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26e festival du film espagnol et latino-américain

Du 12 au 19 avril au Palais des Congrés d'Ajaccio
26e festival du film espagnol et latino-américain : sous le signe de la mémoire et l’identité


L’association « Latinità » organise, du 12 au 19 avril au Palais des Congrès d’Ajaccio, la 26e édition du film espagnol et latino-américain. Dix-sept films seront présentés dont cinq premiers films et quatre avant-premières…


Rendez-vous cinématographique incontournable depuis 1998 dans la Cité Impériale, le festival du film espagnol est avant tout l’histoire d’une passion. Celle de Marie-Claire Lucena, enseignante en espagnol. « J’ai commencé seule en 1992, rappelle-t-elle, au départ c’était avec mes élèves, que je voulais sensibiliser. On est parti avec un film, puis deux. Chemin faisant, d’antres personnes se sont ajoutées. Et cela a donné naissance au festival, tel qu’on le connaît aujourd’hui. On reste limité puisque nous n’avons qu’une seule salle pour diffuser les films. »

L’objectif reste le même, créer un pont culturel avec la langue espagnole à travers le septième art.


Une invitée péruvienne

Et cette 26e édition s’inscrit dans la continuité des éditions précédentes. Dix-sept film sont en lice dont cinq premiers films et quatre avant-premières. Quant à la thématique, « elle fait référence, ajoute la présidente de l’association, à la mémoire et l’identité. C’est aussi un regard sur la situation sociale. »

En guise de temps fort parmi les premiers films « Las chicas estan bien » (Itsaso Arana, 2023), une comédie dramatique qui met en lice un groupe de jeunes femmes qui vont partager leur savoir sur l’amitié dans une maison de campagne, ou « 20000 especies de abejas (Estibaliz Urresola, 2024), une fiction qui raconte les interrogations de Coco (8 ans) au cours d’un été passé parmi les ruches du Pays Basque.

En guise d’avant-première, du lourd avec le célèbre réalisateur ibérique Victor Erice qui signe « Cerrar los ojos » (2023), un film dans le film qu relate la disparition de l’acteur principal lors d’un tournage. Autre film à voir, « La memoria infinita » de la Chilienne Maite Alberdi (sorti cette année), un film-documentaire très touchant qui raconte la vie d’un couple dont le mari est atteint de la maladie d’Alzheimer. « Un mundo para Jiulius (2022, ), regard critique de la société bourgeoise péruvienne à travers les yeux d’un enfant de sept ans qui a perdu son père et sa sœur, constitue également l’un des temps forts du festival.

« Dispararon al pianista » (Fernando Trueba, 2024), un film-animation sur la recherche d’un pianiste talentueux, figure également au programme. Les dessins ont été réalisés par Javier Marisca. « Nous avons mis cette année l’accent sur les réalisatrices, ajoute Marie-Claire Lucena, l’occasion de les mettre en valeur. Jovita Andrade-Maeder, réalisatrice péruvienne qui a signé « Un mundo para Julius » sera l’une des invités du festival. Elle est par ailleurs, directrice du festival du film péruvien de Paris qui aura lieu du 23 au 30 avril. Et dans le cadre d’un partenariat France Volontaire, la Collectivité de Corse le lycée Laetitia et nous-mêmes, nous accueillons Diana, une jeune Péruvienne qui est à Ajaccio jusqu’à juin et qui effectuera des missions de service civique. Elle sera là pour présenter ce film. »

À noter, dans un volet pédagogique souhaité par les organisateurs, que des séances dédiées aux scolaires auront lieu durant toute la durée du festival. Une programmation de qualité qui devrait attirer les amateurs du genre.

Philippe Peraut
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