Le coût du logement
La quesion du logement en france reste au coeur des préoccupations nationales.....
Le coût du logement
La question du logement en France reste au cœur des préoccupations nationales, avec des défis complexes entre demande croissante, politiques publiques et nouvelles tendances. Discours, bilans, chiffres, indicateurs dans le rouge… le logement est toujours en crise. Pourtant le gouvernement n’a nommé aucun ministre du logement, alors que le Premier ministre a promis un « choc d’offre » en matière de logement. Les solutions pour endiguer cette crise tardent.
Taudis indignes
D’après le 29e rapport annuel sur l'état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre, la crise du logement s’accélère. La production des logements sociaux est au plus bas, la mobilité résidentielle est en berne, les taux d’intérêt et les coûts des travaux continuent à augmenter, les factures d’énergie sont insoutenables, les terrains à construire se sont raréfiés. L’habitat indigne n’a pas reculé, le bâti continue à se dégrader et les nouvelles normes environnementales ne vont pas faciliter la construction ou la rénovation. 70 ans après l’appel de l’abbé Pierre, l’indignité du logement reste d’actualité, surtout pour les ménages précaires. On compte au moins 600 000 taudis en France, dont 150 000 en Outre-mer. En Corse, 8 289 logements sont en suroccupation, c'est-à-dire qu'il manque au moins une pièce par rapport au nombre d'occupants pour une utilisation normale. Cela représente 6 % des résidences principales.
État des lieux
Les données publiées par le ministère du Logement sont catastrophiques : en 2013, 19 % des ménages déclaraient souffrir du froid pendant l’hiver, 10 % étaient confrontés au surpeuplement et 9 % des individus ont été privés durablement de logement personnel par le passé. Les ménages consacrent 18,3 % de leurs revenus à leur habitation principale. Les propriétaires en France font face à une pression croissante, notamment dans les grandes métropoles où les prix de l'immobilier ont atteint des niveaux record. En Corse, la pression immobilière se concentre dans les destinations touristiques prisées, classées en zone A, zone la plus tendue en matière d'immobilier et d'accès au logement. Une pression qui complique l’accès à la propriété et des défis financiers pour les propriétaires existants. Sur les 149 989 logements occupés au titre de résidences principales par les ménages insulaires, 82 986 ménages en sont propriétaires et 59 290 sont locataires. La Corse compte 252 642 logements, 38 % des logements sont occupés comme résidence secondaire, 3 % sont vacants, c'est-à-dire proposés à la vente ou à la location, en attente de succession, ou sans affectation précise. La hausse des prix de l'immobilier impacte directement les locataires. Les loyers ont augmenté de manière significative, dépassant parfois les recommandations gouvernementales. Le calendrier des expulsions aggrave les difficultés des locataires en situation précaire. Les statistiques de 2023 révèlent une augmentation de 15 % des expulsions par rapport à l'année précédente. La trêve hivernale s’achèvera le 31 mars.
Secteur sous perfusion
L’État est toujours intervenu dans le secteur de l’immobilier, avec des aides pour la construction de nouveaux logements ou la rénovation. La fin des « trente glorieuses » marque la réorientation de la politique d’« aide à la pierre » (aide directe aux constructeurs) vers l’aide à la personne (aide à l’acquéreur et au locataire). Depuis plus de trente ans, les lois Périssol, Besson, Robien, Scellier, Duflot, Pinel soutiennent la construction de logements neufs, essentiellement aux mains de promoteurs privés. Encore aujourd’hui, l’État consacre plus de 30 milliards d’euros par an à la politique du logement.
Demande pressante pour le social
Le logement social est devenu un élément clé du débat national. En 2023, on enregistrait près de 1,5 million de demandes en attente pour un logement social, soit une hausse de 15 % par rapport à 2022, malgré un investissement gouvernemental de 2 milliards d'euros en 2023 pour la construction de logements sociaux. Sur l'ensemble des logements de la Corse, 5 % sont des logements sociaux HLM loués vides. Cela représente 12 125 logements. Les coûts de construction restent élevés, atteignant en moyenne 150 000 euros par logement. Une réforme structurelle visant à équilibrer la répartition géographique est en cours de discussion, avec l'objectif de doubler la construction de logements sociaux en zone rurale d'ici 2025. L’enjeu reste de garantir un accès équitable à un logement abordable pour tous.
Maria Mariana
La question du logement en France reste au cœur des préoccupations nationales, avec des défis complexes entre demande croissante, politiques publiques et nouvelles tendances. Discours, bilans, chiffres, indicateurs dans le rouge… le logement est toujours en crise. Pourtant le gouvernement n’a nommé aucun ministre du logement, alors que le Premier ministre a promis un « choc d’offre » en matière de logement. Les solutions pour endiguer cette crise tardent.
Taudis indignes
D’après le 29e rapport annuel sur l'état du mal-logement de la Fondation Abbé Pierre, la crise du logement s’accélère. La production des logements sociaux est au plus bas, la mobilité résidentielle est en berne, les taux d’intérêt et les coûts des travaux continuent à augmenter, les factures d’énergie sont insoutenables, les terrains à construire se sont raréfiés. L’habitat indigne n’a pas reculé, le bâti continue à se dégrader et les nouvelles normes environnementales ne vont pas faciliter la construction ou la rénovation. 70 ans après l’appel de l’abbé Pierre, l’indignité du logement reste d’actualité, surtout pour les ménages précaires. On compte au moins 600 000 taudis en France, dont 150 000 en Outre-mer. En Corse, 8 289 logements sont en suroccupation, c'est-à-dire qu'il manque au moins une pièce par rapport au nombre d'occupants pour une utilisation normale. Cela représente 6 % des résidences principales.
État des lieux
Les données publiées par le ministère du Logement sont catastrophiques : en 2013, 19 % des ménages déclaraient souffrir du froid pendant l’hiver, 10 % étaient confrontés au surpeuplement et 9 % des individus ont été privés durablement de logement personnel par le passé. Les ménages consacrent 18,3 % de leurs revenus à leur habitation principale. Les propriétaires en France font face à une pression croissante, notamment dans les grandes métropoles où les prix de l'immobilier ont atteint des niveaux record. En Corse, la pression immobilière se concentre dans les destinations touristiques prisées, classées en zone A, zone la plus tendue en matière d'immobilier et d'accès au logement. Une pression qui complique l’accès à la propriété et des défis financiers pour les propriétaires existants. Sur les 149 989 logements occupés au titre de résidences principales par les ménages insulaires, 82 986 ménages en sont propriétaires et 59 290 sont locataires. La Corse compte 252 642 logements, 38 % des logements sont occupés comme résidence secondaire, 3 % sont vacants, c'est-à-dire proposés à la vente ou à la location, en attente de succession, ou sans affectation précise. La hausse des prix de l'immobilier impacte directement les locataires. Les loyers ont augmenté de manière significative, dépassant parfois les recommandations gouvernementales. Le calendrier des expulsions aggrave les difficultés des locataires en situation précaire. Les statistiques de 2023 révèlent une augmentation de 15 % des expulsions par rapport à l'année précédente. La trêve hivernale s’achèvera le 31 mars.
Secteur sous perfusion
L’État est toujours intervenu dans le secteur de l’immobilier, avec des aides pour la construction de nouveaux logements ou la rénovation. La fin des « trente glorieuses » marque la réorientation de la politique d’« aide à la pierre » (aide directe aux constructeurs) vers l’aide à la personne (aide à l’acquéreur et au locataire). Depuis plus de trente ans, les lois Périssol, Besson, Robien, Scellier, Duflot, Pinel soutiennent la construction de logements neufs, essentiellement aux mains de promoteurs privés. Encore aujourd’hui, l’État consacre plus de 30 milliards d’euros par an à la politique du logement.
Demande pressante pour le social
Le logement social est devenu un élément clé du débat national. En 2023, on enregistrait près de 1,5 million de demandes en attente pour un logement social, soit une hausse de 15 % par rapport à 2022, malgré un investissement gouvernemental de 2 milliards d'euros en 2023 pour la construction de logements sociaux. Sur l'ensemble des logements de la Corse, 5 % sont des logements sociaux HLM loués vides. Cela représente 12 125 logements. Les coûts de construction restent élevés, atteignant en moyenne 150 000 euros par logement. Une réforme structurelle visant à équilibrer la répartition géographique est en cours de discussion, avec l'objectif de doubler la construction de logements sociaux en zone rurale d'ici 2025. L’enjeu reste de garantir un accès équitable à un logement abordable pour tous.
Maria Mariana