Territoriales : mobilisation générale !
Le possible report des élections territoriales n'incite pas à l'immobilisme.
Les élections régionales "territoriales chez nous" devraient avoir lieu les 14 et 21 mars prochains.
Cependant la deuxième vague Covid-19 qui prend de l’ampleur et les nombreuses contraintes qu’imposent les pouvoirs publics pour tenter de la juguler, conduisent à s’interroger sur l’opportunité et la faisabilité d’organiser une consultation électorale. D’autant que, dans l’Hexagone, les élections régionales devront avoir lieu dans le même temps que des élections départementales.
Sept présidents de départements ont d’ores et déjà demandé que les élections départementales soient repoussées de trois mois. Au sein de La République En Marche, beaucoup jugent eux aussi un report souhaitable. Certains d’entre eux le font cependant non sans arrière-pensée politicienne car ils craignent qu’après avoir administré une volée à leur parti à l’occasion des dernières élections municipales, l’électorat lui inflige une dégelée.
Le sénateur François Patriat, un poids lourd du parti macroniste, a même émis l’idée d’un report après les élections présidentielles de mars 2022 ! Emmanuel Macron a de son côté la volonté d’éviter une nouvelle réalisation du scénario catastrophe qui a vu le maintien du premier tour des élections municipales favoriser la propagation de la Covid-19, donner lieu à une campagne électorale de la peur et s’achever par le report du second tour.
Le président de la République entend par ailleurs que s’il devait décider un report, il ne lui soit pas reproché de vouloir éviter la défaite annoncée de son parti. D’où sa décision de mettre très prochainement en place une commission ad hoc qui, associant les principales forces politiques, aura pour mission de réfléchir à la faisabilité ou non des élections en mars 2021 et de trancher avant le début de la campagne officielle.
Si les élections sont reportées, elles pourraient alors avoir lieu en juin ou en septembre 2021. La perspective d’un report est accueillie avec sérénité par les principaux leaders politiques corses bien qu’ils fourbissent déjà leurs armes dans la perspective de se mesurer dès mars 2021.
Gilles Simeoni conditionne la teneur de sa réponse à la prise en considération de ce que sera l’évolution de la pandémie.
Laurent Marcangeli ne se prononce pas, tout en insistant sur la nécessité que les candidats puissent faire campagne sereinement et tenir des réunions publiques.
Jean-Charles Orsucci est plutôt favorable à un maintien. Il ajoute toutefois être persuadé que la commission ad hoc sera de bon conseil. Jean-Martin Mondoloni assure n'être pas hostile à un report.
Jean-Christophe Angelini juge logique de s'interroger tout en affirmant qu’un report à 2022 relèverait de la manœuvre ou du calcul partisan.
Leaders et partis déjà en campagne.
Le possible report des élections territoriales n’incite toutefois pas à l’immobilisme. Mobilisation générale ! Leaders et partis sont déjà entrés en campagne. Conscient du reproche qui lui est fait de procrastiner et aussi d’une communication déficiente concernant la vision, les projets et les réalisations.
Gilles Simeoni multiplie les déplacements sur le terrain pour expliquer, activer ou mettre en valeur l’action de la Collectivité de Corse. La majorité territoriale accentue ses politiques d’aide aux jeunes, aux étudiants et également aux acteurs économiques, associatifs et culturels affectés par les contraintes et les retombées de la crise sanitaire.
Femu a Corsica a profité du scrutin sénatorial pour remobiliser ses élus et se rappeler au bon souvenir des élus communaux du Cismonte.
Corsica Libera qui souhaite la reconduction de la coalition
Per a Corsica, se prépare néanmoins à devoir solliciter seul les suffrages. En ce sens, après avoir exploité les sénatoriales pour compter ses soutiens, le parti indépendantiste commence à affûter son argumentaire en réaffirmant son opposition à la construction d’un nouveau port au sud de Bastia.
Jean-Christophe Angelini dont le parti (Partitu di a Nazione Corsa) n’a pas arrêté s’il souhaite ou non l’union autour de Gilles Simeoni dès le premier tour, se prépare à toutes les éventualités. Il peaufine son image de décideur énergique acquise à la tête de l’Agence de Développement Economique de la Corse, en menant tambour battant ses premiers mois de mandat municipal. Il assume de facto un rôle de tête de liste en entamant un cycle de réunions dans les micro-régions.
Paul-Félix Benedetti vient d’annoncer que son parti, Core in Fronte, sera en lice. Outre faire entendre le message de son parti (fondamentaux du nationalisme, justice sociale), il ambitionne d’être présent seul au second tour et d’obtenir quatre à six élus. La droite et la macronie sont aussi entrés en campagne.
Laurent Marcangeli qui a assuré ses arrières en conservant sans coup férir la mairie d’Ajaccio et la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien, active son parti « Ajaccio ! Le Mouvement », s’emploie à construire une liste ouverte à toute les tendances de la droite - ce qui pourrait conduire Jean-Martin Mondoloni affaibli par son piètre résultat bastiais à se rallier - et évoque l’éventualité de contracter des alliances de deuxième et de troisième tour, au-delà de son camp, pour l’emporter sur Gilles Simeoni. Jean-Charles Orsucci ajuste son positionnement. En effet, le « en même temps » macroniste / corsiste sera difficile à imposer dans une bataille où les clivages seront importants et où l’influence de la situation nationale pourrait inciter au rejet d’une liste réputée favorable au Président de la République.
Enfin, la gauche s’agite aussi. Sa démarche ne peut toutefois que se limiter à indiquer quelle ne veut pas mourir. C’est tout le sens de l’annonce par le Parti Communiste d’une liste Michel Stefani / Anissa Flore Amziane et de l’appel de Jean Zuccarelli à travailler sur un projet. La Covid-19 ne décourage pas les partis et n’émousse pas les ambitions.
Pierre Corsi
Cependant la deuxième vague Covid-19 qui prend de l’ampleur et les nombreuses contraintes qu’imposent les pouvoirs publics pour tenter de la juguler, conduisent à s’interroger sur l’opportunité et la faisabilité d’organiser une consultation électorale. D’autant que, dans l’Hexagone, les élections régionales devront avoir lieu dans le même temps que des élections départementales.
Sept présidents de départements ont d’ores et déjà demandé que les élections départementales soient repoussées de trois mois. Au sein de La République En Marche, beaucoup jugent eux aussi un report souhaitable. Certains d’entre eux le font cependant non sans arrière-pensée politicienne car ils craignent qu’après avoir administré une volée à leur parti à l’occasion des dernières élections municipales, l’électorat lui inflige une dégelée.
Le sénateur François Patriat, un poids lourd du parti macroniste, a même émis l’idée d’un report après les élections présidentielles de mars 2022 ! Emmanuel Macron a de son côté la volonté d’éviter une nouvelle réalisation du scénario catastrophe qui a vu le maintien du premier tour des élections municipales favoriser la propagation de la Covid-19, donner lieu à une campagne électorale de la peur et s’achever par le report du second tour.
Le président de la République entend par ailleurs que s’il devait décider un report, il ne lui soit pas reproché de vouloir éviter la défaite annoncée de son parti. D’où sa décision de mettre très prochainement en place une commission ad hoc qui, associant les principales forces politiques, aura pour mission de réfléchir à la faisabilité ou non des élections en mars 2021 et de trancher avant le début de la campagne officielle.
Si les élections sont reportées, elles pourraient alors avoir lieu en juin ou en septembre 2021. La perspective d’un report est accueillie avec sérénité par les principaux leaders politiques corses bien qu’ils fourbissent déjà leurs armes dans la perspective de se mesurer dès mars 2021.
Gilles Simeoni conditionne la teneur de sa réponse à la prise en considération de ce que sera l’évolution de la pandémie.
Laurent Marcangeli ne se prononce pas, tout en insistant sur la nécessité que les candidats puissent faire campagne sereinement et tenir des réunions publiques.
Jean-Charles Orsucci est plutôt favorable à un maintien. Il ajoute toutefois être persuadé que la commission ad hoc sera de bon conseil. Jean-Martin Mondoloni assure n'être pas hostile à un report.
Jean-Christophe Angelini juge logique de s'interroger tout en affirmant qu’un report à 2022 relèverait de la manœuvre ou du calcul partisan.
Leaders et partis déjà en campagne.
Le possible report des élections territoriales n’incite toutefois pas à l’immobilisme. Mobilisation générale ! Leaders et partis sont déjà entrés en campagne. Conscient du reproche qui lui est fait de procrastiner et aussi d’une communication déficiente concernant la vision, les projets et les réalisations.
Gilles Simeoni multiplie les déplacements sur le terrain pour expliquer, activer ou mettre en valeur l’action de la Collectivité de Corse. La majorité territoriale accentue ses politiques d’aide aux jeunes, aux étudiants et également aux acteurs économiques, associatifs et culturels affectés par les contraintes et les retombées de la crise sanitaire.
Femu a Corsica a profité du scrutin sénatorial pour remobiliser ses élus et se rappeler au bon souvenir des élus communaux du Cismonte.
Corsica Libera qui souhaite la reconduction de la coalition
Per a Corsica, se prépare néanmoins à devoir solliciter seul les suffrages. En ce sens, après avoir exploité les sénatoriales pour compter ses soutiens, le parti indépendantiste commence à affûter son argumentaire en réaffirmant son opposition à la construction d’un nouveau port au sud de Bastia.
Jean-Christophe Angelini dont le parti (Partitu di a Nazione Corsa) n’a pas arrêté s’il souhaite ou non l’union autour de Gilles Simeoni dès le premier tour, se prépare à toutes les éventualités. Il peaufine son image de décideur énergique acquise à la tête de l’Agence de Développement Economique de la Corse, en menant tambour battant ses premiers mois de mandat municipal. Il assume de facto un rôle de tête de liste en entamant un cycle de réunions dans les micro-régions.
Paul-Félix Benedetti vient d’annoncer que son parti, Core in Fronte, sera en lice. Outre faire entendre le message de son parti (fondamentaux du nationalisme, justice sociale), il ambitionne d’être présent seul au second tour et d’obtenir quatre à six élus. La droite et la macronie sont aussi entrés en campagne.
Laurent Marcangeli qui a assuré ses arrières en conservant sans coup férir la mairie d’Ajaccio et la Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien, active son parti « Ajaccio ! Le Mouvement », s’emploie à construire une liste ouverte à toute les tendances de la droite - ce qui pourrait conduire Jean-Martin Mondoloni affaibli par son piètre résultat bastiais à se rallier - et évoque l’éventualité de contracter des alliances de deuxième et de troisième tour, au-delà de son camp, pour l’emporter sur Gilles Simeoni. Jean-Charles Orsucci ajuste son positionnement. En effet, le « en même temps » macroniste / corsiste sera difficile à imposer dans une bataille où les clivages seront importants et où l’influence de la situation nationale pourrait inciter au rejet d’une liste réputée favorable au Président de la République.
Enfin, la gauche s’agite aussi. Sa démarche ne peut toutefois que se limiter à indiquer quelle ne veut pas mourir. C’est tout le sens de l’annonce par le Parti Communiste d’une liste Michel Stefani / Anissa Flore Amziane et de l’appel de Jean Zuccarelli à travailler sur un projet. La Covid-19 ne décourage pas les partis et n’émousse pas les ambitions.
Pierre Corsi