• Le doyen de la presse Européenne

2024 : Une année charnière

En 2024 va se décider pour une part le sort du monde.

2024 : une année charnière



En 2024 va se décider pour une part le sort du monde. Et il y a tout lieu de croire que les élections présidentielles américaines vont constituer le point d’équilibre de notre sort.


Trump or not Trump


L’élection présidentielle américaine de 2024 aura lieu le 5 novembre 2024 afin d’élire le président et le vice-président des États-Unis au scrutin indirect. Tout va se jouer autour de la personne de l’indéfinissable Donald Trump. À l’heure où cet article est écrit, il est donné gagnant par les sondages, devançant largement son adversaire démocrate qui, pour l’instant, semble être le vacillant Joe Biden. Si par malheur Trump était élu, les répercussions seraient immédiates sur les deux conflits majeurs qui se déroulent l’un en Ukraine l’autre à Gaza. L’arrêt de livraisons d’armes, mais aussi d’argent pour payer les fonctionnaires signifierait l’effondrement de l’Ukraine combattante en quelques semaines. Cette victoire de Vladimir Poutine ouvrirait la voie à une menace majeure sur la Finlande, les pays baltes et la Pologne.

Concernant Gaza, Trump n’a jamais caché son soutien inconditionnel au Premier ministre Netanyahou, le grand responsable du massacre du 7 octobre et de la destruction insensée de Gaza. Il accorderait son blanc-seing aux colons fascistes israéliens qui ne rêvent de mettre la main sur Gaza, mais aussi sur la Cisjordanie, mettant un terme définitif au projet d’un État palestinien.

Un monde bipolaire en train de se récréer


Après la chute du Mur de Berlin, on pensait que c’en était fini de la bipolarisation. On avait même osé imaginer la fin de l’histoire. On avait relégué les guerres dans les oubliettes de l’histoire. C’était oublier que la nature même du capitalisme est la quête incessante de nouveaux marchés et donc le choc entre postulants. Or la planète est sphérique et il arrive un moment où les marchés tendent à rétrécir. D’autant que la recherche de profits toujours plus grands sur fond de salaires toujours plus bas, finit par provoquer un rétrécissement de la consommation. C’était ce que Marx appelait la péréquation tendancielle des taux de profits. Aujourd’hui deux immenses puissances se disputent le marché planétaire : les États-Unis, mais qui paradoxalement dépendent en grande partie d’une production exécutée en Chine et la Chine qui sous l’effet de la croissance a dû relever ses salaires et devenir moins compétitive. C’est sur fond de cette crise majeure que le monde change et d’abord d’un point de vue démographique. L’Occident (comprenant les pays industrialisés de l’autre hémisphère), la Chine, le Japon et la Russie vieillissent sans rémission tandis que l’Inde et l’Afrique produisent une jeunesse en partie émigrationniste. Or les richesses sont accaparées par les pays en déclin démographique. On comprendra aisément ce que nous promet l’avenir. C’est pourquoi le phénomène migratoire est devenu le problème majeur du vieux monde qui se sent agressé sans toutefois parvenir à proposer des remèdes acceptables par le Nouveau Monde.

Une nouvelle bipolarisation de la planète


Avec intelligence et perfidie, la Chine qui n’est rien d’autre qu’une maxipuissance impérialiste joue l’anti occidentalisme entraînant dans son sillage une grande partie des pays en voie de développement et une Russie à bout de souffle. Le premier danger est évidemment celui des guerres excentriques chacun jouant sa partition. Le prochain conflit à se profiler est celui de la mer rouge contre les forces houties téléguidées par l’Iran à la fois contre Israël, les États-Unis, mais également le monde arabe sunnite. Quand le monde entre en guerre, c’est qu’il n’arrive plus à gérer ses contradictions par la voie diplomatique. C’est que les nations exportent leurs contradictions internes vers l’extérieur pour ne pas avoir à les affronter. C’est ce qui après la Grande Guerre a fait le lit du nazisme et du stalinisme, deux formes de nationalismes à vocation planétaire.

Un besoin de spiritualité


L’homme se vautre dans le consumérisme et n’y trouve aucune satisfaction. Aujourd’hui la question de la drogue est devenue majeure pour une jeunesse qui ne trouve plus dans le futur, matière à espérer. Et que lui propose-t-on sinon une crise climatique majeure et un monde absurde dans lequel l’argent est roi ? Telle est la raison pour laquelle les religions flambent sur la planète. L’homme a besoin de transcendance et de spiritualité pour croire en lui-même. Malheureusement, l’humanité ne prend pas le chemin de la sagesse. Il semblerait qu’il lui faille affronter des catastrophes pour parvenir à regarder la réalité en face. L’élection de Donald Trump et ses conséquences pourraient bien ouvrir la voie à cet Harmaguédon.

GXC
Partager :