Ressource Eau : Le Maroc va économiser et produire
Réduire le gaspillage domesique.....
Ressource Eau : le Maroc va économiser et produire
Le gouvernement marocain a conscience que réduire le gaspillage domestique et inciter les collectivités et les acteurs économiques à des consommations plus rationnelles, ne suffiront pas à mettre un terme au stress hydrique. D’où sa décision de lancer une politique d’envergure de production de la ressource Eau.
Le gouvernement marocain est de plus en plus préoccupé par la possibilité que survienne une pénurie durable d'eau et par les risques que cela comporte : impossibilité de satisfaire la consommation domestique d’eau potable, chute de la production agricole, inflation, exode rural, tensions sociales…Cette préoccupation résulte du fait que tous les indicateurs sont au rouge. Le Maroc est affecté par cinq années successives de sécheresse. L’ensemble du pays n’a reçu en 2023 qu’un apport de 1,38 milliard de m³, soit une diminution de 85% de l’apport moyen habituel. Dans certaines régions, les niveaux des nappes phréatiques baissent annuellement de trois à six mètres. Le 18 décembre dernier, il s’en est fallu de très peu que les populations de Rabat et Casablanca soient privées d’eau potable.
Le 25 décembre dernier, il a été porté à la connaissance des autorités que le taux de remplissage des barrages était de 23,5% au 22 décembre 2023, contre 31,2% à la même date l’année précédente. Depuis le début cette année, les habitants d’Agadir, Oujda, Skhirat et d’autres localités subissent quotidiennement des coupures d’eau de plusieurs heures. Tout cela a conduit le gouvernement marocain à demander aux autorités locales de prendre des mesures d’urgence visant à économiser la ressource (évaluation des besoins de consommation quotidienne d’eau potable des villes et des zones rurales, planification de l’interruption de l’alimentation durant certaines plages horaires, interdiction de l’arrosage des espaces verts et des jardins publics, réduction de l’arrosage des cultures aquavores, chasse aux puits ou forages clandestins … Le gouvernement marocain envisage aussi d’inciter les secteurs industriel et touristique à se donner les moyens de réduire les consommations.
Barrages et dessalement
Le gouvernement marocain a cependant conscience que réduire le gaspillage domestique et inciter les collectivités et les acteurs économiques à des consommations plus rationnelles, ne suffiront pas à mettre un terme au stress hydrique. D’où sa décision de lancer une politique d’envergure de production de la ressource ayant pour objectif de surmonter aussi bien les sécheresses saisonnières que les pénuries durables. Cela se fera selon deux axes : revoir la politique des barrages afin d’augmenter la capacité de stockage, recourir au dessalement de l’eau de mer afin de produire de la ressource.
Concernant les barrages, il est prévu de lancer un programme national de construction de 8 grandes unités avant 2027. Entre-temps, 120 retenues d’eau (barrages de taille modeste) auront été réalisées. Il est par ailleurs programmé de réhabiliter et mieux entretenir les barrages existants et les réseaux de distribution afin d’optimiser le stockage réduire les fuites. Concernant le dessalement, il devra, à l'horizon 2030, assurer l'approvisionnement en eau potable du pays à hauteur de 50%, et ce, à partir de plusieurs stations qui permettront d’atteindre un niveau de production de 1,4 milliard de mètres³. Cette production sera destinée à l’approvisionnement en eau potable des villes côtières et, selon un volume de 500 millions de mètres³, au développement de l’activité agricole. Ce qui permettra de réserver les eaux des barrages aux besoins domestiques des habitants des villes de l’intérieur et du monde rural et à l’irrigation des cultures déjà existantes. Le gouvernement a précisé que le fonctionnement des stations de dessalement aura recours aux énergies renouvelables afin de réduire les coût de production.
Alexandra Sereni
Le gouvernement marocain a conscience que réduire le gaspillage domestique et inciter les collectivités et les acteurs économiques à des consommations plus rationnelles, ne suffiront pas à mettre un terme au stress hydrique. D’où sa décision de lancer une politique d’envergure de production de la ressource Eau.
Le gouvernement marocain est de plus en plus préoccupé par la possibilité que survienne une pénurie durable d'eau et par les risques que cela comporte : impossibilité de satisfaire la consommation domestique d’eau potable, chute de la production agricole, inflation, exode rural, tensions sociales…Cette préoccupation résulte du fait que tous les indicateurs sont au rouge. Le Maroc est affecté par cinq années successives de sécheresse. L’ensemble du pays n’a reçu en 2023 qu’un apport de 1,38 milliard de m³, soit une diminution de 85% de l’apport moyen habituel. Dans certaines régions, les niveaux des nappes phréatiques baissent annuellement de trois à six mètres. Le 18 décembre dernier, il s’en est fallu de très peu que les populations de Rabat et Casablanca soient privées d’eau potable.
Le 25 décembre dernier, il a été porté à la connaissance des autorités que le taux de remplissage des barrages était de 23,5% au 22 décembre 2023, contre 31,2% à la même date l’année précédente. Depuis le début cette année, les habitants d’Agadir, Oujda, Skhirat et d’autres localités subissent quotidiennement des coupures d’eau de plusieurs heures. Tout cela a conduit le gouvernement marocain à demander aux autorités locales de prendre des mesures d’urgence visant à économiser la ressource (évaluation des besoins de consommation quotidienne d’eau potable des villes et des zones rurales, planification de l’interruption de l’alimentation durant certaines plages horaires, interdiction de l’arrosage des espaces verts et des jardins publics, réduction de l’arrosage des cultures aquavores, chasse aux puits ou forages clandestins … Le gouvernement marocain envisage aussi d’inciter les secteurs industriel et touristique à se donner les moyens de réduire les consommations.
Barrages et dessalement
Le gouvernement marocain a cependant conscience que réduire le gaspillage domestique et inciter les collectivités et les acteurs économiques à des consommations plus rationnelles, ne suffiront pas à mettre un terme au stress hydrique. D’où sa décision de lancer une politique d’envergure de production de la ressource ayant pour objectif de surmonter aussi bien les sécheresses saisonnières que les pénuries durables. Cela se fera selon deux axes : revoir la politique des barrages afin d’augmenter la capacité de stockage, recourir au dessalement de l’eau de mer afin de produire de la ressource.
Concernant les barrages, il est prévu de lancer un programme national de construction de 8 grandes unités avant 2027. Entre-temps, 120 retenues d’eau (barrages de taille modeste) auront été réalisées. Il est par ailleurs programmé de réhabiliter et mieux entretenir les barrages existants et les réseaux de distribution afin d’optimiser le stockage réduire les fuites. Concernant le dessalement, il devra, à l'horizon 2030, assurer l'approvisionnement en eau potable du pays à hauteur de 50%, et ce, à partir de plusieurs stations qui permettront d’atteindre un niveau de production de 1,4 milliard de mètres³. Cette production sera destinée à l’approvisionnement en eau potable des villes côtières et, selon un volume de 500 millions de mètres³, au développement de l’activité agricole. Ce qui permettra de réserver les eaux des barrages aux besoins domestiques des habitants des villes de l’intérieur et du monde rural et à l’irrigation des cultures déjà existantes. Le gouvernement a précisé que le fonctionnement des stations de dessalement aura recours aux énergies renouvelables afin de réduire les coût de production.
Alexandra Sereni