Catalunya : les indépendantistes ont arraché l'amnistie
Carles Puigdemont et son parti Junts per a Catalunya ont crié victoire et annoncé ne pas renoncer au projet indépendantiste. Mais...
Catalunya : les indépendantistes ont arraché l’amnistie
Carles Puigdemont et son parti Junts per a Catalunya ont crié victoire et annoncé ne pas renoncer au projet indépendantiste. Mais...
Le 14 mars dernier, au Congrès des députés, la chambre basse des Cortès Generales (Parlement espagnol), avait été voté le projet de loi portant amnistie des indépendantistes catalans condamnés ou encore poursuivis pour leur implication dans l’organisation du référendum sur l’indépendance de la Catalogne du 1er octobre 2017. Mais, quelques semaines plus tard, la chambre haute, le Sénat, avait rejeté le texte. Le 31 mai dernier, étant revenu devant le Congrès des députés, le texte a été définitivement adopté dans la douleur et à une courte majorité. Le Premier ministre Pedro Sánchez qui le présentait était confronté à de fortes oppositions : au sein de son parti, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, des voix faisaient entendre leur opposition ; le principal parti d’opposition, le Parti Populaire, avertissait que si le texte était adopté, il ferait tout pour le faire abroger au moyen d'un recours devant le Tribunal constitutionnel ou par la rue ; plusieurs sondages indiquaient que l’opinion publique espagnole était loin d’approuver. Et c’est au terme d'un débat émaillé d’invectives que 177 députés ont voté pour et que 172 députés ont voté contre. L’amnistie va bénéficier à plus de 400 dirigeants et militants et permettre le retour en Catalogne des responsables indépendantistes en exil depuis près de sept ans dont Carles Puigdemont qui présidait la Generalitat de Catalunya lors de la tenue du referendum. Ce vote représente une grande victoire pour les indépendantistes catalans. En effet, il a été le prix à payer par Pedro Sánchez pour être reconduit au pouvoir alors qu’il avait exprimé son refus d'une amnistie durant la campagne des élections législatives du 23 juillet dernier car les deux partis principaux parts indépendantistes catalans ont exigé cette mesure en contrepartie du soutien de leurs 14 députés. Carles Puigdemont : « Un événement historique s'est produit dans le combat de longue date et non résolu entre la Catalogne et l'État espagnol » et son parti Junts per a Catalunya, par la voix de la présidente de celui-ci (Laura Borràs) : « Maintenant l'autodétermination est notre prochaine étape » ont d’ailleurs crié victoire et annoncé ne pas renoncer au projet indépendantiste. Il leur faudra toutefois compter avec le résultat décevant des élections régionales du 12 mai dernier : le courant indépendantiste, victime de ses division et de la gestion peu convaincante de la Generalitat de Catalunya par la gauche indépendantiste, a perdu la majorité absolue au profit de branche catalane du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol.
Alexandra Sereni
Carles Puigdemont et son parti Junts per a Catalunya ont crié victoire et annoncé ne pas renoncer au projet indépendantiste. Mais...
Le 14 mars dernier, au Congrès des députés, la chambre basse des Cortès Generales (Parlement espagnol), avait été voté le projet de loi portant amnistie des indépendantistes catalans condamnés ou encore poursuivis pour leur implication dans l’organisation du référendum sur l’indépendance de la Catalogne du 1er octobre 2017. Mais, quelques semaines plus tard, la chambre haute, le Sénat, avait rejeté le texte. Le 31 mai dernier, étant revenu devant le Congrès des députés, le texte a été définitivement adopté dans la douleur et à une courte majorité. Le Premier ministre Pedro Sánchez qui le présentait était confronté à de fortes oppositions : au sein de son parti, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, des voix faisaient entendre leur opposition ; le principal parti d’opposition, le Parti Populaire, avertissait que si le texte était adopté, il ferait tout pour le faire abroger au moyen d'un recours devant le Tribunal constitutionnel ou par la rue ; plusieurs sondages indiquaient que l’opinion publique espagnole était loin d’approuver. Et c’est au terme d'un débat émaillé d’invectives que 177 députés ont voté pour et que 172 députés ont voté contre. L’amnistie va bénéficier à plus de 400 dirigeants et militants et permettre le retour en Catalogne des responsables indépendantistes en exil depuis près de sept ans dont Carles Puigdemont qui présidait la Generalitat de Catalunya lors de la tenue du referendum. Ce vote représente une grande victoire pour les indépendantistes catalans. En effet, il a été le prix à payer par Pedro Sánchez pour être reconduit au pouvoir alors qu’il avait exprimé son refus d'une amnistie durant la campagne des élections législatives du 23 juillet dernier car les deux partis principaux parts indépendantistes catalans ont exigé cette mesure en contrepartie du soutien de leurs 14 députés. Carles Puigdemont : « Un événement historique s'est produit dans le combat de longue date et non résolu entre la Catalogne et l'État espagnol » et son parti Junts per a Catalunya, par la voix de la présidente de celui-ci (Laura Borràs) : « Maintenant l'autodétermination est notre prochaine étape » ont d’ailleurs crié victoire et annoncé ne pas renoncer au projet indépendantiste. Il leur faudra toutefois compter avec le résultat décevant des élections régionales du 12 mai dernier : le courant indépendantiste, victime de ses division et de la gestion peu convaincante de la Generalitat de Catalunya par la gauche indépendantiste, a perdu la majorité absolue au profit de branche catalane du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol.
Alexandra Sereni