Football Ligue 2 : Vincent Marchetti : le retour aux sources
Le milieu de terrain ajaccien est de retour dans son club formateur
Après quatre saisons passées à Nancy où deux graves blessures l’ont longtemps éloigné des terrains, le milieu de terrain ajaccien est de retour dans son club formateur. Plus mûr et grandi par ces expériences, il savoure, pour l’heure, le bonheur simple de rejouer au football, qui plus est dans le club qui l’a vu éclore…
Treize mai 2016. Sauvé de justesse avec 42 points, l’ACA dispute son dernier match de la saison à Dijon (défaite 2-0). C’est, en même temps, la dernière apparition de Vincent Marchetti, formé au club, . Une semaine auparavant, ce sera son dernier match à Timizolu face à Sochaux. Arrivé sur la pointe des pieds, ce jeune joueur (18 ans à l’époque) fait son chemin en pro (28 matchs, un but). Un parcours remarqué…Mais compte tenu de difficultés financières durant l’intersaison, l’ACA doit se séparer de sa pépite. Direction Nancy et la Ligue 1. « Un départ un peu difficile à vivre, explique l’Ajaccien, j’avais quitté le stage à l’improviste après avoir signé. Et puis l’opportunité de partir en L1 à Nancy s’est présentée. Et cela a aidé le club à se maintenir en Ligue 2, j’en suis fier… »
Deux graves blessures
Les années nancéennes seront parsemées de bons et mauvais moments, comme beaucoup de footballeurs. « J’ai disputé une vingtaine de matchs, rajoute-t-il, avec en point d’orgue un somptueux derby remporté à Picot face à Metz (4-0). En janvier, on était dans la première moitié du tableau et l’équipe a ensuite dégringolé pour finir dans la charrette. Dommage mais une belle expérience. »
En Ligue 2, l’Ajaccio retrouve…l’ACA. Mais lors d’un choc avec Jérôme Hergault, le milieu de terrain se fait les croisés. « J’avais joué quinze matchs, j’étais bien et puis tout a été réduit à néant sur une action. » Résultat, une absence de six mois, saison terminée, un retour la saison suivant avec Didier Tholot aux commandes et l’arrivée d’Alain Perrin qui le place « au placard ». « Aujourd’hui encore, je ne sais pas pourquoi…Je reviens titulaire et marque contre le Paris FC et je suis resté dans le groupe sans être vraiment titulaire. »
Un retour remarqué et prometteur
Vincent Marchetti se souvient tout particulièrement d’un match au stade Marcel Picot face…à l’ACA. « Ils n’étaient pas au mieux, nous non plus. Lolo Abergel marque en fin de match d’un tir lointain…Nous n’avons pas célébré. J’étais même triste pour eux… »
La saison suivante, trois matchs et…de nouveau les croisés. « Une absence de six mois. Moralement c’est difficile, de surcroît à 20 ans. On redoute cette blessure. Et quand elle survient à deux reprises, tu te demandes si le football n’est pas terminé…Je me suis accroché et suis revenu en mars contre Niort. La semaine suivante, on recevait…L’ACA. Saison terminée en raison du Covid. Revenir après les croisés, c’était tout de même une grosse satisfaction…J’ai bossé dur pour revenir. »
Pas vraiment épargné par l’adversité, l’Ajaccien rentre chez lui, s’entraîne avec un préparateur et se ressource à Calenzana où il a ses racines. Très proche de Yohan Cavalli, il s’entraîne avec l’équipe réserve. « Le club recherchait surtout des attaquants mais le fait de m’entraîner avec la CFA était déjà un grand bonheur. Puis Yo m’a demandé de m’entraîner avec les pros. Au début, c’était plus une remise en forme. Cela m’a fait beaucoup de bien. J’ai fait 35 mn contre le Gaz, ce n’était pas si mal. Puis j’ai signé pour une saison et le coach m’a titularisé contre Toulouse… »
Au-delà du résultat et d’un scénario catastrophe, Vincent Marchetti a fait une entrée très remarquée. « J’étais bien, de mieux en mieux au fil du match. J’ai essayé d’être sérieux. Après la pause, j’ai attendu le dernier quart d’heure pour sortir…Une satisfaction personnelle mais ce scénario et la défaite font très mal. C’est compliqué, on sent une équipe en manque de confiance. Mais on va s’accrocher et s’en sortir… »
L’avenir ? « J’ai signé pour une année. La suite, je n’en ai aucune idée. Je savoure pour l’instant le bonheur de retrouver les terrains de football… »
Un bonheur simple loin, très loin des contraintes purement sportives. Et une adversité qui devrait servir à ce jeune milieu de terrain dont les qualités sont indéniables…