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Clara Maria Laredo, de l 'engagement politique au septième art

Clara Maria Laredo fait son entrée à Cannes
Clara Maria Laredo, de l’engagement politique au septième art

À tout juste vingt ans, Clara Maria Laredo a fait une entrée remarquée à Cannes dans le cadre de la quinzaine des réalisateurs. Actrice principale du film « À son image », de Thierry de Peretti, elle semble promise à un bel avenir dans le septième art insulaire. Et peut-être pas que…


Passer d’études de Sciences Po au septième art, avec en prime, un passa ge remarqué au dernier festival de Cannes, tel est le parcours pour le moins mouvementé qui a jalonné la vie de Clara Maria ces deux dernières années. Ajaccienne au patronyme bien connu puisqu’elle est la fille du regretté Norbert Laredo, l’un des premiers élus nationalistes, Clara Maria a grandi et fait ses études dans la Cité Impériale. Elle boucle actuellement sa première de Sciences Po à Bruxelles. « J’ai été élevée par mon père, souligne la jeune actrice, je me reconnais donc dans le nationalisme d’aujourd’hui sans pour autant adhérer à un parti. »

La jeune étudiante a déjà bossé avec le Député Européen François Alfonsi. Le lien avec le cinéma ? « J’écrivais pour le journal « Arriti », ajoute-t-elle, et tout a commencé à l’occasion d’un article rédigé sur le film de Thierry de Peretti « Enquête sur un scandale d’Etat ». Clara Maria met, sans le savoir, le pied à l’étrier dans l’univers du septième art. La suite ? Un casting pour « À son image » mais quelques temps avant de poursuivre, en raison d’un autre projet du réalisateur insulaire, « Une vie violente ». Puis, sur les conseils d’un proche, Clara Maria accepte de relever le challenge du casting. « J’ai été prise en charge par Julie Allione, directrice de casting, reprend-elle, comme pour tous les rôles, elle voulait en savoir plus sur notre approche des questions politiques. »

Après une première série d’improvisations courant 2022, la jeune actrice franchit plusieurs étapes et se voit, in fine, confier le rôle principal du film. Elle y interprète Antonia, une jeune photographe préoccupée par les questions éthiques et politiques de l’île, des années quatre-vingt au début des années 2000. « Je me suis de suite reconnue dans le personnage d’Antonia, rappelle Clara Maria, ses aspirations, sa quête de vérité, son rapport au monde. C’est un personnage qui me ressemble tellement. »

Suite à l’annonce officielle de son rôle, la jeune femme s’imprègne d’Antonia. Après avoir, bien sûr, lu l’oeuvre de Jérôme Ferrari, elle prend des cours de photographie afin de coller au mieux au personnage. Suivront, de septembre à novembre 2023, onze semaines de tournage. Et puis, une première apothéose durant la quinzaine des réalisateurs à Cannes, où le film a été très apprécié. Clara Maria et les autres acteurs principaux du film ont été sur le devant de la scène.


Avant-première les 19 et 20 juillet

« On est resté la semaine sur la Croisette, le film a été salué, tant par les élus corses venus le voir que par la presse nationale dans son ensemble. On a également assisté au « Royaume » de Julien Colonna. Lui comme Thierry ont abordé la société corse sous le regard d’une jeune femme. Et puis, ma famille était également présente, un moment très très fort. »

Clara Maria est de retour dans la Cité Impériale en attendant l’avant-première, les 19 ( à Bastelica) et 20 juillet (à Ajaccio) et la sortie nationale le 4 septembre. La jeune actrice reprendra ses études de Sciences Po à Bruxelles (elle entrera en deuxième année) et aussi son engagement politique. Mais gageons que cette fabuleuse expérience lui donnera peut-être envie de poursuivre l’aventure…
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