxquels on fait croire qu’ils comptent en respectant leur différence et en leur inventant des pédagogies ludiques, ce qui dispense de leur apprendre la langue française des bourgeois, la grammaire des bourgeois, la culture des bourgeois ; et une petite élite, élevée dans des établissements d’élite, ou qui en ont la réputation. » Le pédagogisme de gauche est ici montré du doigt, mais tout a commencé avec la réforme Haby et l’idée de la massification.
Pour se montrer démocratique, on mettait tous les enfants dans un collège unique et on les précipitait tous ensemble dans la mêlée. Et qu’importe si leurs milieux sociaux en prédisposaient certains et handicapaient l’immense majorité des enfants. Le bilan un demi-siècle plus tard est un effondrement dramatique du niveau scolaire. Celui des professeurs aussi s’est écroulé. On envoie désormais de jeunes enseignants rarement bien préparés dans les banlieues les plus difficiles provoquant ainsi le découragement, mais surtout une hausse continue de l’inégalité de classes sociales. Les plus pauvres végètent en lisière de la société efficiente et les plus instruits se reproduisent de génération en génération créant de facto une nouvelle aristocratie qui met en lambeaux l’idée de méritocratie chère à la gauche.
Pour la mixité sociale
Et voilà notre pamphlétaire qui a tout de même navigué dans les banlieues les plus difficiles et qui, comme on le dit populairement en a sous la semelle, qui donne quelques solutions pour tenter d’empêcher un effondrement sans espoir de retour. Brighelli veut mettre fin au pédagogisme qui sous-entend une absence d’autorité. Aujourd’hui l’école remplace l’absence des parents, reçoit tous les problèmes que la société refuse de régler en amont. L’auteur insiste sur la destruction de la mixité sociale. Et de fait depuis que le service militaire a disparu, toute rencontre entre enfants de milieux différents a disparu. Les ghettos ont remplacé l’idéal républicain. Les pauvres avec les pauvres, les riches avec les riches. Mieux, la Seine Saint-Denis où s’installent désormais des éléments de la bourgeoisie gagne en démographie, mais perd des scolaires parce que les parents refusent de mettre leurs enfants dans des collèges ou des lycées incapables de transmettre un savoir. Brighelli propose de retrouver le sens des valeurs comme, l’étude des classiques, le travail, l’autorité bien entendu et il milite pour le port de l’uniforme. Il dit avoir constaté que là où les choses se passent ainsi il se produit des miracles.
Une attaque en règle contre une certaine extrême gauche
Brighelli sabre au clair s’en prend à ceux qui cherchent à préserver le système encore en place : « Partout, tout le temps, des fanatiques relayés par une certaine extrême gauche — ce que l’on appelle des islamo-gauchistes — cherchent à prolonger le malheur d’être né pauvre, et à accroître le malheur, dans ces quartiers et cette religion, d’être née fille. » L’air du temps ? L’initiation à l’écologie, à la diététique ou à quelque autre système à la mode doit passer largement derrière la maîtrise des matières fondamentales. »
Un pamphlet salutaire
On peut ne pas être d’accord avec certaines analyses de Brighelli. Mais son ton pamphlétaire qui claque comme le fouet, le choix de ses références, font mouche alors qu’aujourd’hui nous constatons le naufrage de notre école. Lui au moins propose. Ses références pourront paraître vieillottes. C’est que la bonne marche de la société, qu’on le veuille ou non, ne peut fonctionner qu’à la condition que le maître ait l’autorité sur l’élève. C’est vieux comme le monde, mais jusqu’à maintenant on n’a rien trouvé de mieux. Et surtout, à une époque où la vitesse s’acoquine à l’inculture, comme le vice au bras du crime, Brighelli proclame haut et fort la suprématie de la transmission du savoir et le bonheur d’apprendre, de s'agiter les méninges plutôt que de s’abrutir sur un écran. C’est rafraîchissant d’entendre un prof vous dire qu’on peut sortir du cloaque plutôt que d’y patauger en se lamentant.
GXC
L’École à deux vitesses de Jean-Paul Brighelli,
Ed. L’Archipel192 pages, 19 euros
C’est désormais un fait acquis pour tout le monde, le niveau de l’école française s’est effondré à un niveau tel que c’est désormais l’avenir de la France qui est en péril. En témoignent les récentes mesures d'urgences prises en toute hâte par le ministre de l'Éducation. L’école forme les cadres de demain et sans eux un pays sombre. Jean-Paul Brighelli avec des deux livres sur la fabrique du crétin a été une sorte de Cassandre. Alors même qu’il avait une vision de gauche sur l’école, il a été taxé d’extrême droite. Aujourd’hui sa parole porte tout simplement parce qu’elle est en adéquation avec la réalité. Son livre L’école à deux vitesses est incisif, décapant et surtout il vise juste.
Un terrible diagnostic
Brighelli n’y va pas par quatre chemins, il dit ce qu’il a constaté sur le terrain et c’est tout simplement terrifiant : « Le système a construit l’École dont il avait besoin : une masse de semi-illettrés, auxquels on fait croire qu’ils comptent en respectant leur différence et en leur inventant des pédagogies ludiques, ce qui dispense de leur apprendre la langue française des bourgeois, la grammaire des bourgeois, la culture des bourgeois ; et une petite élite, élevée dans des établissements d’élite, ou qui en ont la réputation. » Le pédagogisme de gauche est ici montré du doigt, mais tout a commencé avec la réforme Haby et l’idée de la massification.
Pour se montrer démocratique, on mettait tous les enfants dans un collège unique et on les précipitait tous ensemble dans la mêlée. Et qu’importe si leurs milieux sociaux en prédisposaient certains et handicapaient l’immense majorité des enfants. Le bilan un demi-siècle plus tard est un effondrement dramatique du niveau scolaire. Celui des professeurs aussi s’est écroulé. On envoie désormais de jeunes enseignants rarement bien préparés dans les banlieues les plus difficiles provoquant ainsi le découragement, mais surtout une hausse continue de l’inégalité de classes sociales. Les plus pauvres végètent en lisière de la société efficiente et les plus instruits se reproduisent de génération en génération créant de facto une nouvelle aristocratie qui met en lambeaux l’idée de méritocratie chère à la gauche.
Pour la mixité sociale
Et voilà notre pamphlétaire qui a tout de même navigué dans les banlieues les plus difficiles et qui, comme on le dit populairement en a sous la semelle, qui donne quelques solutions pour tenter d’empêcher un effondrement sans espoir de retour. Brighelli veut mettre fin au pédagogisme qui sous-entend une absence d’autorité. Aujourd’hui l’école remplace l’absence des parents, reçoit tous les problèmes que la société refuse de régler en amont. L’auteur insiste sur la destruction de la mixité sociale. Et de fait depuis que le service militaire a disparu, toute rencontre entre enfants de milieux différents a disparu. Les ghettos ont remplacé l’idéal républicain. Les pauvres avec les pauvres, les riches avec les riches. Mieux, la Seine Saint-Denis où s’installent désormais des éléments de la bourgeoisie gagne en démographie, mais perd des scolaires parce que les parents refusent de mettre leurs enfants dans des collèges ou des lycées incapables de transmettre un savoir. Brighelli propose de retrouver le sens des valeurs comme, l’étude des classiques, le travail, l’autorité bien entendu et il milite pour le port de l’uniforme. Il dit avoir constaté que là où les choses se passent ainsi il se produit des miracles.
Une attaque en règle contre une certaine extrême gauche
Brighelli sabre au clair s’en prend à ceux qui cherchent à préserver le système encore en place : « Partout, tout le temps, des fanatiques relayés par une certaine extrême gauche — ce que l’on appelle des islamo-gauchistes — cherchent à prolonger le malheur d’être né pauvre, et à accroître le malheur, dans ces quartiers et cette religion, d’être née fille. » L’air du temps ? L’initiation à l’écologie, à la diététique ou à quelque autre système à la mode doit passer largement derrière la maîtrise des matières fondamentales. »
Un pamphlet salutaire
On peut ne pas être d’accord avec certaines analyses de Brighelli. Mais son ton pamphlétaire qui claque comme le fouet, le choix de ses références, font mouche alors qu’aujourd’hui nous constatons le naufrage de notre école. Lui au moins propose. Ses références pourront paraître vieillottes. C’est que la bonne marche de la société, qu’on le veuille ou non, ne peut fonctionner qu’à la condition que le maître ait l’autorité sur l’élève. C’est vieux comme le monde, mais jusqu’à maintenant on n’a rien trouvé de mieux. Et surtout, à une époque où la vitesse s’acoquine à l’inculture, comme le vice au bras du crime, Brighelli proclame haut et fort la suprématie de la transmission du savoir et le bonheur d’apprendre, de s'agiter les méninges plutôt que de s’abrutir sur un écran. C’est rafraîchissant d’entendre un prof vous dire qu’on peut sortir du cloaque plutôt que d’y patauger en se lamentant.
GXC
L’École à deux vitesses de Jean-Paul Brighelli,
Ed. L’Archipel192 pages, 19 euros