Mères, pilier de la parentalité
Dimanche 26 mai, c'était la fêtes des Mères.
Mères, pilier de la parentalité
Dimanche 26 mai, c’était la fête des Mères. Peu importe qu’elles soient solos, célibataires, veuves, en couple, mariées, qu’elles aient un ou plusieurs enfants. Alors que le président Macron veut jouer la cigogne avec son « réarmement démographique » tout en prônant l’égalité hommes-femmes, le rôle de la mère reste central.
Vie pro et familiale
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié une étude autour de la parentalité et du genre. S’appuyant sur l’enquête Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants, cette étude détaille les situations d’emploi des parents de jeunes enfants. Ainsi, dans les couples, l’articulation entre vies familiale et professionnelle repose toujours fortement sur les mères. Sur une échelle allant de l’inactivité à l’emploi à temps complet, lorsqu’un des deux parents est plus éloigné de l’emploi que l’autre, il s’agit de la mère dans 5 cas sur 6. Au total, parmi les couples avec jeunes enfants, les mères sont deux fois plus souvent sans emploi que les pères (28 % contre 13 %). Les mères sont beaucoup plus fréquemment sans emploi ou à temps partiel pour des raisons liées aux enfants. Une situation contrainte, surtout chez les mères employées ou ouvrières, pour des raisons financières ou du fait de leurs conditions d’emploi, car dans la majeure partie des cas, en l’absence de solution de garde, ce sont surtout les mères qui se chargent d’une garde parentale non choisie. Elles passent en moyenne 22 heures seules avec leur enfant de 8 h à 19 h du lundi au vendredi, contre moins de 5 heures pour les pères. Malgré les avancées sociétales en la matière et les congés spécifiques pour les deux parents, l’organisation dans le couple reste très genrée. L’étude conclut qu’une plus forte participation des pères dans la sphère familiale est un levier important pour atteindre l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes.
Mères solos
En France, une famille sur quatre est une famille monoparentale et, dans 82 % des cas, c’est une femme qui est à sa tête. En Corse, 14 000 enfants vivent avec un seul parent, et dans 83 % des cas, ce parent est la mère. Les mères célibataires seraient entre 1,5 et 2 millions en France et en constante augmentation depuis ces quinze dernières années. Or, au sein des familles monoparentales, 34 % des enfants sont en situation de pauvreté monétaire contre 20 % des enfants vivant au sein d'un couple. Selon l’Insee, l'adulte qui est à la tête de cette structure familiale est souvent dans une situation moins favorable sur le marché du travail que dans les autres types de familles. Il est de fait plus touché par la précarité.
Familles recomposées
D’autres études de l’Insee mettent en évidence qu’en moyenne chaque année depuis le début des années 2010, près de 400 000 enfants sont concernés par la rupture de l’union de leurs parents. Après les séparations, la remise en couple est relativement fréquente. La moitié des parents divorcés ne vivent plus seuls au bout de cinq ans. Le fait que les mères aient plus souvent les enfants en garde après rupture explique en partie le fait qu’elles reforment moins souvent que les pères un couple cohabitant. Ainsi, 70 % des enfants vivent en famille traditionnelle, 20 % en famille monoparentale, 10 % en famille recomposée. Une famille recomposée comprend un couple d'adultes et au moins un enfant né d'une union précédente de l'un des conjoints. Les enfants qui vivent avec leurs parents et des demi-frères ou demi-sœurs font aussi partie d'une famille recomposée. L’enquête ERFI (étude des relations familiales intergénérationnelles) met en évidence qu’au quotidien, les belles-mères sont davantage en première ligne des tâches parentales contraintes auprès des beaux-enfants (habillage, aide aux devoirs, etc.) que les beaux-pères. Les inégalités de genre constatées pour les pères et les mères sont donc aussi observables dans les familles recomposées. Certaines tâches ne sont assurées que par les parents, comme le fait d’emmener ou de chercher les enfants à l’école ou à la crèche. Cela s’explique aussi par le vide juridique pour les responsabilités des beaux-parents. Si les familles monoparentales sont souvent précaires, les familles recomposées quant à elles sont plus fragiles sur le plan juridique. Pourtant, malgré l’évolution de la composition des familles, le désir d’enfants s’érode. Les femmes sont de plus ne plus nombreuses à ne pas vouloir être mères.
Maria Mariana
Dimanche 26 mai, c’était la fête des Mères. Peu importe qu’elles soient solos, célibataires, veuves, en couple, mariées, qu’elles aient un ou plusieurs enfants. Alors que le président Macron veut jouer la cigogne avec son « réarmement démographique » tout en prônant l’égalité hommes-femmes, le rôle de la mère reste central.
Vie pro et familiale
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié une étude autour de la parentalité et du genre. S’appuyant sur l’enquête Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants, cette étude détaille les situations d’emploi des parents de jeunes enfants. Ainsi, dans les couples, l’articulation entre vies familiale et professionnelle repose toujours fortement sur les mères. Sur une échelle allant de l’inactivité à l’emploi à temps complet, lorsqu’un des deux parents est plus éloigné de l’emploi que l’autre, il s’agit de la mère dans 5 cas sur 6. Au total, parmi les couples avec jeunes enfants, les mères sont deux fois plus souvent sans emploi que les pères (28 % contre 13 %). Les mères sont beaucoup plus fréquemment sans emploi ou à temps partiel pour des raisons liées aux enfants. Une situation contrainte, surtout chez les mères employées ou ouvrières, pour des raisons financières ou du fait de leurs conditions d’emploi, car dans la majeure partie des cas, en l’absence de solution de garde, ce sont surtout les mères qui se chargent d’une garde parentale non choisie. Elles passent en moyenne 22 heures seules avec leur enfant de 8 h à 19 h du lundi au vendredi, contre moins de 5 heures pour les pères. Malgré les avancées sociétales en la matière et les congés spécifiques pour les deux parents, l’organisation dans le couple reste très genrée. L’étude conclut qu’une plus forte participation des pères dans la sphère familiale est un levier important pour atteindre l’objectif d’égalité entre les femmes et les hommes.
Mères solos
En France, une famille sur quatre est une famille monoparentale et, dans 82 % des cas, c’est une femme qui est à sa tête. En Corse, 14 000 enfants vivent avec un seul parent, et dans 83 % des cas, ce parent est la mère. Les mères célibataires seraient entre 1,5 et 2 millions en France et en constante augmentation depuis ces quinze dernières années. Or, au sein des familles monoparentales, 34 % des enfants sont en situation de pauvreté monétaire contre 20 % des enfants vivant au sein d'un couple. Selon l’Insee, l'adulte qui est à la tête de cette structure familiale est souvent dans une situation moins favorable sur le marché du travail que dans les autres types de familles. Il est de fait plus touché par la précarité.
Familles recomposées
D’autres études de l’Insee mettent en évidence qu’en moyenne chaque année depuis le début des années 2010, près de 400 000 enfants sont concernés par la rupture de l’union de leurs parents. Après les séparations, la remise en couple est relativement fréquente. La moitié des parents divorcés ne vivent plus seuls au bout de cinq ans. Le fait que les mères aient plus souvent les enfants en garde après rupture explique en partie le fait qu’elles reforment moins souvent que les pères un couple cohabitant. Ainsi, 70 % des enfants vivent en famille traditionnelle, 20 % en famille monoparentale, 10 % en famille recomposée. Une famille recomposée comprend un couple d'adultes et au moins un enfant né d'une union précédente de l'un des conjoints. Les enfants qui vivent avec leurs parents et des demi-frères ou demi-sœurs font aussi partie d'une famille recomposée. L’enquête ERFI (étude des relations familiales intergénérationnelles) met en évidence qu’au quotidien, les belles-mères sont davantage en première ligne des tâches parentales contraintes auprès des beaux-enfants (habillage, aide aux devoirs, etc.) que les beaux-pères. Les inégalités de genre constatées pour les pères et les mères sont donc aussi observables dans les familles recomposées. Certaines tâches ne sont assurées que par les parents, comme le fait d’emmener ou de chercher les enfants à l’école ou à la crèche. Cela s’explique aussi par le vide juridique pour les responsabilités des beaux-parents. Si les familles monoparentales sont souvent précaires, les familles recomposées quant à elles sont plus fragiles sur le plan juridique. Pourtant, malgré l’évolution de la composition des familles, le désir d’enfants s’érode. Les femmes sont de plus ne plus nombreuses à ne pas vouloir être mères.
Maria Mariana