Antoine de Saint -Exupéry un homme d 'aujourd'hui
Il nous fait réver depuis 80 ans
ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY UN HOMME D’AUJOURD’HUI
Parmi les écrits de cet homme hors du commun, les chiffres d’édition sont étourdissants, autour de 150 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Le Petit Prince 80 ans d’un succès mondial phénoménal, mais pas que, en lisant Terre des hommes, Pilote de guerre interdit en décembre 1942 par les autorités d’occupation, Vol de nuit, Citadelle roman inachevé, l’on est imprégné par l’empathie de cet écrivain et sa grande humilité au regard de la planète et de ses populations. L’impression très nette qu’il reprenait de nouvelles forces une fois envolé dans l’espace où régnait la tranquillité, malgré le chaos intersidéral inaudible à l’oreille humaine.
Antoine de Saint-Exupéry né en 1900 perd son papa à l’âge de 4 ans, heureusement il est entouré par un groupe familial un peu artiste. Il effectue des études normales chez les Jésuites d’abord, ensuite chez les Maristes. Touche à tout, bricoleur de génie, poète et rêveur. Il aime inventer, fabriquer, à 10 ans il se confectionne un « stylographe » et écrit une lettre à sa mère lui disant « il marche bien ». En 1912 il est subjugué sur un aérodrome par les aéroplanes et les figures acrobatiques des pilotes, Jules Vedrines le fait même monter dans son appareil. C’était l’époque des pionniers de l’aviation Blériot, Dumont, Roland Garros, Clément Ader, Gabriel Voisin, plus aventuriers et casse-cou mais avec une gnac d’enfer. Le petit Tonio comme l’appelaient les siens n’a qu’une envie leur ressembler, la vie le réserve pour un autre palmarès. En 1921 il est incorporé au 2ème régiment d’aviation de Strasbourg et effectue l’entrainement « à ses frais » pour obtenir le brevet de pilote civil. Le diplôme en poche c’est très vite la joie des premiers vols, la casse et les premières heures de coma au Bourget. En 1926 Didier Daurat l’accueille à Toulouse et lui fait suivre la formation habituelle mécanique, les pilotes devaient pouvoir se dépanner tous seuls. A l’Aéropostale il côtoiera des héros de légende, Guynemer, Guillaumet, Mermoz. Il a sans doute croisé Jean Casale as de l’aviation originaire de Olmeta di Tuda. Leur tenue tenait plus du scaphandrier, chandail, combinaison de cuir, bottes fourrées, blouson, gants épais de cuir. Avec les risques encourus, il fallait vraiment aimer ce métier, bien entendu la fiabilité était limite
et les avions ne ressemblaient pas aux Rafale ou Airbus d’aujourd’hui. En 1943 n’ayant plus l’âge requis, il finit par obtenir une mission et rejoindre l’escadrille 2/33 la sienne, pour reprendre le combat. Il doit effectuer 5 missions, il en fait 8. Avant la dernière il écrit à sa mère : ‘Ma petite maman je voudrais tellement vous rassurer sur moi et que vous receviez ma lettre…. Quand sera-t-il possible de dire qu’on les aime à ceux que l’on aime ? ». Le 31 juillet parti de Borgo non armé, il ne rentrera pas d’une reconnaissance photographique. Il avait échappé miraculeusement à plusieurs opérations suicides celle-ci sera la dernière.
Il nous fait rêver depuis 80 ans
C’était un homme de paix et grand humaniste à l’instar d’autres tel le « père de la bombe atomique » qui a regretté d’avoir créé ce fléau. Il nous a laissé en héritage des réponses et des voies à suivre. Chacun est seul responsable de tous écrit-il dans « Pilote de guerre ». Saint-Exupéry met l’accent sur le concept-clé de « responsabilité ». Il pense bien sûr à Guillaumet perdu avec son appareil dans les Andes survivant en accomplissant ce qu’aucune bête n’aurait fait. Il met en parallèle ce qui permit à Guillaumet de survivre et le désastre de la débâcle française de 1940 pensée, quelque peu « religieuse ». Pour lui l’oriental rencontré au gré de ses escales ou de ses pannes était l’égal de l’occidental trop souvent prétentieux. Il nous donne une leçon de vie, il a fait mouche en touchant nos cœurs.
Nota bene
Au vu des commémorations spectaculaires de cette année, il serait bon qu’il en soit fait de même pour les années à venir afin que l’ANORAAE ne se retrouve pas entourée uniquement des élus de Borgo, de Lucciana et des responsables de l’aéroport lesquels ont toujours répondu présents. Que ceux qui aiment l’auteur du « Petit Prince » fassent un effort au moins une fois l’an, le 31 juillet pour dire qu’ils n’ont pas oublié le pilote-poète.
D. Campinchi
Parmi les écrits de cet homme hors du commun, les chiffres d’édition sont étourdissants, autour de 150 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Le Petit Prince 80 ans d’un succès mondial phénoménal, mais pas que, en lisant Terre des hommes, Pilote de guerre interdit en décembre 1942 par les autorités d’occupation, Vol de nuit, Citadelle roman inachevé, l’on est imprégné par l’empathie de cet écrivain et sa grande humilité au regard de la planète et de ses populations. L’impression très nette qu’il reprenait de nouvelles forces une fois envolé dans l’espace où régnait la tranquillité, malgré le chaos intersidéral inaudible à l’oreille humaine.
Antoine de Saint-Exupéry né en 1900 perd son papa à l’âge de 4 ans, heureusement il est entouré par un groupe familial un peu artiste. Il effectue des études normales chez les Jésuites d’abord, ensuite chez les Maristes. Touche à tout, bricoleur de génie, poète et rêveur. Il aime inventer, fabriquer, à 10 ans il se confectionne un « stylographe » et écrit une lettre à sa mère lui disant « il marche bien ». En 1912 il est subjugué sur un aérodrome par les aéroplanes et les figures acrobatiques des pilotes, Jules Vedrines le fait même monter dans son appareil. C’était l’époque des pionniers de l’aviation Blériot, Dumont, Roland Garros, Clément Ader, Gabriel Voisin, plus aventuriers et casse-cou mais avec une gnac d’enfer. Le petit Tonio comme l’appelaient les siens n’a qu’une envie leur ressembler, la vie le réserve pour un autre palmarès. En 1921 il est incorporé au 2ème régiment d’aviation de Strasbourg et effectue l’entrainement « à ses frais » pour obtenir le brevet de pilote civil. Le diplôme en poche c’est très vite la joie des premiers vols, la casse et les premières heures de coma au Bourget. En 1926 Didier Daurat l’accueille à Toulouse et lui fait suivre la formation habituelle mécanique, les pilotes devaient pouvoir se dépanner tous seuls. A l’Aéropostale il côtoiera des héros de légende, Guynemer, Guillaumet, Mermoz. Il a sans doute croisé Jean Casale as de l’aviation originaire de Olmeta di Tuda. Leur tenue tenait plus du scaphandrier, chandail, combinaison de cuir, bottes fourrées, blouson, gants épais de cuir. Avec les risques encourus, il fallait vraiment aimer ce métier, bien entendu la fiabilité était limite
et les avions ne ressemblaient pas aux Rafale ou Airbus d’aujourd’hui. En 1943 n’ayant plus l’âge requis, il finit par obtenir une mission et rejoindre l’escadrille 2/33 la sienne, pour reprendre le combat. Il doit effectuer 5 missions, il en fait 8. Avant la dernière il écrit à sa mère : ‘Ma petite maman je voudrais tellement vous rassurer sur moi et que vous receviez ma lettre…. Quand sera-t-il possible de dire qu’on les aime à ceux que l’on aime ? ». Le 31 juillet parti de Borgo non armé, il ne rentrera pas d’une reconnaissance photographique. Il avait échappé miraculeusement à plusieurs opérations suicides celle-ci sera la dernière.
Il nous fait rêver depuis 80 ans
C’était un homme de paix et grand humaniste à l’instar d’autres tel le « père de la bombe atomique » qui a regretté d’avoir créé ce fléau. Il nous a laissé en héritage des réponses et des voies à suivre. Chacun est seul responsable de tous écrit-il dans « Pilote de guerre ». Saint-Exupéry met l’accent sur le concept-clé de « responsabilité ». Il pense bien sûr à Guillaumet perdu avec son appareil dans les Andes survivant en accomplissant ce qu’aucune bête n’aurait fait. Il met en parallèle ce qui permit à Guillaumet de survivre et le désastre de la débâcle française de 1940 pensée, quelque peu « religieuse ». Pour lui l’oriental rencontré au gré de ses escales ou de ses pannes était l’égal de l’occidental trop souvent prétentieux. Il nous donne une leçon de vie, il a fait mouche en touchant nos cœurs.
Nota bene
Au vu des commémorations spectaculaires de cette année, il serait bon qu’il en soit fait de même pour les années à venir afin que l’ANORAAE ne se retrouve pas entourée uniquement des élus de Borgo, de Lucciana et des responsables de l’aéroport lesquels ont toujours répondu présents. Que ceux qui aiment l’auteur du « Petit Prince » fassent un effort au moins une fois l’an, le 31 juillet pour dire qu’ils n’ont pas oublié le pilote-poète.
D. Campinchi