137 communes de Haute-Corse en alerte sècheresse
Une situation hydrique de la Haute-Corse préoccupante
137 communes de Haute-Corse en alerte sécheresse
Depuis le 10 juin, 137 communes de Haute-Corse ont été placées en alerte sécheresse par le préfet du département. Une situation qui engendre des mesures de restriction d’eau dans le Cap, le Nebbiu et la plaine orientale.
On savait la situation hydrique de la Haute-Corse préoccupante. Elle est désormais inquiétante.
Depuis le 10 juin dernier, Michel Prosic, préfet du Cismonti, a placé 137 des 236 communes du département en alerte sécheresse. Toutes les localités concernées sont situées dans le Nebbiu, le Cap et la plaine orientale.
La sonnette d’alarme a été tirée à la suite du dernier comité de ressource en eau du 31 mai 2024. Il en est ressorti que “la situation hydro-climatique du département continue à se dégrader devant la faiblesse des précipitations depuis septembre 2023”. Ce constat a entraîné cette décision du préfet qui “a pour effet d’imposer des mesures de restriction afin d’assurer la préservation de la ressource”, précisent les services de l’État dans un communiqué.
Un texte dans lequel il est écrit que “ces mesures différenciées dans le département s’expliquent encore une fois par le fait que les deux secteurs de la Balagne et du centre Corse ne nécessitent pas, au regard des indicateurs, de prescrire des restrictions à ce stade”.
“Valeurs record”
Pour l’heure, la situation touche particulièrement le Nebbiu, le Cap et la plaine orientale, où le déficit de précipitations a été évalué à 60% entre septembre 2023 et mai 2024.
Dans son communiqué, la préfecture fait état de “valeurs record pour la Plaine orientale, de valeurs inédites depuis 1989 dans le Cap Corse et la région bastiaise.” Et d’ajouter : “Météo France constate un déficit hydrologique et une sécheresse agricole exceptionnels. Les précipitations de mai ont évité une aggravation, mais n’ont pas résolu une situation de déficit hydrologique et de sécheresse édaphique déjà tout à fait exceptionnelle sur les 3, 6 ou 12 derniers mois.”
À cela s’ajoute une sécheresse sur tout le littoral “aggravée par des températures supérieures de deux degrés à la moyenne à la normale de saison”. Les services de l’État indiquent qu’il “s’agit de la saison de recharge la plus chaude jamais observée”.
Mesures restrictives
La situation des nappes phréatiques diffère entre l’ouest et l’est du département, celles de la façade orientale étant “particulièrement basses”, souligne la préfecture, ajoutant que “50 % des ouvrages suivis en Haute-Corse présentent un niveau bas à très bas, et même 75 % sur le Cap”.
Le taux de remplissage des barrages est quant à lui de 73%. L’an passé, à pareille époque, il était de 93%. Autant de raisons qui ont conduit les services de l’État à prendre des mesures de restriction en eau. Après concertation, les agriculteurs se sont déjà mis d’accord pour mettre en place des tours d’eau. Depuis le 3 juin, chaque filière a un jour d’arrêt d’arrosage. Toujours du côté des professionnels, l’arrosage des stades et autres terrains de sport est interdit en journée. Idem pour les particuliers qui n’ont pas le droit d’arroser jardins potagers, pelouses et massifs fleuris jusqu’au soir. Le remplissage des piscines privées est également prohibé, « sauf pour une remise à niveau et un premier remplissage », est-il précisé dans la décision préfectorale.
« La situation hydrique du département continuera de faire l’objet d’un suivi rapproché au sein du comité de ressource en eau, et pourra conduire le cas échéant à la prise de mesures complémentaires en fonction de son évolution », explique la préfecture de Haute-Corse. À l’inverse, indique-t-elle, si la situation venait à s’améliorer, “ces mesures de restrictions seraient revues ou suspendues”.
Le comité de ressource en eau a prévu de refaire un point de situation à la fin du mois de juin.
Depuis le 10 juin, 137 communes de Haute-Corse ont été placées en alerte sécheresse par le préfet du département. Une situation qui engendre des mesures de restriction d’eau dans le Cap, le Nebbiu et la plaine orientale.
On savait la situation hydrique de la Haute-Corse préoccupante. Elle est désormais inquiétante.
Depuis le 10 juin dernier, Michel Prosic, préfet du Cismonti, a placé 137 des 236 communes du département en alerte sécheresse. Toutes les localités concernées sont situées dans le Nebbiu, le Cap et la plaine orientale.
La sonnette d’alarme a été tirée à la suite du dernier comité de ressource en eau du 31 mai 2024. Il en est ressorti que “la situation hydro-climatique du département continue à se dégrader devant la faiblesse des précipitations depuis septembre 2023”. Ce constat a entraîné cette décision du préfet qui “a pour effet d’imposer des mesures de restriction afin d’assurer la préservation de la ressource”, précisent les services de l’État dans un communiqué.
Un texte dans lequel il est écrit que “ces mesures différenciées dans le département s’expliquent encore une fois par le fait que les deux secteurs de la Balagne et du centre Corse ne nécessitent pas, au regard des indicateurs, de prescrire des restrictions à ce stade”.
“Valeurs record”
Pour l’heure, la situation touche particulièrement le Nebbiu, le Cap et la plaine orientale, où le déficit de précipitations a été évalué à 60% entre septembre 2023 et mai 2024.
Dans son communiqué, la préfecture fait état de “valeurs record pour la Plaine orientale, de valeurs inédites depuis 1989 dans le Cap Corse et la région bastiaise.” Et d’ajouter : “Météo France constate un déficit hydrologique et une sécheresse agricole exceptionnels. Les précipitations de mai ont évité une aggravation, mais n’ont pas résolu une situation de déficit hydrologique et de sécheresse édaphique déjà tout à fait exceptionnelle sur les 3, 6 ou 12 derniers mois.”
À cela s’ajoute une sécheresse sur tout le littoral “aggravée par des températures supérieures de deux degrés à la moyenne à la normale de saison”. Les services de l’État indiquent qu’il “s’agit de la saison de recharge la plus chaude jamais observée”.
Mesures restrictives
La situation des nappes phréatiques diffère entre l’ouest et l’est du département, celles de la façade orientale étant “particulièrement basses”, souligne la préfecture, ajoutant que “50 % des ouvrages suivis en Haute-Corse présentent un niveau bas à très bas, et même 75 % sur le Cap”.
Le taux de remplissage des barrages est quant à lui de 73%. L’an passé, à pareille époque, il était de 93%. Autant de raisons qui ont conduit les services de l’État à prendre des mesures de restriction en eau. Après concertation, les agriculteurs se sont déjà mis d’accord pour mettre en place des tours d’eau. Depuis le 3 juin, chaque filière a un jour d’arrêt d’arrosage. Toujours du côté des professionnels, l’arrosage des stades et autres terrains de sport est interdit en journée. Idem pour les particuliers qui n’ont pas le droit d’arroser jardins potagers, pelouses et massifs fleuris jusqu’au soir. Le remplissage des piscines privées est également prohibé, « sauf pour une remise à niveau et un premier remplissage », est-il précisé dans la décision préfectorale.
« La situation hydrique du département continuera de faire l’objet d’un suivi rapproché au sein du comité de ressource en eau, et pourra conduire le cas échéant à la prise de mesures complémentaires en fonction de son évolution », explique la préfecture de Haute-Corse. À l’inverse, indique-t-elle, si la situation venait à s’améliorer, “ces mesures de restrictions seraient revues ou suspendues”.
Le comité de ressource en eau a prévu de refaire un point de situation à la fin du mois de juin.